Au cours d’une brève visite mercredi marquée par l’annonce du retrait de 300 soldats et la mise en place d’une nouvelle politique migratoire face à l’invasion d’illégaux haïtiens, la présidente du Brésil Madame Dilma Roussef, a lancé le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays. Madame Roussef qui parlait en portugais, et surveillait avec attention son interprète, a même lance: Vous ajoutez des paroles à ce que je viens de dire, avec un grand sourire, ce qui a fait rie l’assistance ! Points importants à dégager de cette conference de presse: - Mme Rousseff a déclaré que les casques bleus brésiliens passeront de 2.200 actuellement à 1.900. Une commission mixte a été créée en vue de préparer le retrait graduel du contingent brésilien, le plus important de la force onusienne. - la Présidente a mis en relief le financement par Brasilia de la construction de la centrale hydro-électrique Artibonite 4C. Elle permettra à un million de personnes d’avoir accès à l’électricité et sera porteuse de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. - Dans le domaine de la santé, en partenariat avec Cuba, le géant sud-américain va inaugurer, cette année, trois nouveaux hôpitaux et un institut de réhabilitation des personnes handicapées. - Dilma Rousseff a aussi souligné l’implication de son pays dans le renforcement de l’agriculture familiale, un volet du programme « Aba Grangou » de l’administration Martelly qui vise à éliminer la faim sur le territoire national. - Le dossier de l’émigration massive vers le Brésil de plus de quatre mille illégaux haïtiens s’est également invité à l’entretien bilatéral de ce mercredi. La numéro un du Brésil a été on ne peut plus claire, ce déferlement de migrants sera stoppé. Si la situation des compatriotes déjà sur place sera régularisée, en plus d’une assistance humanitaire de 500.000 dollars, en revanche, les réseaux spécialisés dans l’organisation de voyages clandestins feront face à un dispositif de contrôle draconien aux frontières, prévient Mme Rousseff. Les prochains voyageurs en provenance de Port-au-Prince ne pourront entrer au Brésil qu’avec un visa régulier. Mais une excellente nouvelle pour les compatriots désireux d’émigrer vers le Brésil: Un quota de 1.200 visas sera délivré annuellement pendant une période de CINQ ans. Le Président Michel Martelly a expliqué qu’au cours de leur tête-à-tête, différents dossiers de coopération concernant l’investissement, l’énergie, la santé, les logements sociaux, la sécurité et l’immigration ont été abordés. Avant de quitter Port-au-Prince - deuxième et dernière étape de sa mini-tournée caribéenne après Cuba- la Présidente brésilienne s’est rendue, aux côtés de son homologue haïtien, au QG du contingent brésilien de la mission onusienne qu’elle a félicité pour sa contribution à la stabilisation d’Haïti. Parmi les membres de la délégation qui l’accompagnait à Port-au-Prince, se trouvait l’ex-chancelier et actuel ministre brésilien de la défense, Celso Amorim, très familier avec notre pays. Devenu cette année la sixième économie mondiale, le Brésil détient le commandement des casques bleus déployés dans le pays depuis 2004.
Port-au-Prince, le 2 février 2012 – (AHP) – Une rencontre organisée mercredi soir entre un groupe de parlementaires (députés et sénateurs) et le premier ministre Garry Conille en la résidence de ce dernier, s'est terminée en queue de poisson, en raison de l'irruption jugée intempestive du président Michel Martelly. C'est un député qui participait à la rencontre, qui aurait appelé le chef de l'Etat pour lui dire qu'un complot se tramait contre lui. Selon plusieurs parlementaires, les discussions portaient sur des sujets d'intérêt public, mais, ont-ils dénoncé, le président Martelly a pénétré dans la salle de réunion, proférant des menaces et débitant des propos obscènes. Il s'est particulièrement attaqué au sénateur Steven Benoit pourtant absent, qu'il a accusé de travailler à son renversement. En conférence de presse ce jeudi, le sénateur de l'Ouest a fait savoir que le président Martelly serait tenu responsable de tout ce qui pourrait lui arriver. S'il a annoncé sa démission de la commission enquêtant sur les nationalités étrangères présumées du chef de l'Etat, M. Benoit a prévenu qu'il ne céderait pas à ses menaces et continuerait de dénoncer toutes ses dérives. Quant à Moïse Jean-Charles, sénateur du Nord qui a fait les révélations sur la nationalité du président, il a maintenu toutes ses déclarations, tout en estimant que le chef de l'Etat avait perdu la tête. Il l'a une nouvelle fois appelé à déposer devant la commission ses documents de voyage. "S'il ne le fait pas dans les jours qui viennent, nous ne l'appellerons plus président de la République, car il est anormal que le pays soit dirigé par un américano-italien", a lancé Moïse Jean-Charles qui a demandé au premier ministre Garry Conille de publier un communiqué pour présenter ses excuses aux parlementaires et dénoncer l'intervention du chef de l'Etat. Selon des propos du président Martelly rapportés par des parlementaires, il n'aurait aucune intention de collaborer avec la commission d'enquête sénatoriale sur la nationalité. "Et si les sénateurs veulent à tout prix avoir ces documents, il faudrait qu'ils fourrent leurs mains bien loin pour s'en accaparer", aurait-il encore dit. Le premier ministre Garry Conille qui se trouvait jeudi matin aux Cayes (sud) dans le cadre de l'organisation du carnaval national dans cette ville, a été rappelé d'urgence à Port-au-Prince, selon des sources proches du gouvernement. On ne connait pas les raisons exactes de cette décision. Toutefois, des secteurs la rapprochent de l'altercation enregistrée la veille en la résidence du premier ministre. Garry Conille a repris l'avion à la mi-journée à l'Aéroport Antoine Simon de Laborde sans même avoir pu participer au buffet qui a été organisé en son honneur à la fin de la visite du site qui est censé accueillir le défilé carnavalesque dans la métropole du Sud. AHP 1:48 PM
Avant de laisser le pays, le Chef de l’Etat donnera un point de presse à l’Aéroport
Port-au-Prince, le jeudi 2 Février 2012 : Le Bureau de Communication de la Présidence a l’avantage d’inviter la presse parlée, écrite et télévisé à un point de presse à 10 : 30 a.m. au Salon Diplomatique de l’Aéroport International Toussaint Louverture. A cette occasion, le Président de la République, S.E.M. Michel Joseph Martelly, fera le point sur le voyage officiel qu’il effectuera au Venezuela du 3 au 5 Février et, du 5 au 7 Février, au Panama où il discutera de la régularisation des activités commerciales des Haïtiens relatives aux questions de délais de livraison de visas (2 ou 3 mois) et notamment les traitements infligés aux ressortissants haïtiens.
Le Président de la République en profitera également pour continuer à faire la promotion du pays où il existe des opportunités d’affaires intéressantes capables d’inciter les investisseurs étrangers, dont les Vénézuéliens et Panaméens.
Le Président Martelly croit que les relations entre Haïti et le Venezuela – à l’instar d’autres pays amis - revêtent un caractère particulier en raison notamment des liens historiques particuliers de solidarité qui se sont tissés entre les deux Etats et s’engage donc à les renforcer. Ses démarches s’inscrivent dans la perspective d’améliorer les conditions de vie du peuple haïtien.
Une réunion organisée entre le Premier ministre Garry Conille et un groupe de parlementaires s’est terminée sur un choc entre le chef de l’Etat et un groupe de sénateurs et de députés invités par le chef du gouvernement, ont annoncé des témoins. La rencontre qui se déroulait à la résidence du Premier ministre Garry Conille avec des parlementaires issus du groupe GPR à la Chambre et le groupe 16 au Sénat, tous officiellement de l’opposition, a été interrompue par l’arrivée inattendue du président Michel Martelly alerté par un des participants, a-t-on rapporté. Selon les différents témoignages recueillis auprès des parlementaires, le président Martelly a dénoncé cette rencontre comme un complot visant à le renverser. « Le chef de l’Etat a utilisé des insultes graves et des insanités que nous ne pouvons pas répéter pour qualifier les parlementaires présents», a répondu un sénateur qui parlait de la rencontre avec HPN. « Nous avons été traités de tous les noms par le président qui a cru qu’il s’agissait d’un complot qui se mettait en place pour le renverser au profit du sénateur Steven Benoit», a ajouté le parlementaire. Le sénateur Steven Benoit a, lors d’une conférence de presse donnée jeudi, confirmé les incidents, mais a rejeté l’idée d’un plan pour renverser le président de la république.
Le sénateur Steven I. Benoit, qui s’était retiré jeudi de la commission sénatoriale chargée d’enquêter sur la nationalité du chef de l’Etat et des membres du gouvernement, a indiqué vendredi qu’il est revenu sur sa décision et fait toujours partie de la commission, a appris Haïti Press Network. Intervenant sur les ondes d’une radio de la capitale, le sénateur Benoit a affirmé qu’il est revenu sur sa décision suite aux différents appels de ses collègues sénateurs qui lui ont demandé de ne pas laisser la commission. Le président de la commission, le sénateur Joseph Lambert, n’avait pas accepté sa démission de la commission, a fait savoir M. Benoit.