Lucien Jura, le Porte parole de la Présidence à déclaré que des mesures seront annoncées concernant la remobilisation de l’armée le 18 novembre, mais comme l’a dit le Président « il ne s’agit nullement de la mise en opération de l’armée. » «... le Président de la République l'a dit récemment, nous n'allons pas vers une mise en opération des Forces Armées d'Haïti le 18 novembre prochain, il y a des mesures qui vont être annoncées, il y a en perspective par exemple, cette Commission qui devrait être nommée et un tas d'autres dispositions qui seront annoncées à partir du 18 novembre. Oui, on va vers cette nouvelle force de défense et de sécurité nationale, ne serait-ce qu'au niveau des dispositions à adopter, cependant, on ne peut pas aspirer à avoir, par exemple, des troupes dans les rues en uniformes, NON, non, non, il n’y aura pas tout ça. Mais effectivement des dispositions sont prévues pour le 18 novembre qui vont dans le sens de cette remobilisation...»
Le dossier de la remobilisation de l'Armée au coeur des débats à la veille du 18 novembre: mais les anciens militaires et les pro-armée devront se contenter pour l'instant d'un arrêté rapportant celui de la dissolution et d'un calendrier
A un jour de la commémoration de la bataille de Vertières, également consacrée autrefois aux Forces Armées d'Haïti (FAd'H), la question de la remobilisation de l'armée continue de susciter des débats, d'autant qu'un document mis en circulation, avait fait état de la sortie d'un premier groupe d'hommes en uniforme, au pas et paradant dans les rues ce 18 novembre.
Et l'arrêté nommant le chef de cette nouvelle force avait été promis par le nouveau ministre de l'Intérieur et de la Defense pour avant le 208ème anniversaire de la bataille de Vertières, date de la dernière bataille de l'Armée indigène sur la puissante armée française de Napoléon Bonaparte.
Cependant, l'euphorie s'est un peu estompée. Et le renforcement de la police nationale d'Haïti (PNH) a pris le pas sur la remobilisation effective de l'Armée, suite aux critiques formulées par une bonne partie de la communauté internationale qui affirme voir bien plus d'economie dans la professionnalisation de la police.
Les partisans du retour de l'Armée qui devront attendre encore un bout de temps, auront probablement droit cependant ce vendredi à l'arrêté raportant celui de la dissolution des FADH de 1995, ouvrant ainsi la voie peut-être longue, à la nouvelle force. Un plan de création de cette armée devrait aussi être rendu public. L'arrêté devrait contribuer à calmer aussi l'appréhension de centaines d'hommes qui avaient commencé à s'entrainer un peu partout à traves le pays et qui s'inquiètent aujourd'hui du coup d'arrêt porté au processus de remobilisation de l'armée à laquelle le chef de l'Etat dit être toujours attaché, étant une promesse de campagne. Le sénateur Youri Latortue, ancien militaire et actuel président de la commission justice et sécutité du grand corps a fait savoir que ce qu'il attend ce 18 novembre du chef de l'Etat, est qu'il nomme la commission devant servir de vis-à-vis pour le parlement en vue de travailler à l'opérationnalisation de la nouvelle force armée. Il a dit souhaiter que cette commission soit dirigée par le secrétaire d'Etat à la défense et ait pour principale tache l'établissement d'un calendrier de mise en oeuvre de cette nouvelle armée.
Le Président Michel Martelly, de retour de Cuba a annoncé le 18 Novembre, la formation d’une Commission Civile qui aura pour tâche de discuter avec les différentes forces de la Nation concernant la définition d’un agenda et élaborer une doctrine dans la perspective de l’opérationnalisation de la nouvelle Force de Défense Nationale. Pour rendre cette commission civile opérationnelle il faut d’un arrêté qui sera publié le 21 novembre prochain. La commission aura 40 jours pour présenter son rapport. Et le 1er Janvier 2012, le Chef de l’Etat publiera officiellement cet agenda. « Il n’y aura pas de retrait de la Minustah sans la mise sur pied de notre propre armée » a martelé le chef de l’Etat. Le chef de l’Etat dans son discours à l’occasion de l’ anniversaire de la bataille de Vertières définit la tâche qui sera confiée à cette force de Défense nationale : - Réconcilier l’Armée Haïtienne avec le peuple et la nation avec la modernité démocratique. - Déployer une armée du 21 ème siècle adaptée à nos besoins réels et qui sera délestée de de toutes attributions et fonctions répressives et tournée vers le développement national. - Cette force de defense aura un rôle bien determine dans la surveillance environnemental et frontalière, maritime, aérienne, dans la lutte contre la contrebande et le trafique des stupéfiants.
Cette commission sera présidée par le secrétaire d’état de la défense M. Richard Maurasse. Elle comprendra des anciens officiers des ex-FADH ainsi que l’historien Docteur George Michel qui avait déjà participé à une commission sur la création d’une nouvelle armée sous la présidence de René Préval.
La commission de remobilisation de l'armée sera présidée du secrétaire d’état de la défense M. Richard Maurasse. Elle comprendra des anciens officiers des ex-FADH ainsi que l’historien Docteur George Michel qui avait déjà participé à une commission sur la création d’une nouvelle armée sous la présidence de René Préval. VOICI CE QU’ECRIT L’AHP , l’Agence Haïtienne de Presse concernant l’annonce de la création de cette commission : Le président Michel Martelly a annoncé vendredi la création imminente d'une commission civile devant travailler sur le dossier du retour de l'Armée, malgré les réserves d'une bonne partie de la communauté internationale. Dans un discours prononcé à l'occasion du 208e anniversaire de la bataille de Vertières ce 18 novembre, également consacré autrefois aux forces armees d'Haïti, Michel Martelly a fait savoir que cette commission aura un délai de 40 jours pour produire son rapport dans lequel il dit attendre un calendrier d'opérationalisation de l'armée et de retrait de la Mission des Nations Unies en Haïti (minustah). La mission onusienne éait arrivée en Haïti début 2004, au lendemain du départ forcé du president Jean Bertrand Aristide, à la demande du régime intérimaire de Boniface Alexandre et de Gérard Latortue. La MINUSTAH avait été précédée d'une force multinationale à dominante américaine Michel Martelly dit souhaiter qu'au premier janvier 2012, lors de la commémoration du 208e anniversaire de l'independance d’Haïti, le peuple haïtien soit fixé sur ces points concernant l’armée et la Minustah. Il a cependant appelé les pays amis d’Haïti à continuer de soutenir les efforts du gouvernement dans la perspective de la professionalisation de la PNH (Police Nationale d’Haïti).