Combien sont-ils exactement à avoir péri dans l’effondrement du Collège Promesse Evangélique, Impasse Narcisse à Nerrettes ? Aucun bilan définitif jusqu’à dimanche soir, puisque les opérations n’ont pas encore été clôturées et que beaucoup d’élèves - on pense même à une centaine- se trouve à l’intérieur. En tout cas le dernier bilan de la protection civile faisait état de 89 morts et de plus de 150 blessés. Selon la directrice de la protection civile, Mme Alta Jean-Baptiste environ 350 élèves de la maternelle à la philo se trouvaient vendredi 7 Novembre dans l’enceinte du Collège lorsque le bâtiment de plusieurs étages s’est effondré peu après la récréation. Si ces estimations sont justes, plus d’une centaine d’enfants se trouveraient encore dans les décombres. Les opérations se poursuivent à un rythme ralenti et les parents mobilisés reprochent aux sauveteurs de ne pas aller au plus vite. Il faut dire qu’un contingent de sapeurs pompiers venus du Cap Haïtien a reçu le concours de sapeurs pompiers venus de la Martinique et de spécialistes en sauvetage venus des Etats-Unis. Les diverses opérations menées par ces secouristes cependant ont permis de sortir des décombre pour la journée du dimanche 9 Novembre, un nombre relativement faible de victimes. Il faut dire que la précarité de la construction complique encore la tâche des sauveteurs. Ce collège de plusieurs étages est construit dans une ravine et l’effondrement du toit a fait tomber plusieurs dalles de béton sur les étages inférieurs du Collège. Prisonniers à l’intérieur dans les pièces sans aucune ouverture, avec pour seul moyen d’accès un escalier effondré lui aussi, les victimes n’avaient aucune possibilité de sortir de cette trappe qu’était devenue leur collège. Les opérations de sauvetage se sont poursuivies pendant trois jours . Et il a fallut développer des trésors d’ingéniosité pour retenir les parents et les empêcher de se précipiter pèles en main dans les décombres, pour dégager leurs enfants, une action qui aurait pu précipiter la dégringolade de la bâtisse. Cependant dimanche soir, une forte odeur de putréfaction s’élevait des décombres du Collège Promesse évangélique, tandis que les sauveteurs pour ne pas traumatiser encore un peu plus les parents ayant des enfants à l’intérieur ne pouvaient annoncer la fin des opérations de secours. Des scènes terribles se sont déroulées à la morgue de l’hôpital Général quand un parent reconnaissait parmi la multitude de cadavres un fils ou une fille. Plusieurs hôpitaux de la capitale et de Pétion Ville , dont l’hôpital Eliazar Germain, l’Hôpital Médecins Sas Frontières de Delmas 19, City Med de Pétion Ville ont reçu des blessés qui arrivaient à un rythme accéléré et la Croix rouge a eu fort à faire avec l’inventaire des blessés dont les noms étaient annoncés sur les radios de la capitale. Pendant trois jours, le quartier de Nerettes a été l’objet d’un défilé incessant des plus hautes autorités du pays avec en tête le Président René Préval qui avait tenu à payer de sa présence pour soutenir le moral des parents si cruellement éprouvés. Certains d’entre eux ont perdu tous leurs enfants d’un coup. Il faut dire que le Collège Promesse Evangélique accueillait un nombre relativement élevé d’enfants. Environ 800 répartis dans les différentes classes et le directeur-propriétaire de l’Ecole , le Pasteur Augustin Fontin savait ce qu’il fallait faire pour s’attirer ce grand nombre d’élèves. Les parents ayant plusieurs enfants au collège bénéficiaient de bourses d’études ou bien de sacs de provisions pour les aider à faire face à la vie chère. Et le coût de l’écolage en lui même était beaucoup plus bas que dans de nombreuses écoles de la capitale. Entre 4.000 et 5.000 gourdes par an et les parents avaient la possibilité de payer par tranche, ce qui n’est pas une pratique courante de beaucoup d‘établissements scolaires. Que va t-il se passer maintenant ? Les habitants du quartier commencent à ne pas pouvoir respirer du fait de la mauvaise odeur se dégageant de la Promesse, comme ils appellent couramment le collège. Quand au Pasteur Fontin, il s’est livré à la police et est retenu à la DCPJ. Il aurait reconnu avoir construit lui même son école, puisque a t-il dit, il est lui même un contremaitre. Le Président de la République avait annoncé pour Dimanche après midi la fin des opérations de secours, c’est à dire 72 heures après la catastrophe et le début des opérations. Mais comment l’annoncer à cette foule de parents attendant des nouvelles de leurs enfants ? Une conférence de presse annoncée en fin d’après midi du dimanche 9 novembre a été annulée.
Alors que les 89 enfants du Collège Promesse Evangélique n’étaient pas encore enterrés, une deuxième école s’effondrait, partiellement celle fois. Cela s’est passé à peu la même heure que la première catastrophe, vers les 10 heures du matin le Mercredi 12 Novembre 2008 quand le collège La Grâce divine situé au Canapé vert, Rue Reine s’est effondré, créant une immense panique. En un temps record on a vu accourir sur les lieux ministres, représentants du gouvernements, journalistes qui ont assisté aux diverses interventions des secouristes haïtiens et étrangers pour dégager les enfants retenus prisonniers dans les décombres. Rien de comparable, Dieu Merci avec la catastrophe du 7 Novembre. Il n’y a pas eu de morts et les enfants blessés, 7 au total ont été conduits à l’hôpital. Les curieux rassemblés sur les lieux en étaient encore à commenter ce nouvel effondrement quand comme une traînée de poudre, la nouvelle s’est répandue que quelque chose se passait au Christ Roi, dans une autre école, l’Institution Mixte Pragmatique. Aussitôt la foule se dirige sur les lieux du nouveau drame. Mais heureusement il y a eu plus de peur que de mal. L’école était intacte. D’après le commissaire de la zone arrivé sur les lieux, un ébranlement de l’escalier a provoqué une panique et les enfants qui se trouvaient dans cet escalier, pris de peur se sont jetés en bas, craignant qu’il allait s’effondrer. Une panique analogue a régné dans une autre école se trouvant au Pont St Géraut, tout aux côtés de la ravine. Là aussi, il s’agit d’une construction qui monte en dépit du bon sens, un étage après l’autre. La construction a l’air plus solide c’est vrai que ces nombreuses bicoques qyant nom d’écoles et que l’on voit s’ériger partout à travers la capitale. Mais elle est définitivement trop proche de la ravine du Bois de chêne et on peut s’attendre à n’importe quel moment à des éboulements, glissements de terrains. Toujours est-il que, comme cela se pratique actuellement les ouvriers travaillent en même temps que se déroulent les cours aux étages inférieurs, au moment du décoffrage d’un béton, l’édifice a tremblé. Des enfants pris de peur, pensant que l’école s’effondrait se sont jetés du balcon dans la cour, pour avoir la vie sauve. Plusieurs d’entre eux blessés ont été conduits à l’hôpital.
La mairie de Pétion ville avait voulu organiser des funérailles collectives au Parc Ste Thérèse le Jeudi 13 Novembre pour les victimes de l’effondrement de l’Ecole. Mais les parents ont préféré recevoir l’argent et enterrer leur enfant chacun séparément. Aussi le mercredi 12 Novembre, il y avait foule à la Mairie de Pétion Ville, chacun venu chercher son chèque de Gdes 100,000.00 pour lui permettre d’enterrer dignement son ou ses enfants. Jeudi, il y a eu plutôt une cérémonie organisée au Palais National pour honorer les membres de la Police, les secouristes haïtiens et étrangers qui ont fait preuve d’héroïsme pour sauver une vie dans la catastrophe du Collège Promesse Evangélique. Deux Jours de deuil national ont été décrétés sur toute l’étendue du territoire haïtien en mémoire des victimes et pour manifester la solidarité du peuple haïtien avec les parents des victimes.
Haïti-R. Dominicaine-Diplomatie L'intellectuel Rubén Silié, nouvel ambassadeur dominicain désigné en Haïti Le Président Leonel Fernàndez a désigné le sociologue et intellectuel progressiste Rubén Silié comme le nouvel ambassadeur de la République Dominicaine en Haïti,. La nouvelle circule depuis la semaine derniuère et les reactions à cette nomination sont extrêmement positives. Ruben Silié remplacera à ce poste Jose Serulle Ramia, un ambassadeur très sympathique qui a tenté de calmer les esprits, à chaque fois que la situation devenait tendue entre les deux républiques. Ruben Silie est un ami d’Haïti où il a souvent séjourné , prononçant des conférences et ne manquant pas de manifester son soutien aux Haïtiens, immigrés en République dominicaine à chaque fois que l’occasion se présentait. Il s’est en effet penché à de nombreuses reprises sur la situation de notre pays, notamment lors de son récent passage au poste de Secrétaire Général de l’Association des Etats de la Caraïbes, l’AEC. La thématique migratoire a toujours particulièrement interessé celui qui sera à partir du mois de Janvier le prochain ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, quand il remplacera l’ambassadeur Jose Serulle Ramia qui fin Décembre bouclera sa mission en Haïti. Les réactions à cette nomination sont bonnes. Notons par exemple celle du GARR, le Groupe d’Appui aux réfugiés Haïtiens en République dominicaine avec cette déclaration de Lise Anne André selon laquelle le choix est excellent mais qui toutefois souligne que l’ambassadeur Ruben Silie fait partie d’une chaine ( ce qui sous entend qu’il ne pourra pas avoir des coudées franches et faire ce qu’il aurait envie de faire). Radio Kiskeya sur son site qualifie Ruben Silie de “ Très progressiste sociologue”, et souligne que le nouvel ambassadeur s’est toujours caractérsé par un discours moderé et constructif sur l’évolution et l’orientation des relations souvent tumultueuses entre Haïti et la République dominicaine. Les milieux intellectueuls et universitaires haïtiens connaissent bien Ruben qui s’est toujours senti très proche des Haïtiens. Par ailleurs, l'agence en ligne dominicaine Espacinsular rapporte que l'ambassadeur d'Haïti à Santo Domingo, Fritz Cinéas, a catégoriquement démenti des rumeurs persistantes faisant état de son départ imminent. « C'est absolument faux et sans fondement », a rétorqué le diplomate interrogé sur son éventuel remplacement à la tête de l'ambassade haïtienne en territoire voisin.
Véronica Pierre a été enlevée samedi matin près de son domicile à Pétionville, faubourg résidentiel non loin de la capitale haïtienne.Son corps sera retrouvé samedi après-midi au nord de la capitale dans les parages du Morne à cabris. Elle avait reçu deux balles à la tête. Véronica Pierre est la compagne de Ernst Bouquet Dorfeuille, commissaire de police des Gonaïves, troisième ville du pays (300.000 habitants), qui avait été ravagée par les derniers ouragans et où le commissaire Dorfeuille avait joué un rôle fort appréciable. Plus qu’un kidnapping, le cas de Veronica Pierre ressemble à une vengeance personnelle puisque les yeux de la victime ont été crevés outre qu’elle a été tuée de deux balles à la tête. La police a lancé une investigation dès l’enlèvement signalé, mais quand elle parvint sur les lieux, ce ne fut que pour trouver un cadavre. On aurait identifié une Nissan Patrol couleur or comme voiture utilisée pour l’enlèvement. Et aussi que la plaque d’immatriculation utilisée n’est pas enregistrée. Selon d’autres sources non confirmées, cette voiture dont la plaque d’immatriculation initiale a été changée, appartiendrait au Parlement. On a déjà enregistré des cas où un véhicule affecté au service d’un officiel quelconque (parlementaire ou autre) aurait été utilisé à des fins mafieuses.