Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a visité Haïti les 23 et 24 octobre 2008. Objectif : évaluer les progrès réalisés au niveau des interventions humanitaires dans le pays, notamment en ce qui a trait aux réponses apportées aux situations d’urgences créées par les dernières intempéries. ? En visite d’évaluation en Haïti après les ouragans des mois d’août et de septembre ayant fait au moins 790 morts, des centaines de blessés et plus d’un million de sinistrés, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires s’est rendu aux Gonaïves, une zone particulièrement touchée. Et John Holmes de constater une situation « déprimante » dans cette ville. ??«C'est déprimant et émouvant de voir ça. Après six semaines, il y a encore beaucoup d'eau et de boue », confie-t-il dans une déclaration à l’AFP, lors d’un survol de la ville. Aux Gonaïves, le Coordonnateur des secours d’urgence aux Nations Unies a parcouru plusieurs rues de la ville, dont les deux principales artères, l’Avenu des Dattes et la rue Christophe. ??John Holmes a également visité, au quartier de Praville, l’un des principaux abris provisoires logeant quelque 900 personnes depuis environ deux mois. Des parcours qui lui ont permis d’avoir un état des lieux. « La situation reste encore mauvaise en dépit des améliorations enregistrées », a-t-il fait remarquer, lors d’un point de presse.
Au moins deux personnes sont mortes dans le village de Dame-Marie, au sud-ouest d'Haïti, "complètement inondé" suite à deux jours de pluies incessantes, a-t-on appris jeudi auprès d'un parlementaire de cette localité. "Deux membres d'une même famille, un père et son fils, sont morts dans l'effondrement de leur maison, de nombreuses autres sont détruites ou endommagées", a déclaré à l'AFP le député Accluche Louis-Jeune. Le parlementaire a également indiqué que toutes les rivières étaient entrées en crue, inondant le village de plus de 20.000 habitants.
Emporté par un cancer du pancréas à seulement ...28 ans
Jean Alex St-Surin Jr., 28 ans, fils de notre confrère Alex St-Surin de Radio Mega - est décédé d’un cancer du pancréas mercredi matin à 4 hres 45, à West Memorial Hospital (Miramar, Floride). Né le 24 juin 1980, le disparu était le fils aîné d’Alex St-Surin et de son épouse née Marie-Carmelle Défay. Outre ses parents, Jean Alex laisse dans le deuil sa femme, Amélia Lazarre St-Surin ainsi que quatre frère et sœurs : Maïté, Jeff, Amourélie et Stéphanie. Ses funérailles seront chantées samedi après-midi à l’église Notre-Dame d’Haïti de Little Haiti où la dépouille sera exposée vendredi, de 7 heures à 9 heures du soir. Melodie FM et Haïti en marche partagent la douleur des parents éplorés et des nombreux amis d’Alex et Amélia St Surin terriblement éprluvés par la perte de leur fils ainé.
Il s’agit de l’Ecole du Pasteur Fontin, une école très fragilisée, pisque construite sur un terrain de remblaie. Et pourtant les étages montaient et montaient, cinq au total. Ce sont les deux derniers étages qui se sont effondrés écrasant toute une classe. Nous n’avons pas encore beaucoup de détails, mais le quartier de Nerette est envahi par ambulances, camions pompiers, policiers et on attend les premiers flash d’information à ce sujet. Mais on prévoit d’ores et déjà qu’il y aurait des pertes en vie humaine. Une foule de parents aussi se trouvait sur les lieux, accourus à l’annonce de la catastrophe. Il y a des enfants encore sous les décombres et les sapeurs pompiers essayent de les dégager.
Une école s’effondre. Les enfants restent prisonniers à l’intérieur des salles de classe.
Telle est la nouvelle catastrophe qui s’est abattue sur le pays ce vendredi 7 Novembre . Il est 10h30 du matin. La cloche de la récréation sonne. Les enfants montent à l’étage, au 5ème étage pour jouer au basket. C’est la joie à l’intérieur. Mais soudain c’est l’effroi : Le toit de la bâtisse s’effondre et comme un jeu de cartes, les étages s’affaissent les uns sur les autres. On entend d’abord des cris… puis plus rien. Les enfants sont prisonniers à l’intérieur. Certains ont du mourir sur le coup, ayant reçu une dalle de ciment sur la tête. D’autres sont grogi… Tout en bas, c’est le Kindergarden. Dans la cave. Aucune issue possible. Prisonniers, ils le sont tous. La première stupeur passée, des gens commencent à affluer. Des gens du quartier, des voisins qui tentent, les mains nues de faire quelque chose. Mais que faire ? Armés de pioches, de pelles, ils essayent de dégager la toiture. Mais cela peut s’avérer dangereux. Cela risque de tout faire dégringoler. En effet tout au long de la journée, la PNH, la MINUSTAH s’efforce de faire comprendre aux volontaires qu’en voulant ainsi aider , ils risquent de provoquer une catastrophe encore plus grande. Mais les premiers arrivés ont été le voisinage. Et ils apportent tout ce qu’ils peuvent. Une génératrice, des projecteurs, comme ce Cyber café du voisinage qui a été l’n des premiers à réagir. La PNH a beaucoup de mal à se frayer un passage, tellement les curieux sont avides de nouvelles. Les parents, eux, restent au loin. On leur empêchent l’accès de la zone. Ils sont donc massés au long de l’Avenue Pan américaine, à l’entrée de Nerrette. Des gémissements quand ce ne sont pas des cris qui s’échappent de leurs poitrines. Le plus dur c’est cette incertitude. Est-ce que mon enfant est encore vivant ? Les volontaires aux mains nues pratiquement grattent la toiture. Au bout de plusieurs heures commencent à sortir les premiers prisonniers des décombres. Quand il est vivant les gens applaudissent. Bravo ! Bravo s’écrie Marcus quand il se rend compte que ce jeune garçon transporté sur une civière a relevé la tête l’air égaré, il est vrai, mais vivant, bien vivant. On cours avec lui, parce que pas moyen pour l’ambulance de descendre cette pente, et de se garer devant ce qu’on appelle l’Ecole du Pasteur Fontin, cette construction tout au fond de l’Impasse Narcisse et qui a reçu le nom de Collège Promesse Evangélique et qui reçoit les enfants du jardin d’enfant à la Philo, c’est du moins ce que l’on lit sur la pancarte. L’effectif est au max. Et chaque année, il construit une nouvelle Pyès Kay qui devient une salle de classe. Les parents sont satisfaits du service. Si vous placez 5 enfants au Collège, le Pasteur vous donne deux bourses et puis, chacun reçoit de temps en temps un Sac Manje. Quand on est une petite bourse, c’est appréciable et on ne regarde même pas la précarité de la construction. On ne pense pas aux sorties de secours inexistantes, au seul escalier d’accès aux salles de classe de l’étage ou bien aux fenêtres manquantes. Oui aucune ouverture. Des claustra ont été installés d’un bout à l’autre de la construction. Nous sommes parmi les premiers sur les lieux. Et nous ne pouvons que constater l’impuissance de tous devant une telle catastrophe. Mais comme pour galvaniser les spectateurs, on entend les cris des petits à l’intérieur ceux qui sont dans la cave. Il faut faire vite par ils risquent de recevoir toute la bâtisse sur le crâne. Mais comment faire vite ? Le Premier Ministre haïtien, Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis arrive vers les 3 heures. Elle parcourt à pied le chemin menant au collège Promesse Evangélique. Elle pénètre dans son enceinte. A sa sortie, elle donne un point de presse. Il y a beaucoup d’enfants prisonniers à l’intérieur, dira t-elle. Nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour les dégager. La MINUSTAH non plus. Seule l’ambassade de France pourrait aider. C’est elle seule qui possède l’équipement et nous allons voir ce que nous pouvons faire. Le Président René Préval arrive lui aussi. Après avoir été tout près de l’Ecole, il se réunit avec ses conseillers à un petit centre de santé du voisinage. Le Saintélus Medical Center. Ensemble, ils examinent comment faire pour libérer ses enfants. Il est 6 heures du soir. Les enfants sont toujours prisonniers à l’intérieur. On ne sait pas combien exactement. Mais 80% de l’effectif de l’école se trouverait encore à l’intérieur, dit le Premier ministre. La MINUSTAH demande à la foule de s’en aller. Il faut faire de la place pour les ambulances. En effet, depuis 4 heures tous ceux qu’on arrive à sortir de l’Ecole, sont morts. Les 10 cadavres recouverts de drap blanc couchés dans la petite salle du début se sont multipliés. Ils sont plus d’une vingtaine. Il n’y a plus Aussi les gens s’en vont. Les autorités prennent la relève. Sur place, il y a aussi des médecins pour donner les premiers soins à ceux qui ne sont pas morts. Ils sont là, dans l’enceinte de l’école . Quand arrivera t-on à dégager ces enfants ? Avec l’arrivée de la nuit, on craint beaucoup pour les tous petits à l’intérieur.