A la conférence quotidienne de presse de ce Lundi 25 octobre, les représentants du ministère de la santé publique et de l’OMS ont fait ressortir les faits suivants: L’épidémie de cholera semble être circonscrite. D’une part il n’y a pas eu augmentation des cas dans les communautés de pics, telles que Grande Saline, Bocozel, Drouin. Et d’autre part il n’y a pas eu de cas à être recensés ailleurs dans le pays. É Le directeur général de la Santé publique, le Dr Gabriel Thimothé a fait ressortir ce matin lors de la conférence de Presse du comité de crise:
- Nous n’avons pas besoin de brigades de médecins. - Nous avons besoin d’infirmières, d’infirmiers , d’aides malades. - Nous avons assez de soluté pour 100.000 patients, or jusqu’à présent, il y a moins de QUATRE MILLE personnes à avoir été infectées.
Par contre, nous avons besoin:
- de chlore, - de disponibilité en eau potable, - de tentes, - de lits en plastic. Voilà quels sont les besoins réels du ministère de la Santé publique, pour le présent quart d’heure.
Deux points importants ont été soulignés ce matin à la conférence de presse: Il faut le concours du SNCRS, pour la collecte des résidus. Il ne faut pas laisser les fatras dans les rues , car le germe du cholera se développe dans les milieux sals et souillés.
Le Ministère de la santé publique a aussi besoin du concours de la DINEPA, la Direction Nationale d’Eau Potable. Il faut pouvoir vérifier si les nombreuses compagnies vendant de l’eau potable délivrent effectivement une eau potable.
Par ailleurs, on le Dr Gabriel Thimothé a informé que les Centres de Traitements du Choléra vont commencer à fonctionner dès le mercredi 28 octobre. Le premier CTC sera ouvert à St Marc, puis suivront le centre de Mirebalais et les cinq centres de Port-au-Prince. Ces derniers seront offerts à proximité des camps hébergeant les sinistrés depuis le tremblement de terre
A la conférence quotidienne du comité de Crise depuis l’apparition de l’épidémie de choléra en Haïti, les responsables de la santé publique ont signalé une nette diminution des nouveaux cas, ainsi que des décès enregistrés. Les derniers chiffres font état de 3.342 personnes infectées par le germe du choléra, tandis qu’il y a eu 259 décès. Cependant les représentants des Nations Unies continuent à affirmer qu’une propagation de l’épidémie à l’échelon national est encore à craindre et vont même jusqu’à parler de possibilité de contamination de plusieurs dizaines de milliers de personnes !!!
Le gouvernement dominicain a continué à renforcer la surveillance à la frontière avec Haïti avec la décision du Président Leonel Fernàndez d’établir un "cordon sanitaire" incluant le renforcement des mesures épidémiologiques dans les ports et aéroports. En vertu des nouvelles dispositions prises lors d’une réunion d’urgence à Santo Domingo et annoncées par le ministre de la santé, Bautista Rojas Gòmez, seuls des commerçants haïtiens "sélectionnés" auront désormais accès au marché binational de Dajabòn dont les activités très denses et lucratives se déroulent les lundi et vendredi. Cette mesure visant à prévenir l’extension du choléra à la république Dominicaine, qui craint l’effondrement de son industrie touristique, a suscité de vives protestations chez des marchandes haïtiennes interdites de séjour en territoire voisin. Elles étaient très furieuses lundi devant le refus des militaires dominicains de les laisser franchir deux des principaux points de passage entre les deux pays, OuanamintheDajabòn (nord-est) et MalpasseJimanì (ouest).
Le Brésil a annoncé, parallèlement à sa contribution au sein de l’UNASUR, un don de deux millions de dollars à Haïti pour l’achat de médicaments et de matériels médicaux destinés aux hôpitaux devant recevoir et traiter les malades du choléra. Deux épidémiologistes brésiliens ont été également dépêchés sur place dans le cadre de la lutte contre l’ épidémie. Cette double annonce a été faite à Brasilia par le chancelier Celso Amorim à l’issue d’une réunion qu’il présidait et à laquelle participaient les représentants des ministères de la santé et de la défense et l’ambassadeur brésilen à Port-au-Prince, Igor Kipman.
Les douze membres de l’Union des nations sud-américaines ont approuvé lundi l’envoi de médicaments et autre assistance nécessaire pouvant contribuer à freiner la progression de l’épidémie de choléra meurtrière à laquelle est confrontée Haïti, depuis maintenant une semaine. Selon une dépêche d’EFE, à l’issue d’une réunion d’urgence réalisée par vidéoconférence, les ministres de la santé de l’UNASUR ont convenu d’acheminer une première cargaison d’aide à bord d’un avion qui atterrira mercredi à Port-au-Prince. Refusant de chiffrer le montant qu’atteindra ce geste de solidarité, l’UNASUR a indiqué que le gouvernement haïtien, à travers son ministère de la santé, présentera une liste de ses besoins les plus immédiats. Sous l’autorité de l’Equateur, qui assure la présidence temporaire du groupe, les différents Etats membres donneront par la suite une réponse coordonnée. Le ministre de la santé équatorien, David Chiriboga, a contacté les autorités haïtiennes à ce sujet. Des brigades médicales pourraient être aussi bientôt envoyées à Port-au-Prince, informe l’UNASUR qui a mis en place, depuis quelques mois, un cadre de coopération technique avec Haïti.S-Kiskeya