Le président Michel Martelly a invité chaque Haïtien à planter un arbre au cours de l'année 2013 qu'il a décrété "année de l'environnement", à l'occasion de son discours officiel marquant le 209e anniversaire de l'indépendance nationale. Intervenant sur la place d'armes des Gonaïves où , il y a plus de deux siècles, les pères fondateurs avaient signé l'acte de l'indépendance nationale, M. Martelly a appelé les Haïtiens à se mettre ensemble pour réhabiliter l'environnement du pays. Le président a également promis de relancer la production nationale afin de rendre le pays auto suffisant à 70% d'ici la fin de son mandat. "Durant les trois années qu'il me reste, je vais me concentrer à cet objectif", a déclaré M. Martelly rappelant qu'il a été choisi par les électeurs pour apporter le changement au pays. "Nous devons quintupler nos forces pour changer les conditions de vie de la population, c'est cela mon mandat", a-t-il lancé. Le président a d'autre part insisté sur la nécessité d'assurer l'ordre dans le pays afin de faire avancer la démocratie. "La paix est la première condition pour attirer des investisseurs dans le pays. Ceux qui vous poussent à créer des troubles ce sont des ennemis du pays et des ennemis du peuple", a déclaré le chef de l'état.
La convocation de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide au parquet de Port-au-Prince pour ce jeudi 3 janvier a été reportée pour le mercredi 9 janvier 2013, a annoncé le commissaire du gouvernement Lucmane Delile. Les avocats de M. Aristide ont dénoncé des vices de forme dans le mandat émis contre leur client. L'ancien président Jean Bertrand Aristide ne s’est pas présenté au Parquet de Port-au-Prince jeudi comme l’avait exigé le commissaire du gouvernement. « Le commissaire a mal agi, la convocation n’a pas été faite dans le respect de la loi, a reproché Me Mario Joseph dénonçant le fait que la lettre de convocation ait été remise un jour avant la date fixée pour la comparution. Me Joseph a aussi déploré le fait que le mandat a été signifié à son client un jour férié, ce qui est « contraire à la loi ». De son côté, le chef du parquet Lucmane Delile, a lancé une autre invitation à l’ancien prêtre de St Jean Bosco pour le mercredi 9 janvier 2013, à 10 heures a m. Me Lucmane Delile, qui avait pris part activement aux différentes manifestations ayant conduit au renversement du président Aristide en 2004, a rejeté les accusations faisant croire que cette convocation soit motivée par un esprit de revanche politique. « Tout citoyen peut porter plainte contre un autre citoyen, cette question n’a rien avoir avec la politique, a expliqué Mme Delile, laissant croire qu’il existe une différence entre le militant qu’il était et le commissaire du gouvernement qu’il est actuellement.
Ottawa gèle son aide à Haïti La Presse, 4 Janvier 2013 (Ottawa) L'Agence canadienne de développement international (ACDI) a mis les fonds destinés aux nouveaux projets en Haïti sur la glace, en attendant de déterminer une approche plus «efficace» qui permettrait aux Haïtiens «de se prendre en main». C'est ce que le ministre de la Coopération internationale, Julian Fantino, a indiqué à La Presse au cours d'une entrevue téléphonique. M. Fantino cherchait ainsi à illustrer sa nouvelle approche à l'égard de l'aide internationale, dont l'annonce à la fin du mois de novembre a soulevé la controverse. Cette stratégie misera davantage sur les entreprises canadiennes. «C'est sur la glace en ce moment», a-t-il dit au sujet de l'enveloppe de quelques centaines de millions de dollars destinée au pays. «Nous continuons à financer certains programmes [...]. Mais il n'y a pas de nouvelle initiative en ce moment. Et nous réfléchissons à ce que devrait être la prochaine étape.» Le ministre a tenu un discours sévère à l'égard d'Haïti et de la nécessité pour le pays de prendre son propre destin en charge. «Depuis 2006, le Canada a versé environ 1 milliard de dollars à Haïti», a dit le ministre qui, il y a quelques semaines, a visité pour la première fois le pays ravagé par un tremblement de terre en 2010. «Le fait est qu'Haïti est toujours en mauvais état. Et on va à côté, en République dominicaine, et les choses vont beaucoup mieux. Allons-nous continuer à faire la même chose de la même manière en Haïti? Je ne pense pas! Parce que nous n'obtenons pas le progrès auquel les Canadiens sont en droit de s'attendre.» Les fonds destinés aux nouveaux projets pour Haïti ont donc été gelés en attendant de décider des prochaines étapes, a indiqué M. Fantino. «Eux aussi doivent se prendre en main» L'ancien chef de la police provinciale de l'Ontario, qui a succédé à Bev Oda à la tête de l'Agence canadienne de développement internationale, estime que les Haïtiens pourraient et devraient maintenant en faire plus pour bâtir leur propre avenir. «Prenez la situation des déchets, par exemple. Le taux de chômage est très élevé en Haïti. Il y a des centaines de milliers d'hommes et de femmes très capables qui pourraient s'impliquer et nettoyer. Il y a des déchets partout! «Même ici, au Canada, nous avons des activités de nettoyage des quartiers, nous avons le programme Adoptez une autoroute. Les gens se portent volontaires pour nettoyer les choses... «Allons-nous nous occuper de leurs problèmes pour toujours? Eux aussi doivent se prendre en main.» Discours sévère François Audet, directeur de l'Observatoire canadien sur les crises et l'aide humanitaire, a vu dans ce discours un ton exceptionnellement sévère venant d'un ministre canadien de la Coopération à l'égard d'un pays en reconstruction. «Je suis à la fois surpris et étonné, a dit M. Audet. Si cette rhétorique-là se transforme en action, ce serait un peu triste par rapport à tout ce qui a été fait.» Des sources au sein du secteur des ONG ont indiqué à La Presse que si le ministre Fantino n'avait pas encore annoncé publiquement un tel gel du financement accordé aux nouveaux projets, ses propos confirment néanmoins la réalité sur le terrain, et pas seulement pour Haïti. «Il est là depuis le mois d'août et il ne se passe rien depuis», a confié l'une de ces sources. Ainsi, plusieurs se demandent ce à quoi pourrait ressembler un tel virage pour Haïti, dans le contexte où le pays regorge de matières premières et où le Canada y est l'un des plus importants donateurs d'aide internationale. Plusieurs sociétés minières canadiennes sont déjà actives de l'autre côté de la frontière, en République dominicaine, dont Barrick Gold. En 2010-2011, l'ACDI a décaissé plus de 250 millions de dollars dans le pays, selon les données fournies par l'Agence.
Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, exprime sa forte préoccupation face à l’évolution de la crise en République Centrafricaine (RCA) qui met en péril le processus de consolidation de la paix en cours dans cet Etat membre de la Francophonie. Il condamne avec fermeté l’utilisation de la force et réitère, conformément aux Déclarations de Bamako et de Saint Boniface, la condamnation par la Francophonie de « toute prise de pouvoir par la violence, les armes ou quelque autre moyen illégal » en appelant au respect des règles démocratiques, des droits de l’Homme et de l’Etat de droit. « Je demande à toutes les parties de privilégier la voie de la négociation et d’un dialogue inclusif pour trouver une solution durable à cette crise. L’utilisation de la force ne pourra que conduire à de nouvelles pertes de vies humaines. Tout doit être fait pour protéger les populations civiles et pour prévenir de nouvelles violations des droits de l’Homme » a déclaré Abdou Diouf. Le Secrétaire général encourage et soutient les actions initiées et conduites par les Chefs d’Etat de la sous-région dans le cadre de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ainsi que les efforts déployés par l’Union africaine en vue de l’organisation « sans délai » d’un dialogue prenant en compte les éléments de nature à garantir la paix et la construction démocratique durables en République Centrafricaine. Il affirme la disponibilité pleine et entière de la Francophonie pour contribuer aux efforts coordonnés de la communauté internationale pour rétablir la paix, la stabilité et la démocratie dans ce pays..
L’ex-président à vie Jean Claude Duvalier revenu au pays en janvier 2011 après 25 ans d’exil en France, est désormais détenteur d’un passeport diplomatique et peut se déplacer librement après avoir été « blanchi » par la justice des accusations de crimes contre l’humanité, selon les avocats de l’ancien dictateur. Jean Claude Duvalier qui a été dernièrement convoqué à la cour d’appel devait se rendre en République dominicaine pour passer les fêtes de fin d’année. « Je sais qu’un passeport diplomatique lui a été délivré », a déclaré à HPN, le juge d’instruction Jean Carves chargé du dossier de Duvalier rappelant que les restrictions sur les déplacements de Baby Doc ont été levées. « Oui il a un passeport diplomatique », a confirmé Me Reynold George, avocat de Baby Doc. L’avocat a rappelé que son client est dans l’attente d’une décision de la cour d’appel sur les accusations de crimes financiers. « Je peux vous assurer que le président Duvalier sera blanchi de toutes les fausses accusations portées contre lui », a conclu Me George.