Ces déclarations ne font pas l’unaniité au Canada: Fantino critiqué aux USA et à l’ONU Des fonctionnaires américains et les Nations unies demandent au ministre canadien de la Coopération internationale, Julian Fantino, de retirer ses déclarations controversées sur la révision de l'aide à Haïti, a rapporté La Presse au Canada. Un autre article paru également au Canada et intitulé DES MIETTES POUR HAITI, démontre que l’aide humanitaire représente avant tout des occasions d’affaires pour les entreprises des pays donateurs. Elle est donc dépensée au Canada. L’Acdi exiqe que les programmes qu’elle finance aient un contenu canadien , lit-on aussi dans l’article rédigé par Frédéric Bisrond, sociologue d’origine haïtienne. Et l’ACDI ne fait pas exception. Le Groupe de recherche sur l'intégration continentale (UQAM) rapportait que lorsque confronté à un Congrès majoritairement républicain, le gouvernement de Bill Clinton avait déclaré que 80% de l'aide ne quittait jamais le pays puisqu'il servait à l'achat de biens et de services américains.
Haïti en Marche dans sa dernière édition se fait l’écho des récentes déclarations du Ministre canadien à la coopération, déclarations pour le moins insultantes pour HAITI. La réponse du gouvernement haïtien repoussant les avertissements émis par Washington et Ottawa aux potentiels voyageurs en Haïti n’a eu aucun succès. Au contraire le Canada a annoncé vendredi (4 janvier) le gel de son aide à Haïti. Notre pays est après l’Afghanistan le plus grand receveur d’aide du Canada. L’information tombe vendredi (4 janvier 2013) dans le quotidien La Presse (de Montréal) : ‘Ottawa gèle son aide à Haïti (…). L’Agence canadienne de développement international (ACDI) a mis les fonds destinés aux nouveaux projets en Haïti sur la glace, en attendant de déterminer une approche plus « efficace » qui permettrait aux Haïtiens de « se prendre en main. » ‘Depuis 2006, le Canada a déjà versé 1 milliard de dollars à Haïti, dit le ministre à la Coopération internationale, Julian Fantino (…). Le fait est qu’Haïti est toujours en mauvais état (alors qu’à côté en République dominicaine, les choses vont beaucoup mieux).’ Et de conclure : ‘Allons-nous continuer à faire la même chose et de la même manière en Haïti ?’
Joseph Roney est cet étudiant à l ’Ecole Normale supérieure d’Haïti. Ancien dirigeant de l’UNEH, Union Nationale des Etudiants Haïtiens et de la Ligue des Jeuneses Populaires, Joseph Roney avait participé à l’organisaton de la grande grève des étudiants et des lycéens de 1960 suite à l’arrestation de Bastien, Président de l’UNEH. Une répression brutale s'est alors abattue sur le mouvement étudiant. Joseph Roney avait été arrêté torturé avec une sauvagerie inouïe . La résistance des étudiants avait fini par arracher Joseph Roney aux griffes de ses bourreaux. Libéré Joseph Roney avait repris la lutte dans le cadre du PED (Parti d’Entente Populaire) fondé par Jacques Stéphen ALEXIS. Il s’ensuit une nouvelle arrestation qui devait conduire à son expulsion . On était en 1977. Avec lui disparaît aujourd’hui l’un des derniers militants historiques du mouvement révolutionnaire haïtien de la fin des années 50.
«Malgré toutes les souffrances, Haïti se relève», estime son president «Je m'incline en souvenir des victimes. J'entends encore cet immense cri de douleur des familles amputées, mais essuyez vos larmes! Malgré toutes les souffrances, Haïti se relève», a déclaré le chef d'État, Michel Martelly. CLARENS RENOIS Agence France-Presse Port-au-Prince Palais présidentiel et ministères effondrés, parlement rasé, cathédrale en ruine : les symboles d'Haïti ont disparu de la capitale Port-au-Prince, ravagée il y a tout juste trois ans par un séisme qui a tué 250 000 personnes, et la reconstruction bat de l'aile. «Malgré toutes les souffrances, Haïti se relève», a toutefois assuré le président Michel Martelly samedi lors d'une cérémonie en mémoire des victimes. «Un tas de ferraille et des tas de pierres, c'est tout ce que le 12 janvier 2010 a laissé du palais du peuple haïtien, mais le drapeau reste debout et fier», a ajouté le chef de l'État, juché sur une estrade dressée sur les ruines du palais présidentiel. Plus de quarante bâtiments publics ont été détruits ce 12 janvier 2010 ainsi que des établissements scolaires et des églises. «Nous avons enregistré des pertes évaluées à près de 13 milliards de dollars», estime le président, arrivé au pouvoir un peu plus d'un an après le séisme. Or, déplore-t-il, seulement un tiers de l'aide internationale a été confiée au gouvernement haïtien, car «beaucoup plus d'argent a été géré par les organisations internationales». «Plus on envoie de l'aide à Haïti, plus on dirait que les choses n'avancent pas. Donc il y a quelque chose qui ne marche pas. Alors arrêtez d'envoyer de l'argent. Regardons les choses en face pour mettre en place un meilleur mécanisme pouvant apporter des résultats», a suggéré M. Martelly vendredi devant des journalistes. Au cours des deux dernières années, quelques centaines de logements ont été érigés çà et là pour libérer les espaces publics occupés par les centaines de milliers de sans-abri. Des milliers de fonctionnaires de l'administration et de la présidence se sont installés dans des constructions préfabriquées. Le séisme a entraîné le déplacement de 1,5 million de personnes, mais le processus de reconstruction de la capitale et des régions d'Haïti dévastées tarde à démarrer. «Fragilité extrême» «Bien sûr, mon rêve est de voir le pays transformé en vaste chantier de construction» mais «je n'en ai pas vu assez», dit le président Martelly. «Malgré tout, nous avons réalisé plein de choses avec très peu de ressources», se félicite-t-il, en citant des centres sportifs rénovés ou construits, de nouveaux lycées érigés pour accueillir plus de 1 million d'enfants qui vont à l'école gratuitement. «Mais il y a beaucoup à faire, car il s'agit de reconstruire un pays», souligne-t-il. Cependant dans la rue, les Haïtiens s'impatientent, dans un pays frappé depuis le séisme par une épidémie de choléra et plusieurs ouragans meurtriers. «L'invisible reconstruction» a titré un magazine haïtien. «Trois ans après le tremblement de terre, nous vivons dans la même souffrance et dans la frustration. Nous sommes dans une fragilité extrême», témoignent des familles qui vivent sous des bâches, dans un camp de déplacés non loin de Port-au-Prince. «Si les dirigeants ne font rien pour nous sortir des tentes, nous prendrons la rue un jour», menace Jacky, un père de 3 enfants au chômage. «Haïti a besoin de 400 000 logements pour reloger les 1,5 million de déplacés et 60 000 par année afin de répondre à la croissance de la population, mais elle n'a pas les ressources nécessaires», reconnaît Ary Adam, qui dirige le Bureau de la reconstruction des édifices publics et des logements sociaux.
Après trois ans passées à vivre sous des tentes, les habitants du Camp loge sur le terrain de l’Ecole Publique de Tabarre ont quitté les lieux. La cérémonie de fermeture du camp s’est déroulée en présence de l’ambassadeur, William Lacy Swing également directeur général de l’OIM et de la Commissaire à l’aide humanitaire, à la coopération internationale et à la réponse aux crises, Mme Kristalina Georgieva. La Commissaire à l’aide humanitaire, à la coopération internationale et à la réponse aux crises, Mme Kristalina Georgieva a promis de décaisser une somme de 9 millions (9 000 000) de dollars pour l’achèvement des travaux de réhabilitation de l’école Jean Marie Vincent où se trouvaient les sinistrés. « Vous pouvez oser rêver. Et si vous rêvez, vos rêves deviendront réalité ». Ainsi s’est-elle adressée à l’assistance composée de quelques élèves de l’école et des bénéficiaires du programme de relocalisation de l’Organisation internationale pour la migration (OIM). L’ambassadeur William Lacy Swing qui prenait la parole pour la circonstance, dit avoir identifié des efforts considérables, trois ans après le tremblement de terre tragique. Toutefois, reconnait-il, beaucoup restent encore à faire. Selon M. Swing, grâce à l’appui de la communauté internationale qui travaille en étroite collaboration avec l’État haïtien, sur un total de 1500 camps, il ne reste qu’environ 400, dont les occupants seront relocalisés bientôt. Pour sa part, l’édile de Tabarre qui a remercié les partenaires pour leur support, invite ceux-ci à faire plus d’efforts, afin de venir en aide à de nombreuses familles qui croupissent toujours dans la crasse dans d’autres camps de déplacés. Selon un document distribué à la presse, dans le cadre des divers programmes de retour mis en place en 2011 par le gouvernement haïtien et l’Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP), quelque 158 833 familles, soit 635 332 personnes, ont bénéficié d’une aide pour être relogées dans les communautés où elles vivaient avant le tremblement de terre.