L’idée de fournir de l’eau potable à tous les Haïtiens est cruciale pour combattre le choléra et les maladies hydriques, mais à l’autre extrémité de la consommation humaine, il y a un élément tout aussi important.
La plupart des sources d’eau en Haïti sont contaminées – les puits, les sources et certaines nappes phréatiques – et la raison est claire. Elles sont contaminées par la pollution agricole, le fumier animal et les excréments humains.
Les premiers Haïtiens à avoir contracté le choléra vivaient ou travaillaient le long d’une rivière à proximité de la base de l’ONU, d’où les excréments des soldats sont soupçonnés de s’être infiltrés dans l’eau dont la population s’abreuve ou se sert pour cuisiner et se laver.
« Nous nous concentrons actuellement sur l’eau, car nous pouvons la traiter assez rapidement, mais dans les deuxième et troisième phases de notre Stratégie Nationale de Réponses à l’Épidémie de Choléra, nous allons nous concentrer davantage sur la gestion des excréments et la construction de latrines », annonçait Pierre-Yves Rochat, responsable des programmes ruraux de la nouvelle agence, la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), dans une entrevue accordée à Ayiti Kale Je.