Revue de Presse 27 Avril 2018
Nous commençons la Revue avec cette question posée par l’Agence Haïtienne de Presse:
Les 5 nouveaux arrivés au Gouvernement, ont-ils été nommés en violation de la Constitution ?
Il s’agit d’un groupe de députés qui ont fixé un ultimatum au Premier Ministre ,
Mais le hic est que cet ultimatum a expiré depuis mercredi
Le groupe de députés souligne: Les 5 nouveaux ministres ont été nommés de façon irrégulière et inconstitutionnelle . Le premier ministre a donc obligation de remettre à la Chambre basse tous les documents pouvant prouver que les nouveaux ministres respectent les articles 52-1 et 172.1 de la Constitution. Ces documents sont
- le certificat de déclaration définitive d’impots pour les 5 dernières années
- Leur acte de naissance
- Un certificat notarié prouvant qu’ils sont propriétaires immobiliers
- Un certificat prouvant qu’ils n’ont pas été comptables des deniers publics
- Un certificat de décharge
- Un certificat prouvant qu’ils n’ont pas d’autre nationalité.
- Un certificat du CEP prouvant qu’ils avaient voté lors des dernières élections
- Copie de leur casier judiciaire
- Etc…etc….
Aucune pièce n’a été fournie à la Chambre basse mais les nouveaux titulaires ont été pourtant installés.
Haïti Libre rapporte que suite au remaniement ministériel, Hervé DENIS ministre de la défense nationale a procédé à l’installation de son successeur Jean Marie Raymond Brunet comme ministre de l’Intérieur.
Aviol Fleurant le ministre de la Planification a procédé à l’installation de Me Jean Roudy Aly, nouveau ministre de la Justice qui remplace à ce poste le ministre sortant Me Heidi Fortuné.
ALTERPRESSE S’ATARDE sur L’INSTALLATION DU NOUVEAU MINISTRE DE LA CULTURE GUYLER C DELVA.
C'est la Ministre de la santé Marie-Greta Roy Clément qui a procédé à cette installation.
Dans son discours, Mme Clément a souligné que Mr Delva qui est un communicateur chevronné aura la tâche de faire la promotion des activités du gouvernement. Cette installation a été l'occasion pour Guyler Delva de se positionner dès le départ et rappeler qu'il n'est pas venu faire de la propagande.
"Pourquoi faire de la propagande si le gouvernement travaille ?" s'est interrogé le journaliste qui rassure qu'il continuera à promouvoir la liberté de la presse et à défendre le droit des journalistes qui fait partie des prérogatives du ministère de la culture et de la communication.
Cette cérémonie d'installation a eu lieu en présence des Directeurs généraux du ministère de la culture Jean Michel Lapin et de la communication Calvin Cadet.
HPN parle d’une vague de réactions après le remaniement ministériel.
Youri Latortue dit avoir noté que les nouveaux ministres renforcent encore davantage la présence des proches du PHTK au sein du gouvernement,
Le sénat, annonce-t-il, va faire son travail en vérifiant que les dossiers des nouveaux ministres sont conforme aux exigences constitutionnelles. On ne peut pas effectuer un replâtrage juste pour le plaisir de le faire, a dit l’ancien conseiller du président Martelly qui rappelle que le peuple haïtien attend aujourd’hui des résultats.
Cette semaine ramenait bien triste aniversaire : elui du premier grand massacre de François Duvalier , le
26 Avril 1963 .
En ce jour du 26 avril un attentat a eu lieu contre les enfants du dictateur : Jean Claude et sa sœur Simone Duvalier.
Fou de rage, François Duvalier s’est mis à tuer tous ceux qu’il pensaient auraient pu réaliser un pareil attentat. Les anciens militaires étaient particulièrement visés, La charrette de la mort a passé cette journée du 26 avril à poursuivre ces anciens militaires. Parmi les victimes un spécialiste en tir qui pourtant n’avait rien à voir avec l’attentat : François Benoit dont la famille entière a éte décimée, leur maison du bois Verna ayant été choisi comme l’une des cibles. Les parents du militaire qui revenaient de la messe tirés à bout portant, la servante supprimée et l’enfant du couple un bébé disparu sans laisser de traces.. Puis le feu a été mis à la maison.
C’est également un 26 avril de l’année 1986 qu’un nouveau massacre a eu lieu. Cela s’est passé devant le Fort Dimanche où une journée nationale du souvenir à la mémoire des victimes e Fort Dimanche était organisée. On était au lendemain de la chute de la dictature.
Le gouvernement haïtien avait alors par arrêté présidentiel en date du 21 Avril 2015 déclaré la date du 26 Avril, Journée Nationale du Souvenir à la mémoire des victimes de Fort dimanche.
La décision gouvernementale visait à « honorer la mémoire des victimes de ce massacres et toutes les victimes de Fort Dimanche . Durant cette journée, stipule l’article 2 de l’Arrêté le Drapeau National sera mis en berne ; les stations de radio et de télévision sont invitées à programmer des émissions et de la musique de circonstance ; les secteurs privé et public, les familles, les institutions scolaires, commerciales, religieuses et autres sont encouragés à observer des périodes de recueillement ».
Hélas cet arrêté n’est plus observé aujourd’hui.
Le 29 mars dernier, en plein anniversaire de la Constitution de 1987 amendée en 2011, la « Fondation Devoir de Mémoire » a adressé une correspondance au président de la République Jovenel Moise, en vue d’attirer son attention sur l’existence dudit Arrêté et de l’obligation quiincombe à l’État qu’il dirige actuellement de faire respecter les dispositions prises à travers cet acte.
« Le pays n’a pu tourner ses regards vers ses héros, anonymes en grande majorité, qui ont consenti le sacrifice de leur vie, pour libérer la Nation du joug de la dictature », rappelle la circulaire..
Mais le 26 avril a té une journée comee les autres cette année Et il n’y a eu aucun effort de commémoration d’un moment fort de notre histoire. C’est comme si on avait voulu passer un trait sur cette date du 26 avril.
Terminons avec cette information concernant les averses de ces jours derniers, particulièrement sur la capital.
Ele ont fait certains dégats:
Les artères du bicentenaire ont été impraticables pour les véhicules, mais également pour les piétons ce mercredi 25 avril, en raison du débordement du canal « Bois de chêne », à proximité du Théâtre National d’Haïti au Bicentenaire.
( pas étonnant que le canal Bois de chêne ait débordé. Il est plein ras bord de déchets de toutes sortes, surtout des plats en « foam », pourtant interdits en Haïti.
Mais ça c’est du passé, qui s’en occupe aujourd’hui ?
Ces plats à emporter, ces verres vont aboutir dans le bois de chêne
Et en voici le résultat…
Ces pluies torrentielles sont intervenues à un moment où ce canal était particulièrement obstrué par des déchets de toutes sortes.
Les piétons ont eu beaucoup de peine à circuler à cause des alluvions qui jonchaient les rues.
Cette situation a provoqué un embouteillage monstre à l’entrée sud de la capitale.
Arrivées àla commune de Carrefour, de nombreuses personnes dont des fonctionnaires, des professeurs, des étudiants et des élèves qui ont été coincés pendant plus de 3 heures alors qu’eles voulaient se rendre au centre ville de Port-au-Prince.
Ils se sont plaints de cette situation, et ont critiqué sévèrement les autorités chargées de faire nettoyer le canal.
Des engins lourds du Ministère des travaux publics, transport et de communication sont finalement intervenus pour déblayer le canal.
Une situation similaire a prévalu mardi matin sur la route du Canapé-Vert à hauteur de Juvénat où régnait également un embouteillage monstre.
Au moins deux personnes dont une femme dans la trentaine ont trouvé la mort dans l’effondrement de leur maison.
Au Juvénat aussi, des tracteurs sont intervenus pour débarrasser la route de grosses roches, des alluvions et d’autres fatras charriés par les eaux de pluie.
Et si il continue de pleuvoir, on s’attend au pire… parce qu’aucun travail sérieux n’a été réalisé pour empêcher à la montagne de dégringoler sur la capitale…
Le président du Sénat, Joseph Lambert, ne se réjouit pas du nouveau remaniement ministériel et l’a fait savoir aux micros des journalistes, hier mardi. L’élu du Sud-est affirme n’avoir pas été contacté par l’Exécutif pour évaluer les dossiers de ces 5 ministres.
« De toute façon, c’est du sang neuf », a dit Joseph Lambert qui salue le départ des anciens ministres tout en évitant de souhaiter la bienvenue aux nouveaux. Néanmoins, l’administration Moïse/Lafontant n’a pas respecté le processus traditionnel permettant au pouvoir législatif d’analyser le CV des ministres, a poursuivi le sénateur.
Joseph Lambert en a profité pour soulever une rumeur qui, dit-il, circule sur l’un des ministres qui n’aurait pas de document de décharge. « Si cette rumeur est confirmée, nous serons obligés d’exiger le départ de ce ministre illico », menace-t-il.
Le président du Sénat a lancé une flèche contre le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, qui a enfilé son costume de journaliste-présentateur de la TNH lundi soir pour annoncer les nouveaux ministres de son cabinet. « Nous lui demandons bien de laisser la tâche à d’autres cadres plus compétents de son cabinet, car il est un peu désagréable pour un Premier ministre de venir réciter une telle annonce à la télévision », conclut-il.
Cinq nouveaux ministres, dont Guyler C. Delva, ont été investis dans leurs nouveaux postes par Jack Guy Lafontant entre lundi et mardi soir. Le gouvernement a finalement cédé aux pressions des parlementaires qui réclamaient un remaniement ministériel.
(Loop News)
Corruption : Le dossier de blanchiment d’argent de Jovenel Moise refait surface!
Pas de chômage pour le Commissaire Daméus, ces derniers jours. Divers dossiers brûlants capables de produire un impact sur sa carrière, se sont empilés sur son bureau, alors que de son côté, le public attend impatiemment la touche du chef du Parquet de Port-au-Prince sur, entre autres, l'affaire de surfacturation de kits scolaires, la dilapidation des fonds du programme PetroCaribe,... et maintenant le dossier de blanchiment des avoirs du président Jovenel Moise
Port-au-Prince, vendredi 27 avril 2018 ((rezonodwes.com))-- Le dossier de blanchiment d’argent visant le président Jovenel Moise a été transmis, depuis 2 semaines, par le Juge Brédy Fabien, au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Ocnam Clamé Daméus, pour réquisitoire définitif, a appris Rezo Nòdwès.
Cette information confirmée par le Directeur Exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, a suscité des réactions de l`avocat et homme politique Michel André.
"Le président de la République d'Haïti ne bénéficie pas d'immunité constitutionnelle mais seulement d'un privilège de juridiction pour certains actes commis dans l'exercice de ses fonctions", a déclaré Me Michel André, opposant farouche aux deux régimes Tet Kale.
Celui-ci, avocat du professeur Ernest Bolivar qui s`est constitué partie civile au procès, prévoit déjà de faire appel de l'Ordonnance du Juge d'instruction au cas où Jovenel Moise viendrait à bénéficier d'une Ordonnance de non lieu.
Rappelons que ce dossier a été transmis en 2016 au Parquet de Port-au-Prince par l`Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF).
Sonel Jean François a révélé que depuis l`année 2013, sous la présidence de Joseph Michel Martelly, l`UCREF a été saisie par une banque de la place qui lui avait demandé d`entamer une enquête sur Jovenel Moise, à cause de la nature des transactions opérées sur ses comptes qui pourraient supposer des actions de blanchiment d`argent.
Cette enquête ne s`est pas limitée aux comptes en banque du couple Moise. Elle s'est aussi étendue à certains biens comme une flotte de plus d`une quarantaine de véhicules appartenant à Jovenel Moise et aux relations du futur président avec le fisc (Direction Générale des Impôts).
Attaque au gaz au Cap-Haïtien: la 2ème ville du pays toujours sous le choc, confirmation de la mort de Jacques Dubois, le Premier minstre annonce une enquête sur les violences meurtrières, de nombreux autres secteurs réclament un procès sur la dilapidation des fonds Petrocaribe
Cap-Haïtien, 29 avril 2018- (AHP)- La ville du Cap-Haïtien est encore sous le choc ce dimanche 24 heures après les graves incidents qui ont fait 1 mort et plusieurs blessés samedi (28 avril) au Centre Culturel Café Trio où était organisée une conférence-débat sur le dossier Petro Caribe, à l’initiative des sénateurs Youri Latortue et Jacques Sauveur Jean.
L’ancien sénateur Kély Bastien est revenu ce dimanche sur une information qu’il avait postée samedi sur les réseaux sociaux, selon laquelle, Jacques Dubois, animateur d’une émission radio pour l’Orchestre Tropicana, serait en vie, alors que toutes les informations en provenance du Cap-Haïtien et de différentes sources confirmaient le décès de M. Dubois intoxiqué par des gaz lacrymogènes lancés dans la salle de conférence et piétiné par une foule de gens pris de panique.
Mais le post de l’ancien parlementaire était venu apporter une lueur d’espoir.
Il s’est révélé que Jacques Dubois est bien mort, au cours de l’attaque de Café Trio où se tenait cette conférence-débat avec projection de vidéos sur le scandale de dilapidation des fonds Petrocaribe.
Kély Bastien allait se raviser après avoir, a-t-il dit, parlé au Directeur de l’Hôpital Justinien du Cap-haïtien, en émettant ce commentaire: “en tout cas, le décès ou pas de Jacques Dubois, n’enlève rien au niveau de gravité et de lâcheté de cet acte criminel”.
Alors que des individus ont pu commettre un tel acte, en lançant des gaz lacrymogènes dans une salle bondée de gens, sur les réseaux sociaux la polémique bat son plein, les uns accusant les autres de responsabilité dans cette attaque, brandissant ce qu’ils considèrent comme des menaces qui auraient été proférées la veille, ou tentant de faire savoir qu’il s’agirait de violences importées, c’est-à-dire venues d’une autre ville.
Dans une note de presse datée du 28 avril, le premier ministre Jacques Guy Lafontant condamne, dit-il, avec véhémence “l‘incident grave survenu au Café Trio du Cap-Haïtien”.
Il a fait savoir que “le ministre de la justice et de la sécurité publique est instruit pour passer des instructions formelles et immédiates aux autorités judiciaires et policières, afin de diligenter toutes les enquêtes nécessaires, à l’effet de mettre la main sur les auteurs directs et les complices de cet acte odieux, pour qu’ils soient arrêtés, jugés et punis par la loi, à la hauteur de leurs forfaits”.
Mais pour beaucoup de secteurs et personnalités qui sont intervenus sur les réseaux sociaux, les violences du Cap-Haitien ont un rapport étroit avec Petrocaribe, puisque, c’est au moment de débattre de ce délicat dossier, que les hostilités auraient commencé.
Selon eux, le remède au scandale PetroCaribe est l’organisation d’un procès sérieux qui permette aux personnalités qui seraient épinglées à tort dans ce vaste scandale, de se laver définitivement, mais qui permette aussi de punir ceux qui ont effectivement baigné dans des détournements de fonds de l’ordre de 3.8 milliards de dollars.
Rien de cela ne sera possible avec le refus des autorités politiques accusées de vouloir empêcher la réalisation du procès Petro Caribe.
Une demi-douzaine d’organisations de droits humains dénoncent l’attaque meurtrière au gaz lacrymogène perpétrée samedi à Café Trio: elles exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur
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Port-au-prince, 30 avril 2018- (AHP)- Une demi-douzaine d’organisations de droits humains ont dénoncé ce lundi dans un communiqué conjoint l’attaque criminelle perpétrée le samedi 28 mars 2018 contre des centaines de citoyennes et citoyens du Cap-haïtien.
Les organisations signataires de la note de presse, le Conseil Haïtien des Acteurs Non Étatiques (CONHANE), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH) et la
Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) ont déclaré “condamner avec véhémence cette attaque cette attaque au gaz lacrymogène contre la population du Cap-Haïtien”.
Une attaque qui a conduit au décès de Jacques DUBOIS, aun animateur Radio et d’environ une dizaine de personnes qui en sont sorties blessées.
“Parmi elles, trois (3) ont perdu connaissance et cinq (5) autres sont aujourd’hui encore hospitalisées”, précisent les 6 organisations.
Elles rappellent que cette attaque a été perpétrée au Café Trio, au Cap Haïtien, au moment où les Sénateurs Youri LATORTUE et Jacques Sauveur JEAN présentaient, dans le cadre d’une conférence-débats, les rapports sénatoriaux relatifs à la dilapidation des fonds Pétro Caribe.
“Des individus mal intentionnés ont sciemment fermé les portes d’accès de la salle où se déroulait la conférence avant d’y lancer des bombes lacrymogènes”, soulignent encore les signataires de la note, faisant savoir qu’Il s’agit là d’un acte cynique, barbare dont l’intention évidente était de porter atteinte à la vie des participants, en les condamnant à une mort par asphyxie.
Les organisations estiment que la gravité de cet acte exige une enquête sérieuse et sereine devant aboutir à la traduction par devant les autorités de jugement, les criminels impliqués dans l’organisation et la perpétration de cette attaque, tout en présentant “leurs sincères sympathies à la famille de Jacques DUBOIS ainsi qu’aux autres victimes des événements du 28 avril 2018”.
Elles rappellent que les personnes qui participaient à la conférence du 28 avril 2018 n’ont commis de crime que d’avoir voulu exercer leur droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association, garanties par la Constitution haïtienne, en ses articles 28 et 31.
Enfin, les organisations signataires exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur.