L’idée de fournir de l’eau potable à tous les Haïtiens est cruciale pour combattre le choléra et les maladies hydriques, mais à l’autre extrémité de la consommation humaine, il y a un élément tout aussi important. La plupart des sources d’eau en Haïti sont contaminées – les puits, les sources et certaines nappes phréatiques – et la raison est claire. Elles sont contaminées par la pollution agricole, le fumier animal et les excréments humains. Les premiers Haïtiens à avoir contracté le choléra vivaient ou travaillaient le long d’une rivière à proximité de la base de l’ONU, d’où les excréments des soldats sont soupçonnés de s’être infiltrés dans l’eau dont la population s’abreuve ou se sert pour cuisiner et se laver. « Nous nous concentrons actuellement sur l’eau, car nous pouvons la traiter assez rapidement, mais dans les deuxième et troisième phases de notre Stratégie Nationale de Réponses à l’Épidémie de Choléra, nous allons nous concentrer davantage sur la gestion des excréments et la construction de latrines », annonçait Pierre-Yves Rochat, responsable des programmes ruraux de la nouvelle agence, la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), dans une entrevue accordée à Ayiti Kale Je.
Il n'existe à l'heure actuelle aucune norme pour ouvrir une entreprise de fourniture d'eau potable. On peut même se passer de l'Etat haïtien qui, selon toute vraisemblance, n'a aucun regard sur le secteur. Il est même inutile de s'adresser à la Direction du Contrôle de qualité et de la Protection du consommateur du ministère du Commerce et de l'Industrie (MCI) pour avoir la liste d'entreprises spécialisées dans la vente de l'eau potable.
Seules 26 entreprises de Port-au-Prince figurent sur une liste dressée depuis 2006 par le ministère du Commerce via sa Direction du Contrôle de qualité. Parmi les entreprises répertoriées, la plupart n'ont aucune adresse, ni un numéro de téléphone. Seules deux d'entre elles avaient à l'époque une carte d'identité professionnelle (CIP). « Nous avons dû suivre des camions pour repérer l'adresse de certaines compagnies », a déclaré Michèle B. Paultre, directrice adjointe de la Direction du Contrôle de qualité du MCI.
Pourtant, lors d'une tentative de régulation du secteur de l'eau potable suite à une étude gardée confidentielle, le Laboratoire vétérinaire et de contrôle de qualité de Tamarinier, communément appelé Laboratoire de Tamarinier, avait dénombré une centaine d'entreprises de vente d'eau potable rien que dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. « Des tests de laboratoire révélaient à l'époque que 80% de cette eau mise en sachets ou en bouteilles représentaient une menace pour la santé des consommateurs », a-t-on appris auprès d'un technicien de l'institution.
Si quelque chose a changé depuis 2000, ce n'est pas, sans doute, pour le meilleur. Les entreprises de vente d'eau potable continuent de fonctionner sans aucun contrôle. « Tout dépend de la bonne volonté des investisseurs », a commenté Gaétan Barrau, président directeur général de la Culligan, entreprise spécialisée et leader dans la vente de l'eau potable depuis des décénies.
Les funérailles de l’ancien archevêque du Cap-Haïtien, Mgr François Gayot décédé le 16 décembre dernier, ont été chantées ce 30 décembre dans la ville du Cap, au Nord d’Haïti, où le prélat a officié pendant 30 ans. Quelques centaines de personnes se sont présentées à la cathédrale du Cap-Haitien pour rendre un dernier hommage au Mgr Gayot, décédé à 83 ans à Rome, dans la cité du Vatican, suite à un malaise. Les Capois estiment décevante la maigre assistance aux obsèques en raison de l’importance de cet évêque au cap où il a officié pendant 30 ans. Peu d’autorités se sont présentées à l’enterrement de l’archevêque. Louis Kébreau, actuel évêque Cap et remplaçant de Mgr Gayot, était absent. Il se serait rendu à Rome. Cependant a été remarquée la présence du Nonce apostolique, Mgr Bernardito Auza, un représentant de la présidence, Jean Renald Clérismé, ancien ministère affaire étrangère. 87 prêtres de différentes paroisses étaient présents. Mgr François Gayot est inhumé au cimetière de l’église du Sacré-Cœur, au Cap-Haitien.
Le président René Préval a jugé samedi, à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance d'Haïti, que son pays se trouvait à un "carrefour dangereux" en raison de la crise politique née des élections du 28 novembre. "Aujourd'hui, nous sommes à un carrefour dangereux. A côté des calamités naturelles, nous sommes dans une crise politique issue des élections du 28 novembre 2010", a déclaré M. Préval à la télévision nationale d'Haïti depuis la ville des Gonaïves (Nord) où se déroulaient les festivités du 207e anniversaire de l'indépendance d'Haïti.
La nouvelle Présidente brésilienne Dilma Rousseff et le vice-président cubain, José Ramón Machado Ventura, ont convenu d’intensifier la coopération entre les deux pays en vue d’éviter l’apparition de nouvelles épidémies en Haïti où le choléra a déjà fait plus de 3.000 morts en trois mois.
Selon les déclarations du nouveau chancelier brésilien, Antonio Patriota, relayées par EFE, les deux responsables ont consacré à Haïti une "bonne partie de leur conversation" qui s’est déroulée en marge de l’intronisation samedi de la successeure de Luiz Inàcio Lula da Silva.
Dans leur plan de prévention épidémiologique au profit de la population haïtienne, Brasilia et La Havane devraient pouvoir compter sur le soutien de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Par ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a remercié lundi Dilma Rousseff pour "l’engagement continue" de son pays au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dont il détient le commandement militaire depuis 2004.
Ban félicitait, lors d’une conversation téléphonique, la dirigeante brésilienne pour son investiture comme la première Présidente de l’histoire du géant sud-américain.