Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a promis lundi de placer Haïti en tête des priorités de la communauté internationale, lors d'une brève visite dans l'Etat le plus pauvre des Amériques. Lire la suite l'article M. Ban, arrivé à Port-au-Prince en compagnie de l'ex-président américain Bill Clinton, a eu d'emblée un aperçu des difficultés économiques et sociales de l'île en se rendant à Cité-Soleil, un énorme bidonville de 300.000 habitants situé au coeur de la capitale, où il a visité une école tenue par des religieuses espagnoles. "Nous sommes venus en Haïti avec le président Clinton pour faire part de notre solidarité au peuple haïtien et pour mettre les défis auxquels le pays est confronté en tête des priorités de la communauté internationale", a assuré M. Ban à la presse. Témoin également des tensions politiques dans l'île, le patron de l'ONU a été accueilli à l'aéroport par plusieurs centaines de partisans de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide venus réclamer le retour de l'ancien dirigeant. "Nous voulons le retour d'Aristide", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, dont certains portaient des T-shirts à l'effigie de M. Aristide, exilé depuis 2004 en Afrique du Sud après avoir été renversé par une insurrection. La visite de M. Ban survient à un peu plus d'un mois d'élections sénatoriales dont est exclu le parti de M. Aristide, qui reste populaire auprès des couches les plus défavorisées. "Nous demandons à Bill Clinton de transmettre notre message au président (américain Barack) Obama et de lui dire que depuis l'enlèvement de notre président (Aristide), la situation s'est aggravée dans le pays", a déclaré à l'AFP Ronald Farro, un jeune manifestant. Lors de son séjour de 24 heures en Haïti, son deuxième depuis 2007, M. Ban devait s'entretenir avec le président René Préval, des membres du gouvernement et les responsables de la mission de stabilisation des Nations unies (Minustah). M. Ban est accompagné de Bill Clinton à la tête d'un groupe d'hommes d'affaires susceptibles d'investir en Haïti. Le pays le plus pauvre du continent américain est en proie à une grave crise économique qui a provoqué en 2008 des émeutes de la faim meurtrières. Le président Préval a prévu une situation encore plus difficile en 2009 en raison de la crise économique mondiale. "Les efforts de stabilisation de l'ONU ne seront pas durables si la situation économique et sociale ne change pas en Haïti", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la Minustah, Sophie Bouteaud de la Combe. MM. Ban et Préval préparent un plan d'action pour parvenir à la sécurité économique du peuple haïtien, qui met l'accent sur "la création d'emplois, la sécurité alimentaire, le reboisement et la fourniture de services de base, y compris les soins de santé", selon l'ONU Déployée depuis quatre ans en Haïti, la mission de l'ONU, qui compte plus de 10.000 militaires de différents pays et près d'un millier de policiers, est critiquée par les Haïtiens pour son laxisme à l'égard des bandes armées. La Minustah a néanmoins permis de reprendre le contrôle de quartiers entiers de la capitale haïtienne occupés autrefois par des groupuscules, rétablissant la paix notamment
L'ex directeur général de l'Office national d'assurance vieillesse (ONA), Sandro Joseph,a été arrêté ce jeudi 19 mars 2009 sur ordre du juge d'instruction, Yves Altidor qui est en charge de son dossier.
Selon le commissaire du gouvernement de Port-au-prince, Joseph Manès Louis, l'arrestation de Sandro Joseph intervient après le rapport dressé en 2008 par L'Unité de lutte contre la corruption ( ULCC) , faisant état de cas de corruptions et de malversations au cours de la gestion de Sandro Joseph. .
L'ancien responsable de l'ONA faisait l'objet d'une enquête pour malversation et de blanchiment d'argent. Il est notamment reproché à ce dernier le paiement cash d'un véhicule et l'acquisition d'un terrain sans l'aval de son supérieur, le ministre des affaires sociales d'alors
Une jeune femme (dans sa vingtaine) a essayé de mettre fin à ses jours lundi (23 mars) dans les locaux de la Primature (bureaux du Premier ministre en Haïti). Prénommée Suze, elle s’est enfermée dans les toilettes de l’édifice. En sortant, elle pleurait et avait du sang sur ses vêtements. On a constaté alors qu’elle s’était tailladée le poignet aux deux bras. Une ambulance fut vite appelée qui la conduisit à l’hôpital. Elle semblait avoir repris connaissance. Plus tard, un juge de paix arrivait sur les lieux pour conduire une investigation. Les marches de l’édifice étaient encore couvertes de sang. Selon les premières indications, Suze (!) avait appliqué pour un emploi à la Primature. Ce serait donc un geste de désespoir lié aux difficultés économiques.
L'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a déposé un recours contre la décision de la Suisse de restituer à Haïti plus de 4 millions d'euros d'avoirs bancaires bloqués dans la Confédération depuis plus de 20 ans, a indiqué jeudi (19 mars) son avocat. "Un recours contre cette décision a été déposé auprès du Tribunal pénal fédéral (TPF)", a expliqué l'avocat de la famille Duvalier, Guy Reber . Maitre Reber n'a donné aucune précisions sur la suite de la procédure.
Le secrétariat des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix a fait part aux autorités haïtiennes de leur accord sur la participation de policiers haïtiens à des missions de maintien de paix en République Centre Africaine et au Tchad. Le chef de la police nationale d’Haïti, Mario Andrésol, qui a confirmé l’annonce sur les ondes, se dit heureux et informe que la PNH se lance déjà dans le processus de sélection. « Il faut vérifier si ces policiers n’avaient pas participé à des cas de violation des droits humains, ou s’ils ne sont pas impliqués dans un scandale quelconque avant de leur confier cette lourde tache », a-t-il fait remarquer. Mario Andrésol croit d’un autre côté, que le premier contingent dont la date de départ et le nombre de policiers qui le formeront, sont jusqu’ici inconnus, aura fort à faire pour maintenir la confiance du secrétariat des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix. Selon l’ambassadeur Edwige Lalane, il faut prendre cette « bonne nouvelle pour Haïti » sous deux formes. D’abord, c’est une preuve de réussite pour les Nations Unies qui travaillent au maintien de la paix en Haïti et d’un autre côté ces policiers seront des ambassadeurs de la première République noire du monde. Aussi, souhaite-t-il que des cours d’histoires soient dispensés à ces nouveaux Casques bleus tout en espérant que ces derniers aient un comportement modèle afin d’éviter de tomber dans des scandals, ce qui provoquerait un retrait prématuré des troupes. HPN