La Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) indiquent que, d’après les résultats d'une enquête d'évaluation de la performance de la campagne de printemps 2011, d'analyse des marchés et de la sécurité alimentaire, que « malgré un retard important du démarrage de la campagne de printemps 2011, les précipitations ont été généralement plus abondantes que la normale et une bonne récolte vivrière est attendue. Cependant, dans la plaine agro‐pastorale et irriguée du Nord‐Est, une sécheresse prolongée a sévi de novembre 2010 à août 2011, causant de fortes réductions de la production vivrière et des pertes de bétail. Une partie du haut Plateau central ainsi que certaines communes du Nord (Port Margot, Bas‐Limbé), Nord‐Ouest (St Louis du Nord, l'île de la Tortue) et de l'Ouest (Arcahaie, Cabaret et Gressier) ont également été touchées par une pluviométrie en dessous de la normale. »
Le rapport spécifie également que « Les prévisions de l'enquête, prenant en compte les campagnes de printemps, d'été et d'automnehiver, établissent la production vivrière totale de 201112 à 607,200 tonnes pour les céréales, 186,300 tonnes pour les légumineuses, 1 million 465,000 tonnes pour les tubercules et 232,000 tonnes pour la banane plantain. Ceci représente une baisse de 7% pour les céréales, 6% pour les tubercules et 9% pour les légumineuses, alors que l'on note une augmentation de 6% pour la banane plantain. Ces comparaisons sont faites par rapport à 2010, l'année de production la plus élevée dans les registres du Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR). »
La production de riz pour cette période « a fortement chuté (‐17%), principalement en raison d'un manque d'approvisionnement d'engrais dans le cadre d'un programme de subventionnement du MARNDR » note le rapport, soulignant qu'il y a un déficit de 170,000 tonnes en équivalent céréales. « Les besoins d'importations de céréales, légumineuses et bananes plantain pour la campagne de commercialisation 201112 (juilletjuin) sont estimés à 910,000 tonnes en équivalent céréales, dont 740,000 tonnes devraient être importées par voie commerciale. Le déficit non couvert est estimé à 170,000 tonnes. »
« Les marchés sont bien approvisionnés en produits vivriers, cependant les prix restent élevés et supérieurs à ceux de 2010. L'indice des prix à la consommation (IPC) indique que le pouvoir d'achat à reculé de 9.5% en juillet 2011 par rapport à la même période en 2010. »
Les résultats de l'Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire‐ENSA indiquent que la prévalence de l'insécurité alimentaire reste très élevée et qu'elle représente 45% de la population haïtienne, soit environ 4.7 millions d'individus. Dans ce groupe, on retrouve environ 850,000 personnes, soit 8.2% de la population qui sont en « insécurité alimentaire élevée ». Dans les zones où la production agricole est mauvaise cette année, l'enquête estime qu'environ 230,000 personnes additionnelles tomberont dans l'insécurité alimentaire élevée et nécessiteront une assistance supplémentaire.
Un Marriott à Turgeau ! Ce n'est pas un canular. Le chantier démarre début 2012. Et, d'ici 2014, cet hôtel de 168 chambres et 5 suites, dont le coût est de 45 millions de dollars , devra être inauguré.
« Haïti a un grand besoin d'hôtels de qualité aujourd'hui et dans le futur », a souligné Arne Sorenson, président et chef des opérations de Marriott International à la cérémonie de signature du contrat de partenariat avec la Digicel, au Karibe Convention Center, le lundi 28 novembre 2011. « Cet hôtel, a-t-il dit, est un signal de plus que Haïti est ouverte pour les affaires. »
« Il y a des objectifs à atteindre sur le long terme, mais nous croyons que nous pouvons faire la différence en injectant de l'argent, créer des emplois et former des ressources humaines susceptibles d'aider le pays à retrouver à long terme sa juste place parmi les plus importantes destinations de la Caraïbe », a gagé Arne Sorenson, confiant que cet investissement peut avoir un « effet multiplicateur » pour le tourisme et l'économie du pays.
Selon Denis O'Brien, P.D.G. et fondateur de la Digicel, instigateur du projet, le label Marriott International va donner confiance dans les potentiels d'Haïti à l'étranger. « C'est un grand pas en avant pour attirer des investissements », a expliqué O'Brien, dont la compagnie avait reconstruit notre célèbre Marché en fer. « Marriott Haïti aura une couleur locale », a insisté le PDG de la Digicel, amoureux de l'artisanat haïtien.
Comme Arne Sorenson et Denis O'Brien, l'ex-président américain Bill Clinton croit que « la signature de cet accord va apporter une grande visibilité à Haïti » avant de saluer la capacité du président Martelly et du Premier ministre Garry Conille à prendre des décisions rapidement.
Investir en Haïti, un acte de foi, avec garantie
«Quand un investisseur investit, il pose un acte de foi dans l'économie, le gouvernement et l'avenir d'Haïti », a indiqué le Premier ministre Garry Conille. « Vous ne serez pas déçus. Le président Martelly et le Parlement sont engagés dans la création des cadres favorables pour que les investisseurs investissent en Haïti », a garanti le chef du gouvernement, qui a salué l'intelligence des hommes d'affaires ayant saisi les opportunités -malgré les risques- d'investir en Haïti où il y a d'importantes faiblesses infrastructurelles. Encontre partie, la force de travail existe, elle est efficiente, a indiqué le chef du gouvernement, content que des hommes d'affaires commencent à comprendre qu'il faut investir et non faire des dons au pays.
« La présence de Marriott est très positive pour changer l'image d'Haïti. Elle rassure les investisseurs », selon la ministre du Tourisme, Stéphanie B.Villedrouin, jointe au téléphone.
Cet hôtel, qui créera 175 emplois, comportera une salle de conférence de 428 mètres carrés, une gym, une piscine et un shop. Quand il lancera ses opérations, le nombre de chambres d'hôtel disponibles à Port-au-Prince dépassera les 500.( Robenson Alphonse)