SAINT-DOMINGUE, 22 nov 2010 (AFP) - Les autorités dominicaines ont confirmé lundi un quatrième cas de choléra dans ce pays voisin de Haïti, où cette maladie très contagieuse a déjà tué plus de 1.300 personnes.
"C'est une patiente de 20 ans, repérée samedi lors d'un examen de routine", a déclaré le ministre de la Santé publique, Bautista Rojas.
Cette jeune habitante de la province de la capitale, Saint-Domingue, est cependant d'ores et déjà hors de danger, comme les trois autres malades recensés jusqu'ici dans ce pays qui partage l'île d'Hispaniola avec Haïti.
Le premier était un Haïtien travaillant en République dominicaine, qui avait contracté la maladie lors d'un voyage dans son pays, mais les deux autres, une femme de 55 ans et sa petite-fille de trois mois, n'ont jamais mis les pieds dans le pays voisin. Elles vivent dans un quartier de Saint-Domingue, situé à quelques mètres d'un fleuve contaminé.
Le gouvernement dominicain a renforcé les mesures de contrôle sanitaire ces derniers jours pour enrayer la propagation de la maladie, limitant le commerce avec le pays voisin et l'entrée d'Haïtiens sur son territoire.
Il a également lancé une campagne nationale de prévention, destinée à faire adopter par tous les mesures d'hygiène indispensables pour éviter la contagion.
De nombreuses personnes traversent habituellement chaque jour la frontière de 376 kilomètres entre la République dominicaine et Haïti pour travailler, étudier ou s'adonner à des trafics de marchandises.
13 décès ont été enregistrés au Pénitencier national (Port-au-Prince Ouest), 4 à la prison de Mirebalais, 1 à celle de Hinche (Est), et 1 autre à Saint Marc (Nord), indique à AlterPresse le porte-parole adjoint de la police, Garry Desrosiers. 50 autres détenus sont atteints par le choléra dans ces mêmes régions et reçoivent des soins dans à l’intérieur des centres de détention. Moins d’une dizaine a du être soignée hors des prisons, selon la même source. Desrosiers a précisé que le manque de conditions d’assainissement et le surpeuplement des prisons rendent difficile la tache des policiers en vue de faire face à la progression de la maladie. En ce qui concerne le Pénitencier national, qui compte 1.500 prisonniers soit 30 à 60 par cellule, il représente "un danger" pour les personnes incarcérées, les agents de la police affectés à la prison et le personnel administratif, souligne-t-il. Des mesures ont été prises en rapport aux visites et à l’alimentation en vue de prévenir la propagation de l’épidémie au sein des prisons. Les derniers chiffres communiqués par les responsables sanitaires font état de 1.344 décès et 55.000 cas de contamination.
Un groupe d ‘étrangers ( des coopérants français) qui faisaient leur jogging dans le quartier de Malik ( Pétion Ville) ont été pris à partie par des habitants de la zone qui en les voyant se sont écriés : « Se moun MINUSTAH yo. Se yo ki pote cholera nan peyi-a » Ils ont reçu des jes de piere, et ont été blessés.
Dans le plateau central, un autre professionnel, étranger lui aussi qui travaille en Haïti a été invectivé dans la rue.
Même incident à la Place Boyer où un étranger marchait tranquillement quand il a été invectivé par des gens, le traitant de « espèce de MINUSTAH » . Ils lui ont lancé des cailloux
Dans chacun de ces trois cas les étrangers sont accusés d’avoir introduit le cholera dans le pays par ces membres de la population, et ceci uniquement parce qu’ils sont des étrangers, qu’ils appartiennent à une autre race que la population haïtienne.
C’est dangereux et il faudrait absolument que cesse ce genre de comportement injuste à tous les points de vue.
Même quand il s’agit de membres du bataillon népalais, si c’est vrai qu’ils seraient responsables de l’introduction du cholera chez nous, ce n’est pas en les ostracisant, en demandant leur départ qu’on réduirait la propagation de l’épidémie.
Mais il faut reconnaître aussi que les Nations Unies en déclarant dès le départ que son bataillon n’avait rien à voir avec l’arrivée du cholera en Haïti n’a pas contribué à arranger les choses.
L’attitude de la population aurait été différente si , dès le départ, on avait vu que les chefs responsables de la MINUSTAH se seraient montrés coopératifs, offrant de passer au peigne fin les membres du bataillon, invitant des épidémiologistes neutres à venir examiner ses casques bleus népalais…… bref, la population se serait sentie en confiance, réalisant que la MINUSTAH compatit et qu’au fond elle comprend ses craintes et sa colère.
Qui paye les pots cassés de cette épidémie ? Ce sont les centaines de gens qui meurent, mais aussi ce sont les haïtiens qui voyagent hors des frontières de leur pays et qui se voient traiter en parias par des gens qui visiblement ont peur d’eux et hésitent même à prendre le passeport qu’ils leur tendent, par peur d’être contaminé.
C’est trop grave, beaucoup trop grave pour être traité de façon cavalière en déclarant autoritairement : Le bataillon népalais ne quittera pas le pays.
Mercredi, c’était la publication des résultats du quatrième sondage BRIDES. Un résultat qui n’a apporté aucune surprise, les mêmes restant en tête. Mirlande Manigat a recueilli 30.0 % des intentions de vote Judes Célestin 20.1 % Michel Marthelly 14.2 % Jean Henry Céant 9.2 % Charles Henry Baker 5.8 % Yves Christallin 3.4 % Jacques Edouard Alexis 2.9 %
Quant aux autres candidats, ils ont recueilli très peu de voix ne semblant pas intéresser les électeurs, du moins d’après ce sondage Brides.
Nous avons recueilli les déclarations du président de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Haïti, Mr Réginald Boulos qui nous a révélé que le forum économique du secteur privé, en demandant à la firme Brides la réalisation de ces sondages (4 au total) ont voulu introduire une certaine modernisation dans le processus électoral. Le directeur de la firme BRIDES, de son côté, a opiné que le Sondage présente une indication pour le candidat. Il apprend en effet par le sondage quelles sont les zones où il peut recueillir le plus de voix et quelles sont celles où il n’est pas aussi bien coté. Aussi le candidat peut au cours de sa campagne rectifier le tir en fonction de ces résultats. Il y a eu quatre sondages en tout. Cela a coûté cher au forum économique du secteur privé. Au total $ 100.000 dollars qui auraient pu servir à autre chose. D’ailleurs le directeur de la firme BRIDES pense que d’une façon générale ce genre de sondage est commandé plutôt par les Partis politiques pour leur permettre de savoir comment classer leur candidat. En tout cas, les sondages sont une garantie a déclaré le président de la chambre de commerce. Grâce à eux, il parait plus difficile de renverser le vote en le faisant basculer en faveur de quelqu'un d'autre dont le nom est tout au bas de la liste des intentions de vote par exemple !
Des individus s'identifiant comme des Employés Révoqués de la Téléco, APN, SMCRS ont à nouveau gagné les rues ce 24 novembre. Au menu de leurs revendications: Le départ des troupes onusiennes du territoire et le paiement de 36 mois de salaire. Les manifestants ont parcouru l'Avenue John Brown (Lalue) à la ruelle Rivière. Un véhicule de la Natcom qui se trouvait sur leur parcours a été attaqué à la rue Rivière. L'intervention rapide de la police a empêché qu'il ne soit incendié complètement. Les manifestants ont été dispersés par la police suite à une situation de violence enregistrée devant les locaux de la Natcom (Ancien local Teleco) à Pont Morin. La police a du faire usage de gaz lacrymogène. Le mouvement a ensuite repris au Champ de Mars dans la zone de la faculté d'Ethnologie vers 12:30 pm où des barricades de pneus enflammés ont été érigées et des jets de pierres enregistrés. Les manifestants ont mis fin à leur mouvement vers 1:15 pm. (Alertehaiti.ht)