Port-au-Prince, 18 novembre 2010 – “Chaque seconde qui passe peut sauver ou briser des milliers de vies”. C’est le cri d’alarme que lance Mr. Edmond Mulet, le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, quatre jours après le début des manifestations qui continuent de paralyser certaines villes du nord du pays. Les auteurs de ces actes “criminels et irresponsables” a dit Mr. Mulet empêchent l’acheminement de l’assistance médicale et sanitaire aux milliers de patients récemment frappés par l’épidémie du choléra, les condamnant ainsi à une mort certaine. “Si cette situation perdure, de plus en plus de patients dans l’attente désespérée de soins risquent de mourir ; de plus en plus d’Haïtiens dans l’attente désespérée d’accès à des soins préventifs risquent d’être rattrapés par l’épidémie”, a encore craint Mr. Mulet. “Malgré les appels pressants de la communauté humanitaire, des routes, des aéroports et des ponts sont toujours bloqués, des barricades sont toujours érigées dans la région de Cap-Haitien, une des régions les plus affectées par la propagation du choléra”, a encore déclaré Mr. Mulet, en appelant à la conscience de ceux qui commettent ces actes et les exhortant à faire preuve de compassion envers ceux de leurs compatriotes dont la vie tient à un fil.
L’Assemblée générale des Nations Unies se réunira en une session informelle le 3 décembre pour discuter de la situation troublante d’Haïti avec l’épidémie de cholera qui est déjà responsable de la mort de 1.186 personnes. Joseph Deiss, président de la 65ème session de l’Assemblée Générale a annoncé la nouvelle vendredi. On sait que plusieurs médecins, épidémiologistes ont qualifié d’inadéquate la réponse internationale à l’épidémie. Des Haïtiens meurent dans les rues, il faut plus d’argent, plus de moyens et surtout il faut agir plus vite. C’est le cri d’alarme lancé par les organisations humanitaires, la semaine dernière. L’ONU a lancé un appel: 164 millions de dollars seraient nécessaires pour combattre l’épidémie. Mais pour l’heure, les nations unies n’ont récolté que cinq millions de dollars…Source C3Group
Unissons-nous pour les enfants à l’occasion de l’anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant
A l’occasion du 21ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, l’UNICEF et ses partenaires encouragent les candidats à s’engager en faveur de la promotion des enfants et des jeunes pendant la campagne électorale en cours. « Les enfants et les jeunes doivent être au centre de la politique publique et de la planification de tous les secteurs. La politique pour les jeunes développée avec les partenaires doit refléter cette préoccupation », déclare Witchner Ormeus, Directeur de la jeunesse au sein du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de l’Action Civique (MJSAC). « Les jeunes et les enfants représentent approximativement 4,2 millions de personnes sur une population estimée à 9,8 millions d’habitants. La reconstruction d’Haïti ne peut avoir lieu si les droits et les besoins de la moitié de sa population ne sont pas pris en compte ». L’UNICEF de concert avec le MJSAC, les agences des Nations Unies ainsi que Plan, Save the Children, et World Vision dans le cadre du Mouvement Global pour les Enfants (GMC), a entamé une série de consultations au niveau national pour renforcer l’engagement des jeunes dans la reconstruction d’Haïti. Leurs propositions et leurs recommandations reflètent les priorités des jeunes et des enfants dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé, la protection, l’emploi, les loisirs et le sport ainsi que la réduction des risques et désastres. « Cet anniversaire nous rappelle que les enfants ont des droits. Ces droits sont universels et concernent chaque enfant. Les enfants par leur vulnérabilité attendent que nous leur garantissions le droit à la santé, une bonne nutrition, l’éducation et une protection » a expliqué la Représentante de l’UNICEF en Haïti, Françoise Gruloos-Ackermans. « Nous, les adultes, avons des responsabilités envers les enfants : au niveau de l’Etat, de la société civile, de la communauté et de la famille, nous devons défendre leurs droits à chaque instant ».
Il a été assassiné mardi dernier à Port-au-Prince par des individus circulant à bord d’une motocylette. Il a été atteint de plusieurs balles au Carrefour de ‘aéroport et a succombé à un centre hospitalier de Médecins Sans Frontières à Delmas 31 où il avait été transporté en toute urgence. L’un des assassins a été appréhendé sur les lieux du meurtre par la police nationale d’Haïti selon des informations. Miguel Saint Louis est dirigeant de SOS Transport . Il était aussi membre du Groupe 77.
Qui est Miguel Saint Louis? Paul Gustave Magloire dit ceci de lui:
Il est membre du MORN - Mouvement pour la Réconciliation et la Renaissance Nationale-. Le MONR avait choisi de former un Comité de Coordination et élu le syndicaliste Miguel Saint-Louis comme Coordonateur Général. Le but principal de cette coordination était de participer à l’avènement au pouvoir de candidats charriant la vision du mouvement et l’application d’un plan de développement sur une période de 25 années. Le mouvement avait encouragé ses membres, partisans et alliés de supporter un candidat de leur choix au premier tour des élections.. Et le leadership de MORN avait décidé d’explorer la possibilité d’une déclaration de support à Madame Mirlande Manigat au premier tour. Mais, sachant la délicatesse de la situation, MORN avait pris soin de demander à Miguel Saint-Louis de préparer la liste des organisations affiliées à MORN qui seraient favorables à cette décision. Le mardi 16 novembre, dans l’après-midi, un membre de l’organisation nous a informés que notre Coordonnateur Général, Miguel Saint-Louis a été lâchement assassiné par balles. Nous ne connaissons pas encore les motifs d’un tel crime pour stipuler qui seraient les commanditaires. Donc, nous ne devons que recommander la prudence contre toutes les déclarations intempestives qui vont dans un sens ou dans un autre. Cependant, nous exigeons au service de police qu’ils apportent au plus vite des éclaircissements sur ce crime, surtout qu’un suspect a été arrêté.