L’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH), l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) expriment leurs vive inquiétude et préoccupations quant au développement anormal des relations entre des branches du pouvoir d’État, en l’occurrence, l’Exécutif et le Parlement, deux des trois Pouvoirs consacrés par la Constitution, de même qu’entre le Président et des acteurs sociaux, la presse et les médias en particulier. Contre toute attente, dans une tentative d’éviter certaines questions d’actualité, M. Martelly s’arroge de temps à autre le droit d’insulter les journalistes et de leur indiquer les sujets sur lesquels il désire lui-même être questionné. La presse n’entend en aucune façon faire marche-arrière sur le libre exercice de ses prérogatives et sur les gains obtenus pendant les vingt-six ans du difficile processus démocratique au service de la liberté d’expression de chaque citoyen. Depuis le début du quinquennat du Président Michel Martelly, plusieurs incidents graves, liés à des comportements regrettables, détournent le pays des dossiers essentiels et affectent le climat propice à la mise en place des stratégies de développement pour rattraper nos retards et générer le progrès capable de placer Haïti dans une dynamique de changement profitable à tous. Après 26 années de lutte, pour la consolidation de la démocratie, les mauvais signaux constatés dans les rapports du nouveau pouvoir avec le parlement, la presse, et d’autres secteurs clés de la vie nationale, semblent vouloir nous remettre sur les pistes anciennes du Présidentialisme autoritaire, du pouvoir axé sur la seule personne du Président de la République qui se prend pour l’État. Or la Constitution en son article 133, institue un Exécutif bicéphale avec des prérogatives propres au Président Chef de l’État et au Premier ministre, Chef du Gouvernement. L’AMIH et l’ANMH rappellent que le Président de la République, pour entrer en fonction, prête serment sur la Constitution qu’il ‘’jure devant Dieu et devant la nation d’observer et de faire observer fidèlement’’, (article 135-1). Et l’article 136 fait de lui, celui qui ‘’veille au respect et à l’exécution de la Constitution et à la stabilité des institutions’’… Cependant, l’attitude de M. Martelly jusqu’ici est en porte-à-faux avec son serment et le rôle de gardien que la Constitution lui assigne. Le Président donne l’impression de vouloir, par sa seule décision, se soustraire au pouvoir de contrôle du Parlement. La Constitution de 1987 en vigueur, en ses articles 93-97-118 et autres, fait du Parlement le contre-pouvoir qui contrôle les actes de l’Exécutif. A ce titre, il est impératif que le Chef de l’État collabore avec le Parlement qui, selon les dispositions de l’article 118 de la Constitution, ‘’a le droit d’enquêter sur les questions dont il est saisi’’. Chaque Pouvoir doit respecter les prérogatives des deux autres pour éviter des conflits, des crises inutiles et des situations de prise à défaut. Le Président Michel Martelly ne peut ignorer la Constitution et les Institutions légitimes du peuple haïtien, tout comme il est tenu au respect des acquis démocratiques d’une transition maintenue sur les rails par les sacrifices de milliers de citoyens et d’un ensemble de secteurs montant la garde autour des libertés démocratiques. La presse, les médias qui sont les corollaires de la liberté d’expression méritent d’être traités avec respect et retenue et non avec le mépris et le dédain dont ils sont souvent l’objet de la part du Président Martelly. L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) sont interpellées par les dernières sorties du Chef de l’État qui banalise et méprise le travail de la presse, faisant de ce fait obstacle à sa mission d’informer. Le Chef de l’État est prisonnier de son statut et doit en toute circonstance maintenir une posture qui impose le respect pour éviter la réprobation et des remontrances publiques aptes à le disqualifier. Le Président élu sous la bannière de la Constitution de 1987 n’est pas au-dessus de la Loi. S’il est certes, le premier des citoyens, ce statut lui impose l’obligation de prêcher par l’exemple, en observant en toute circonstance, un comportement irréprochable pour éviter des situations extrêmes qui ne manqueront pas une fois de plus de déchirer inutilement la nation. Même s’il s’agit du Chef de l’État, il est comme tout autre citoyen et plus que tout autre, astreint au respect des Lois dont il est le garant de l’application. 8 Fevrier 2012
C’est la recommandation faite mercredi par l'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti, le Français Michel Forst,. Il a fait cette recommandation lors d’une conferece de presse tenue au Log Base de la MINUSTAH.
"Les victimes et leurs familles qui ont porté plainte contre Duvalier attendent que les responsables soient traduits en justice, elles attendent que la justice soit rendue et qu'ensuite un travail de mémoire soit entrepris", a déclaré M. Forst lors d'un point de presse à la fin d'une mission d'évaluation des droits de l'homme dans le pays.
L'expert onusien a encouragé les plaignants à aller jusqu'au bout de leur démarche devant la justice haïtienne, mais aussi au-delà si besoin.
"Mon sentiment est qu'il faut aller jusqu'au bout du travail judiciaire. L'ordonnance n'est pas satisfaisante, les familles vont aller maintenant en appel, si l'appel n'est pas satisfaisant il y a la Cour de cassation ou l'instance supérieure qui est la Cour interaméricaine des droits de l'homme" (CIDH), a recommandé M. Forst.
Il a annoncé que l'Organisation des Etats américains (OEA) avait rappelé dans un texte "l'obligation de traduire Jean-Claude Duvalier en justice pour les crimes contre l'humanité" qu'il aurait commis.
Le gouvernement d'Haïti a signé vendredi un contrat avec le consortium français Alstom-Comelex pour réhabiliter l'usine hydroélectrique de Péligre, la principale source d'énergie renouvelable du pays. La Banque Interaméricaine de Développement (BID), l'agence de coopération financière allemande KfW et le fonds de l'OPEP pour le développement international, fournissent des fonds pour financer le contrat de réhabilitation sur trois ans s'élevant à 48,8 millions de dollars. Le contrat a été signé par Jacques Rousseau, ministre des Travaux publics, André Lermercier Georges, ministre des Finances, Gary Valdemar Directeur Général de l'Électricité d'Haïti (EDH) et les responsables d'Alstom, Olivier et Marc-Antoine Blond lors d'une cérémonie tenue au ministère des Finances.
En réponse à notre édito du 7 février, l'ambassade américaine a réagi pour réaffirmer son appui à Haïti. Le sujet de la semaine, la diplomatie haïtienne, est au coeur de cette lettre que nous publions intégralement tant nous l'estimons utile et éclairante pour ceux qui savent lire entre les lignes.
Haïti: Port-au-Prince, le 10 février 2012
Monsieur Frantz Duval Rédacteur en Chef Le Nouvelliste En ses bureaux
Monsieur le Rédacteur en Chef,
Je voudrais apporter certaines précisions suite à l'Editorial «Quand Washington durcit le ton!», publié par votre secrétaire de rédaction, Monsieur Lemoine Bonneau, dans le journal du mardi 7 février 2012.
Dans cet article, Monsieur Bonneau rapporte ce qu'il décrit comme étant l'absence de l'Ambassadeur Merten à plusieurs événements officiels haïtiens au cours des mois écoulés, et se demande si «Ce comportement est un message au gouvernement haïtien?» Notre réponse est claire et simple. L'engagement du gouvernement américain envers le gouvernement et le peuple haïtiens reste fort et ferme, et l'Ambassadeur Merten a participé à de nombreuses cérémonies officielles haïtiennes et internationales, et ceci avant, pendant et après la période citée. Il est clair que Monsieur Bonneau n'a pas cru important de mentionner cela.
Il n'est pas un secret que l'effort pour aider le peuple et le gouvernement haïtiens est un effort international qui compte des pays avec lesquels les Etats-Unis entretiennent d'étroites relations comme le Canada et la France, tout comme d'autres régimes avec lesquels nous avons de nombreux désaccords, comme Cuba et le Venezuela. Haïti est une nation souveraine qui doit décider de la manière dont elle veut construire un avenir démocratique et plus prospère, et également assurer la gestion des grandes lignes de sa diplomatie. Il est sage pour le Président Martelly et le Premier Ministre Conille de rechercher un engagement fort de la part de pays donateurs et d'organisations à travers le monde. Toutefois, les Haïtiens ont besoin de concevoir un avenir où ces engagements ne seront plus nécessaires, et où la production agricole, le commerce et l'industrie offriront suffisamment d'opportunités à ce peuple. Les Etats-Unis et le peuple américain continuent de réitérer leur engagement à accompagner le peuple haïtien et le gouvernement d'Haiti à renforcer les secteurs de l'agriculture, l'infrastructure, la santé, et la gouvernance et l'état de droit pour aider le peuple haïtien à atteindre cet objectif. Je vous fais parvenir cette correspondance à toutes fins utiles. Je vous renouvelle, Monsieur le Rédacteur en Chef, ma plus parfaite collaboration.
On ne peut pas compter la quantité de fois qu’un incident analogue s’est produit toujours sur l’autoroute du 6 Novembre, communauté e Los Cajuilitos . Les assaillants étaient au nombre de 5 et circulaient a bord d’une voiture grise. Donc se faisant passer pour des policiers ils ont copieusement dévalisé le vice-consul Beltràn Deyeak, âgé de 58 ans, ainsi que trois autres personnes qui l’accompagnaient. Le butin a été copieux : 8.000 dollars, trois mille pesos et cinq téléphone cellulaire Blackberry. Deyeak qui circulait à bord d’une Nissan Patro, dont le numéro d’immatriculation est DM-00252, de couleur blanche était accompagné de Francia Chary, 23 ans, Paula Chary, 24 ans et Bernardo Carcarly, 30 ans .