Haïti a obtenu mardi la promesse que pays donateurs et institutions internationales lui attribueraient au total 324 millions de dollars pour l'aider à se mettre sur la voie du développement économique. Sur ce total, annoncé par la Banque interaméricaine de développement (BID) au terme d'une conférence des donateurs organisée à Washington, les Etats-Unis ont à eux seuls promis quelque 57 millions de dollars, et la France près de 30 millions d'euros pour 2009 (environ 39,9 millions de dollars). La Banque mondiale (BM) doit débloquer 20 milliards de dollars, en plus des fonds qui ont déjà été programmés pour les deux prochaines années, portant le total à 80 millions. L'aide internationale promise va au-delà des besoins budgétaires du pays et doit permettre le lancement d'un programme de grands travaux, destiné à la fois à développer l'infrastructure et à créer 150.000 emplois sur deux ans, alors que le pays connaît un taux de chômage de 70%. Haïti, victime l'été dernier de quatre ouragans et tempêtes tropicales, a vu son économie reculer de 15% en 2008, alors que le PIB avait progressé de 3,5% l'année précédente, selon son Premier ministre Michèle Pierre-Louis. Sur les 324 millions de dollars prévus, 41 millions vont à l'aide budgétaire pour 2009, a précisé la BID dans un communiqué. Mme Pierre-Louis avait expliqué aux donateurs avoir besoin de 125 millions de dollars pour boucler son budget. "Cette nouvelle aide complète les financements déjà annoncés par la communauté internationale", a précisé la BID, sans énumérer les engagements financiers pris par chaque pays. Au total 28 pays et organisations internationales participaient à cette conférence des donateurs organisée par le gouvernement haïtien et la BID. Mme Pierre-Louis a assuré que son pays avait tiré la leçon de ses erreurs et que la corruption appartenait au passé. "Nous mettons la pression pour réduire les dépenses de l'Etat et augmenter les recettes", a-t-elle déclaré. Comme en écho, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé que les dirigeants de l'île avaient "une vision claire de l'avenir". Pour sa part la secrétaire d'Etat française aux droits de l'homme, Rama Yade, a rappelé la "relation ancienne, quelquefois tragique" entre les deux pays ainsi que "la proximité géographique avec les départements français de la Guyane, de la Guadeloupe, de la Martinique, ainsi que la langue". Elle a estimé que l'aide promise devrait "permettre à ce pays d'emprunter enfin les voies d'un développement économique mérité". "Le peuple haïtien a besoin de sécurité et il le mérite. Le pays a besoin de renforcer ses infrastructures et en particulier les routes", a indiqué pour sa part la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Mais le pays peut aussi bien "aller de l'avant ou retomber en arrière", a averti Mme Clinton, qui doit se rendre en Haïti jeudi. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a ajouté que le pays recevrait d'ici fin juin une réduction de dette de près d'un milliard de dollars de la part de son institution et d'autres créanciers, ce qui lui permettra d'économiser de 35 à 40 millions de dollars annuels en service de la dette. Cela dégagera "des ressources pour la lutte contre la pauvreté et des dépenses qui soutiennent la croissance", a estimé M. Strauss-Kahn. En contrepartie de l'aide internationale, le gouvernement haïtien s'est engagé à rendre compte régulièrement devant la communauté internationale de ses processus budgétaires.
Tôt dans la matinée du dimanche 19 avril on pouvait remarquer le vide total caractérisant les rues de la capitale Port-au-Prince. C’était une véritable journée portes fermées, chacun restant chez soi, portes closes. Pas de voitures à circuler… mais aussi pas de piétons… ces piétons qui pourtant étaient supposés déambuler en foule pour se diriger vers les divers centres de vote. Les automobilistes n’ayant pas reçu l’autorisation de circuler sont restés chez eux… et les piétons idem. Aussi dans les bureaux de vote, une première tournée révélait que seuls les responsables de bureaux semblaient avoir voté, c’est ce qu’ont découvert nos reporters sur les lieux. La faculté des sciences, le Lycée des Jeunes filles où plusieurs bureaux de vote avaient été installés demeuraient désespérément vide. Très peu de gens venus voter. Les responsables de ces bureaux n’avaient rien à faire. Et les rares personnes venues voter ont refusé de faire la moindre déclaration au micro de nos reporters. Elles semblaient avoir peur du groupe ayant lancé le mot d’ordre d’abstension. Ou bien il y a t-il une autre explication ?
Mais c’est en province que les choses se sont à proprement parlées gâtées. Et surtout dans le département du Centre. - Violences dans le Plateau Central - La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile et le candidat de son parti, la Fusion, se retranchent dans un hôtel de Mirebalais
- Mme Beauzile dénonce un complot au plus haut niveau de l’Etat. Elle appelle à l’annulation du scrutin dans le Plateau Central. Depuis l’Hôtel Mirage où elle a dû prendre refuge en compagnie du candidat au Sénat dans le Centre de la Fusion des sociaux démocrates haïtiens, Chevry Mac-Grégor, la Sénatrice n’y a pas été de main morte. Appelant à l’annulation pure et simple du scrutin dans ce département, la parlementaire a fait état de l’action violente de groupes liés aux partis LESPWA et UCADDE liés au pouvoir, qui auraient décidé de saboter le scrutin après s’être rendus compte de la victoire probable du candidat dans le Centre de la Fusion. - Dans la commune de Maïssade, les bulletins étaient cochés en faveur de certains candidats bien avant l’ouverture des bureaux. - La sénatrice du Centre a pointé du doigt le candidat de l’UCADDE, Willot Joseph, qui circulerait avec un fusil et qui aurait publiquement déclaré qu’il l’abattrait s’il la rencontrait. - Le ministre de l’agriculture du gouvernement PrévalPierre Louis, Joanas Gué, serait également impliqué dans les incidents, a-t-elle fait savoir. Le ministre aurait fourni véhicules et moyens financiers aux membres de LESPWA responsables des graves incidents de dimanche matin à Mirebalais (Centre), a-t-elle soutenu, justifiant sa thèse de complot au plus haut niveau de l’Etat. - A Lascahobas, une autre ville du Centre proche de la frontière d’Haïti avec la République Dominicaine, les élections ont été également marquées par de sérieux incidents . Des commandos d’individus armés ferment de nombreux bureaux de vote à Mirebalais. Selon le reporter de Haïti en marche et Mélodie FM dans le département du centre, ces personnes circulaient à bord de deux véhicules. Qui sont –elles ?
- Des incidents ont été enregistrés dans la localité de Sarrazin (Centre) ou un membre de bureau de vote a été blessé par balle.
- A Petit Goâve, notre correspondant a sillonné les deux centres de vote installés dans les écoles Borno Lamarre ( 16 bureaux) et Sacré Coeur (20 bureaux) Mais à Petit Goâve aussi l’abstention était de mise. - Echange de coup de feu entre des civils armés et des agents de la police, d’après des témoins, dans la zone de Marchand-Dessalines.
Annulation des élections pour le Plateau Central.
A 11 heures du matin, le Président du Conseil Electoral Provisoire, Frantz Verrette annonçait que : « En vertu de la situation régnant dans le Plateau Central, les élections sont stoppées, fermées dans le Plateau Central, par ordre de sécurité publique. » Le président du CEP a littéralement été pris d’assaut par les journalistes sur place. Mais il est resté sur ses positions, refusant de donner le moindre détail. Pourquoi la police n’a t-elle pas empêché les assaillants des bureaux de vote d’emporter les bulletins, pourquoi les hommes portant des cagoules ont-ils pu agir en toute impunité sous les yeux de la police et de la MINUSTAH ? le président du CEP a refusé de s’expliciter là dessus.
"La police a intercepté un véhicule avec des armes et une cargaison de bulletins de vote. Le chauffeur du véhicule a été interpellé", a déclaré à Port-au-Prince le porte-parole de la police haïtienne Garry Desrosiers. - A Cité Soleil, Barbara Guillaume a connu un très mauvais moment. Alors qu’elle se trouvait à Cité Soleil, elle a été agressée par un groupe d’individus. Pourquoi ? S’agissait-il d’une tentative de kidnapping ? Ou bien a t-on tenté de délester Barbara Guillaume de la somme d’argent qu’elle était venue distribuer en faveur du candidat qu’elle défendait ? On ne sait pas trop exactement. Toujours est-il que Barbara Guillaume raconte avoir été délestée de l’enveloppe qu’elle avait sur elle. Trois messieurs l’ont attaqué et ne serait-ce l’intervention rapide de la police, elle n’aurait peut être pas eu la vie sauve.
- AQUIN : Une voiture vitres tintées circule de bureau en bureau… Avec pour objectif de remplir les urnes de bulletins présortis à l’avance…c’est ce qu’ont raconté divers témoins qui ont appelé la radio.
Malgré ces incidents tellement répétés, le porte—parole du CEP estimait que tout se déroule normalement dans les autres départements,( exception faite du Centre) en dépit de l’ouverture tardive de certains bureaux de vote due au manque de matériel électoral. "Ces problèmes ont été finalement résolus", a précisé le président du CEP.
Quant à la MINUSTAH, son chef , civil, , Le représentant spécial du secrétaire général a dit constater le faible taux de participation aux sénatoriales du 19 avril.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Hédi Annabi, a précisé et nous citons : < je viens voir les conditions dans lesquelles se déroulent le vote, je constate que tout est calme. Pour l'instant le taux de participation n'est pas élevé, mais tout se déroule normalement > a-il ajouté.
René Préval retourné en fin d’après midi de Port-of Spain où il avait été participé au Sommet des Amériques a été voté, aussi tôt débarquéde l’avion. Le chef de l’état s’est rendu au Lycée Marie Jeanne. Et a répondu aux journalistes qui l’interrogeaient qu’il appartenait au CEP de d®rcider de la date des elections pour le département du Centre où on a été oblige d’annuler le scrutin. On attend la conférence de presse anoncée par le CEP pour ce soir à 6 heures pm. De son côté Fanmi lavalas qui avait lancé un appel : Opérations portes fermées pour ce 19 avril annonce une conférence de presse pour 4 heures. Fanmi Lavalas a applaudit au déroulement de la journée du 19 avril et demande d’ores et déjà le renvoi pur et simple de l’actuel CEP, rendu responsable de la tournure prise par les événements en ce jour du 19 avril. Fanmi lavalas a appaudit et s’estime largement satisfaite de la façon dont se sont passes les choses en cette journée du 19 avril 2009. “ Lepeuple haïtien a donné une védritable leçon de déocratie aux dirigeants haïtiens” a déclare Fanmi Lavalas.
Depuis les premiers jours de l’administration Carter, les Etats-Unis ont détenus des Haïtiens arrivés par la mer et à qui il avait toujours été refusé l’Asyle. Les Haïtiens, le plus souvent n’ont pas reçu l’autorisation d’entrer dans le pays et ont été retournés dans leur pays.
La requête selon laquelle le TPS, Temporary Protected Status a été refusé à Haïti – un statut qui accorderait aux gens de nationalité haïtienne un statut légal et le permis de travail pendant cette période de troubles civils et de désastres naturels a été dénié par les diverses administration américaines, qu’il s’agisse d’administration républicaine ou démocrate. Or le Département d’état met en garde ses citoyens, leur recommandant de ne pas se rendre en Haïti caractérisée par des kidnappings, des menaces de mort, des assassinats et des exécutions extra-judiciaires, des attaques à mains armées, des vols avec effraction et des vols de voiture. En Août et Septembre 2008, les cyclônes Gustave, Ike et les tempêtes tropicales Fay et Hanna ont ravagé Haïti, causant des dommages sévères et tuant 700 personnes. Des inondations résultant de ces tempêtes ont détruit des maisons, des récoltes, des ponts, des écoles et des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées.
Jusqu’à date, il n’y a eu aucune réponse de l’administration OBAMA. Exception faite du Homeland Security director Janet Napolitano qui a répété son éternelle rengaine selon laquelle des milliers d’Haïtiens allaient affluer vers les côtes des Etats-Unis, si jamais on accordait de statut. .
Ceci n’est pas prouvé. Plusieurs Haïtiens n’ont même pas les moyens de venir, puisque leurs embarcations ont été démolies par les tempêtes. C’est aussi connu en Haïti que les patrouilles des gardes-côtes font le va-et-vient le long des côtes haïtiennes pour stopper tous ceux qui tenteraient de venir par bateau.
Au Congrès américain, la Haitian Protection Act de 2009, un bill réclamant le TPS pour Haïti a attiré 42 co-sponsors mais trois congressmen républicains manquent à l’appel. Il s’agit de la représentante Ros Lehtinen et des représentants Mario et Lincoln Diaz Balart . Les trois n’ont pas apposé leur signature au bas du bill. Or en ajoutant leurs noms au bill, cela pourrait donner à l’administration le signal bi partisan dont il a besoin pour lui permettre d’aller de l’avant.
Haïti continue de plonger. Des centaines de milliers d’Haïtiens souffrent de malnutrition, de privation de services de base, manque d’école, d’hôpitaux et les ponts demeurent très endommagés. Le moins que nous puissions faire est de donner aux 30.000 Haïtiens vivant aux Etats-Unis le droit de rester temporairement, de travailler et d’envoyer de l’argent à leurs parents vivant en Haïti, jusqu’à ce que les conditions de vie dans le pays s’améliorent. Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère.
C’est ce que l’administration Bush a fait pour les Honduriens et les Salvadoriens en septembre 2008 quand elle a étendue le TPS tout autant que le pays ne s’était pas relevé des dommages causés par le cyclône Mitch qui a frappé l’Amérique centrale, il y a plus de 10 ans.
Le Président Obama devrait mettre en application ses paroles concernant le changement en faisant de même pour les Haïtiens et en mettant fin à cette longue politique injuste. Yes he can.
Une équipe d’experts français est sur place pour rétablir la route du Sud dans l’état où elle se trouvait avant les cyclônes. Il s’agit de ramener l’Etang de Miragoâne à sa place. Le travail aura deux étapes. La première phase est de nettoyer les caneaux pour permettre l’écoulement de l’eau. Faire un réservoir d’eau pour récupérer cette eau au lieu de la jeter à la mer. Le travail pour l’évacuation de l’eau va durer environ UN MOIS ET DEMI. Au cours de cette ®étape une passerelle va être établie pour permettre aux piétons de traverser, sans avoir à utiliser une barque comme cela se pratique actuellement. Et après ce sera la réhabilitation de la route proprement dite. Le rétablissement de la Route du Sud va causer un grand soulagement pour les usagers de cette route. Le travail qui s’effectue actuellement est le résultat de la coopération entre la France et Haïti. Une équipe de français est sur place, avec aussi la collaboration de personnels haïtiens.
La diaspora haïtiano-américaine compte lancer une campagne de reboisement du morne l’hˆøpital. Des responsables de la fondation sont déjà sur place pour entamer ce projet pilote dans le Morne l’hˆøpital. Le projet est de planter 10.000 plantules avec la Mairie de Port-au-Prince, l’OSAM, organisme d’aménagement et de surveillance du Morne l’hôpital et de trois autres organisations Ensemble ils vont mettre ce projet en train du 20 au 24 Juillet, avec pour objectif 10.000 arbustes, dans l’espoir que ce travail va servir d’exemple à d’autres regroupements de la diaspora prendront la relêve, en suivant cet exemple.