Le président haïtien Michel Martelly est rentré dimanche à Port-au-Prince après un voyage au Vénézuela pour participer au premier sommet des pays latinoaméricains et caribéens (CELAC) où il a rencontré 7 chefs d'état de la région. "Ce voyage a été un succès, nous avons rncontré des présidents qui sont reconnaissants envers Haïti et qui ont promis de nous aider", a déclaré M. Martelly qui a annoncé la tenue en 2013 d'une journée internationale des pays latinos américains qui avaient bénéficié de l'aide d'Haïti au moment d'acquérir leur indépendance. Cette journée sera célébrée à Jacmel où des infrastructures seront mises en place pour accueillir les dignitaires étrangers, a promis M. Martelly. Le président y voit une opportunité de lancer de grands travaux à Jacmel afin de remettre cette ville sur la carte touristique. "Je vais voir avec le ministre des finances ou avec le secteur privé comment construire un resort à Jacmel", a déclaré M. Martelly.
Tous les pays ont manifesté la volonté de renforcer leur coopération avec Haïti: "L'équateur va coopérer avec Haïti dans le domaine de la défense, et des programmes sociaux, le Vénézuela va augmenter sa coopération dans le programme PetroCaribe, tandis que le Chili a promis de contruire une dizaine d'écoles", a numéré M. Martelly.
C’est un dimanche 4 décembre 2011, alors qu’on s’approche de la date de mobilisation de la CAMPAGNE POUR LE RESPECT DU DROIT A UN NOM ET A LA NATIONALITÉ - organisée chaque année autour du 10 décembre par l’organisation Movimiento de Mujeres Dominico-Haitianas (MUDHA) -, que Sonia Pierre, cette grande militante des droits humains, nous a quittés. Chaque année, à pareille époque, autour de la célébration de la Journée internationale des droits humains, toute l’équipe de MUDHA – organisation fondée par Sonia – s’active, pendant plusieurs jours, pour faire connaitre au monde entier la dure réalité des descendantes et descendants d’Haïtiennes et d’Haïtiens en République Dominicaine et pour recueillir la solidarité de celles et ceux qui s’associent et s’identifient à cette cause. Décembre était toujours, pour Sonia et son équipe, un moment intense et c’est un début décembre qu’elle est partie. Mais c’est tous les jours que cette femme, à la voix émotive, se mettait debout en République Dominicaine, aux Etats-Unis d’Amérique, en Europe et un peu partout dans le monde, dans de nombreuses conférences internationales, dans des entretiens avec des instances nationales et internationales, pour dénoncer les discriminations, les abus, dont sont quotidiennement victimes les Haïtiens et leurs descendants en République Dominicaine, et pour réclamer le respect de leurs droits. En même temps, elle formait des jeunes et des femmes, nés de parents haïtiens, sur leurs droits, leurs devoirs et leur histoire sur le sol dominicain. Elle les conscientisait sur leur identité, de manière à les aider à assumer leur origine. Ses témoignages sur la réalité des Dominicaines et Dominicains d’ascendance haïtienne sont cités dans de nombreux documents. En voici un extrait tiré d’un rapport, publié en 2007 par Refugees International. « Il y a un pays dans les Caraïbes, où les enfants ne peuvent pas aller à l’école, où ils n’ont pas droit à des soins de santé. Ils sont sous la menace continue d’être déportés vers Haïti, même si leurs parents sont nés en République Dominicaine. Ils sont victimes de discrimination parce qu’ils sont des descendants d’ Haïtiens...», disait Sonia dans ce rapport sur les personnes d’ascendance haïtienne vivant en République Dominicaine. Pour la promotion et la défense de cette cause, Sonia a beaucoup souffert. Son travail a été interprété par certains secteurs dominicains comme une atteinte à la souveraineté de leur pays. Elle a reçu quotidiennement des injures dans les médias, des menaces de mort sur sa personne et celle de ses enfants. A un certain moment, on a tenté de la dépouiller de ses documents d’identité comme Dominicaine. Elle est qualifiée de tous les noms sordides par des secteurs puissants en République Dominicaine et est pointée comme traîtresse à la nation. Cependant, le travail de Sonia Pierre comme militante des droits humains a été aussi très apprécié dans le monde. En 2003, elle a reçu le Prix de Amnesty International ; en 2006, le Prix Robert Kennedy des Droits Humains et en 2010, le Prix Femme Courage du Département d’Etat américain. Le Ministère Haïtien à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme ainsi que le président René Préval l’ont honorée. De nombreuses organisations haïtiennes, dominicaines et de la diaspora des deux pays ont salué, à plusieurs reprises, son courage, sa détermination, tout en lui manifestant leur appui sans bornes. Sonia vivait sous une pression permanente. Cela a eu des conséquences sur sa santé. En 2006, juste après avoir reçu le Prix Kennedy, elle découvre qu’elle a des problèmes cardiaques. Elle subira une première opération. Elle a dû écourter sa période de convalescence aux Etats-Unis d’Amérique pour rentrer dans son pays, car l’on commençait à menacer ses enfants. Un peu plus tard, elle subira une seconde opération et devait désormais porter un appareil pour aider son cœur à mieux fonctionner. Malgré son état de santé, Sonia Pierre continuait de travailler durement au service des migrantes et migrants haïtiens et de leurs descendants en République Dominicaine. Toujours préoccupée par la situation d’Haïti, Sonia ne marchandait jamais son concours. Elle était à Mapou et à Jimani lors des inondations de 2004. Elle était l’une des premières personnes à arriver en Haïti au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Avec une équipe de jeunes, elle a travaillé durement après la catastrophe, faisant un va-et-vient constant, entre les deux pays, pour prodiguer des soins et du réconfort aux victimes du séisme, particulièrement à Léogane où MUDHA travaille depuis 2010 avec des femmes et des enfants déplacés. C’est cette vaillante femme que nous venons de perdre ce 4 décembre 2011 à l’âge de 48 ans.
Pour Sonia et pour des milliers de personnes sans nom, sans documents d’identité et sans nationalité qui souffrent en République Dominicaine, nous avons le devoir de poursuivre la lutte !
REPOSE EN PAIX SONIA ! QUE LA LUTTE CONTINUE !
Colette Lespinasse Coordonnatrice du GARR 05 décembre 2011
Alors que les banques commerciales continuent à limiter à $ 500.00 la liquidité disponible pour les clients, ce qui occasionne beaucoup de protestations, on lit sur le site de Radio Métropole: “Les banques commerciales haïtiennes, n'ont aucun problème de liquidité en dollars américains” Ces déclarations ont eté faites pas par n’importe qui puisque c’est le responsable de l’Association professionnelles des Banques, Maxime D. Charles qui les fait.
Alors pourquoi cette restriction tellement contraignante pour les clients? Monsieur Charles indique que la BRH souhaiterait que certaines institutions internationals dont les comptes ont été crédités à l’étranger en monnaie scripturale et qui encaissent en Haïti en cash fassent une utilisation plus rationnelle des dollars américans. Mais il tient à préciser qu’aucune mesure restrictive n’aurait été imposée aux banques commerciales par la BRH.
Ce matin encore nous nous sommes cependant entend répondre à la succursale d’une des grandes banques du pays qu’on ne pouvait nous donner que $ 500.00. Pas davantage. Cependant le responsable de la succursale a tenu à faire savoir que si nous voulions acheter un chèque de direction ou faire un transfert sur un compte à l’étranger, il n’y aurait aucun problème à le faire du moment que nous avons la liquidité sur notre compte de Port-au-Prince.
Allez donc y comprendre quelque chose ? Et que l’on ne nous dise pas que les banques n’ont aucun problème à remettre à leurs clients la quantité de dollars qu’ils voudraient recevoir.
Oui il y a un problème et il est de taille car tout ce que nous achetons à l’étranger, nous devons le payer en dollars verts !
Alors que les banques commerciales continuent à limiter à $ 500.00 la liquidité disponible pour les clients, ce qui occasionne beaucoup de protestations, on lit sur le site de Radio Métropole: “Les banques commerciales haïtiennes, n'ont aucun problème de liquidité en dollars américains” Ces déclarations ont eté faites pas par n’importe qui puisque c’est le responsable de l’Association professionnelles des Banques, Maxime D. Charles qui les fait.
Alors pourquoi cette restriction tellement contraignante pour les clients? Monsieur Charles indique que la BRH souhaiterait que certaines institutions internationales dont les comptes ont été crédités à l’étranger en monnaie scripturale, en d’autre temre par chèque, et qui encaissent en Haïti en cash fassent une utilisation plus rationnelle des dollars américans. Mais il tient à préciser qu’aucune mesure restrictive n’aurait été imposée aux banques commerciales par la BRH.
Ce matin encore nous nous sommes cependant entendu répondre à la succursale d’une des grandes banques du pays qu’on ne pouvait nous donner que $ 500.00. Pas davantage. Cependant le responsable de la succursale a tenu à faire savoir que si nous voulions acheter un chèque de direction ou faire un transfert sur un compte à l’étranger, il n’y aurait aucun problème à le faire du moment que nous avons la liquidité sur notre compte de Port-au-Prince.
Allez donc y comprendre quelque chose ? Et que l’on ne nous dise pas que les banques n’ont aucun problème à remettre à leurs clients la quantité de dollars qu’ils voudraient recevoir.
Oui il y a un problème et il est de taille car tout ce que nous achetons à l’étranger, nous devons le payer en dollars verts !
Est-ce une rareté artificielle? Un autre économise, Eddy Labissière semble le croire, si l’on en croit ses declarations a Haïti Libre.
Eddy Labossière, président de l'Association des Économistes Haïtiens (AEH), concernant la rareté de dollars constatée ces derniers jours au niveau des banques en Haïti, dit constater qu'il n'y a aucune situation qui pourrait être à l'origine de la diminution des entrées habituelles de devises dans le pays.
Rappelons que de nombreux clients de banque voulant retirer des dollars se heurtent soit à un refus ou à une limitation à 500 dollars américains. De nombreux clients sont repartis insatisfaits des institutions bancaires, et pour ceux qui désirent de larges sommes il faut en faire la demande et les fonds sont disponible dans les 48-72 heures.
Eddy Labissière reconnait toutefois qu'Haïti ne fait pas beaucoup d'exportation, ce qui a pour conséquence de ne pas faire rentrer de devise, toutefois il signale que l'économie haïtienne reçoit une quantité considérable de dollars par le biais notamment des transferts d'argent de la diaspora et de la coopération internationale. Un avis partagé par Maxime Charles, le Président de l'Association des Professionnels de Banque (APB) qui a déclaré la semaine dernière «...nos compatriotes de la diaspora, ont également envoyé plus d'argent à leurs parents en Haïti à hauteur de1.5 milliard de dollars [...] Quand vous regardez les dépôts bancaires en devises américaines, ils ont été en augmentation constante [...] au point que nous avoisinons maintenant les 2 milliards de dollars [...] »
M. Labissière indique également qu'en dépit d'une supposée augmentation des importations de biens au cours des mois de novembre et de décembre, la quantité d’entrées de devises ne devrait pas diminuer sur le marché bancaire haïtien, indiquant par la même occasion que « certains clients, à l'abri des restrictions, ont pu retirer de fortes sommes des mêmes institutions bancaires », renforçant ses doutes sur la rareté du dollar et faisant croire à une rareté artificielle.
L'économiste Eddy Labissière suggère que les banques commerciales, qui selon lui gèrent directement le dollar, tirent des profits de la dépréciation de la gourde en raison de leurs actifs exprimés en dollar, spécifiant également que l'afflux de dollars que reçoit l'économie n'occasionne pas pour autant l'appréciation de la devise nationale, et que toute rareté donne lieu à une augmentation de prix.
« Nous attendons de la banque centrale (Banque de la République d'Haïti - BRH) qu'elle joue un rôle beaucoup plus important dans la régulation du secteur, notamment en supervisant les banques commerciales de sorte qu'elles ne gênent pas sa politique monétaire » espère l'économiste haïtien.
La BRH avait convoqué pour lundi l'Association Professionnelle de Banque (APB) autour de la question de la supposée rareté du dollar dans le système bancaire. On n’a pas encore les résultats de la rencontre. Mais mardi après midi, il n’était toujours pas possible d’obtenir plus de $ 500.00 en billets verts des banques commerciales.
Le Gouvernement américain appui les efforts haïtiens pour la publication d’un catalogue des sites historiques
Le Bureau des Affaires Publiques de l’Ambassade des Etats-Unis d'Amérique invite la presse à couvrir une cérémonie au cours de laquelle le gouvernement américain remettra à l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN), un chèque totalisant un montant total de 41.500 dollars américains.
Ce montant vise à soutenir l’ISPAN dans ses efforts visant la publication d’un catalogue des différents sites historiques existants en Haiti. Il a pour objectif principal de permettre à l’ISPAN de procéder à un inventaire des 200 sites historiques d’une grande valeur culturelle en Haiti.
Cette cérémonie aura lieu le vendredi 9 décembre 2011 à 10 :00 a.m. à Fort Jacques. Elle se déroulera en présence de l’Ambassadeur des Etats-Unis, Kenneth H. Merten, du Directeur de l’ISPAN, de M. Daniel Elie, des représentants du gouvernement local.
Un bus sera mis à la disposition des journalistes intéressés à couvrir l’événement, à 8:00 a.m. devant l’Hôtel le Plaza au Champs de Mars. A noter que les premiers arrivés seront les premiers à s’embarquer dans le bus jusqu'à ce qu’il soit rempli. Le cas des retardataires ne sera pas pris en considération.