Le Bureau des Affaires Publiques de l’Ambassade des Etats-Unis en Haïti prend plaisir à inviter les journalistes à couvrir une conférence de presse qui sera donnée par une délégation de congressistes américains en visite en Haïti. Cette activité aura lieu le vendredi 16 mai 2008 au salon diplomatique de l’Aéroport International Toussaint Louverture. Les journalistes sont priés d’arriver à 3:45 p.m. Cette délégation qui comprend 13 membres du Congrès des Etats-Unis est présidée par les Congressistes Carolyn Kilpatrick, du 13ème district de Michigan et de Barbara Lee, du neuvième district de la Californie. La Congressiste Kilpatrick est Président Directeur Général du Black Caucus au congrès tandis que la congressiste Lee est la Première Vice-présidente de ce groupe. Les membres de cette délégation sont venus s’enquérir de la situation qui prévaut en Haïti, en particulier les effets découlant de la hausse des prix des produits alimentaires. Ils vont également plaider en faveur d’une augmentation de l’assistance américaine à Haïti. Au cours de leur passage en Haïti, les congressistes auront des entretiens avec le Président de la République, son Excellence René Préval, des autorités gouvernementales et des représentants d’une organisation ecclésiale.
La communauté haïtienne aux Bahamas, pour la majorité des sans-papiers, lance un appel au secours au gouvernement haïtien afin de la venir en aide et changer sa situation pour le moins critique, a appris HPN. « Récemment, plusieurs haïtiens illégaux ont essayé d’échapper à certaines formes de répression des autorités des Bahamas en prenant la fuite pour les Etats-Unis, 25 d’entre eux ont péri en mer », raconte un ressortissant haïtien, exhortant le gouvernement haïtien à apporter son appui à ces laissés pour compte. Une compatriote installée à Nassau depuis plus de trois ans dit comprendre la réaction de la population de Bahamas qui ne cesse d’exprimer sa peur quant aux Haïtiens qui voudraient leur prendre leur territoire. Les agents de l’immigration, de leur côté, ne cessent de rendre la vie des sans-papiers plus difficile de jour en jour.
L’ambassadeur de France à Port-au-Prince, Christian Connan, reste perplexe devant la lenteur des autorités haïtiennes dans la mise en place d’un nouveau gouvernement. " Le chef de l’état avait donné l’assurance au ministre de la coopération qu’un premier ministre serait désigné dans le meilleur délai, ceci a été fait mais la chambre basse n’a pas ratifié le choix du président", rappelle t-il. Le diplomate français est d’autant plus préoccupé que de nombreux projets de développement sont bloqués en raison de l’absence d’un gouvernement légitime. Par ailleurs, l’ambassadeur de France assure que le gouvernement de Jacques Edouard Alexis avait réalisé de nombreux projets même si nombre d’entre eux ne sont pas encore visibles. " Elaborer des projets et construire des infrastructures nécessitent du temps, mais dans les prochains jours on verra beaucoup d’activités qui sont les résultats des efforts réalisés au cours de ces deux dernières années", explique t-il.
Le Secrétaire général adjoint de l’OEA, Albert Ramdin s’est fait le porte-parole de la communauté internationale pour demander au président Haïtien, René Preval de choisir un autre premier ministre. « L’OEA et la communauté internationale sont très préoccupées par l’absence d’[un premier ministre en Haïti et des conséquences néfastes que cela pourrait provoquer», a déclaré Albert Ramdin à la Voix de l’Amérique à Washington. Le numéro 2 de l’OEA qui dit ne pas souhaiter la répétition des récentes émeutes contre la vie chère à Port-au-Prince a encouragé l’exécutif, le parlement et les partis politiques à s’entendre sur la formation dun nouveau gouvernement. « La communauté internationale a besoin d’un partenaire avec qui travailler, un partenaire qui a l’autorité nécessaire pour coordonner l’aide internationale et distribuer l’aide alimentaire », a-t-il conclu.
Cependant plusieurs députés de la CPP critiquent cette rencontre qui a eu lieu sans l’aval des membres du bloc. Le député de Carrefour, Fabien Esdras, s’étonne de la décision unilatérale des membres de la coordination du bloc CPP arguant que la discipline est la force de tout groupe. " Ce qui a été discuté au palais n’engage pas les membres de la CPP", lance le député Fabien Esdras élu sous la bannière du parti Lespwa.