L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) est hautement préoccupée par les sorties intempestives du Président de la République Michel Martelly qui détonnent avec son statut de Chef de l’État. Au cours de plusieurs manifestations publiques, le Président de la République a eu des échanges acides avec des citoyens où s’oubliant totalement, il va au-devant de la personne en question pour l’apostropher. Ces genres d’attitudes indignes d’un Chef d’État peuvent provoquer des incidents regrettables dont le pays peut faire l’économie. Le Président de la République doit pouvoir se contenir en toute circonstance pour éviter des échanges verbaux avec des citoyens ou des autorités publics, même en cas de provocation. Monsieur Martelly doit faire l’effort de revêtir son statut de président à tout moment pour éviter de se donner en spectacle et mettre à mal son image et celle de la République. L’ANMH réprouve en l’occurrence les agressions verbales dont le journaliste Étienne Germain de Scoop FM a été l’objet de la part du Président Martelly le 3 octobre 2011 quand, dans le plein exercice de sa fonction, le Chef de l’État a eu envers lui des paroles qui ne font pas honneur à sa fonction. La Constitution et les Lois de la République garantissent la liberté de la presse, et les journalistes ont le droit de poser des questions à toute personne exerçant une fonction publique ou autre pour informer convenablement la nation. Si un responsable de l’État peut, dans une circonstance donnée, évacuer une question de la presse, le journaliste, en aucun cas ne doit être la cible de celui qui est dérangé par son travail. L’agression de ce 3 octobre 2011 rappelle à la presse et à l’opinion publique un antécédent du genre au cours de l’année 2004 où un ancien Président de la République a privilégié la presse étrangère au détriment de la presse locale accusée elle-même de tous les quolibets ! L’ANMH souhaite que le Président Michel Martelly comprenne mieux ses prérogatives et les exigences de retenue de sa condition de Premier mandataire de la nation qui doit être un exemple de sérénité en rupture avec les postures intolérantes, une propension aux rixes, à la bagarre, aux propos grivois et obscènes.
Des membres de plusieurs associations du secteur des mouvements sociaux, dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDFA), la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH), FRAKKA et Batay Ouvriye ont marqué la journée internationale du logement, le lundi 3 octobre, par un sit-in devant le siège du Ministère des affaires sociales à Port-au-Prince pour exiger le respect du droit au logement et dénoncer le déguerpissement des déplacés internes. Les manifestants ont lancé des slogans pour dénoncer le fait que, vingt mois après le séisme du 12 janvier 2010, des milliers de déplacés gémissent encore sous les tentes, tandis que d’autres sont manu militari chassés des camps d’hébergement. Ils ont exigé du gouvernement et du parlement la création dans le prochain budget de la République d’un fond destiné exclusivement au logement et la remise sur pied de l’Entreprise de Promotion et de Production de Logements Sociaux (EPPLS), une entité relevant du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST). Les représentants des diverses organisations qui ont remis en ce sens un mémorandum au directeur général du MAST en ont profité pour critiquer le fait que les initiatives en matière de reconstruction soient exclusivement de la compétence de la Commission Intérimaire de Reconstruction d’Haïti (CIRH) présidée conjointement par l’ancien président américain Bill Clinton et le premier ministre haïtien. Ils ont fait ressortir que la construction de logements sociaux relève plutôt de la compétence du MAST, à travers l’EPPLS. Les manifestants, dont Colette Lespinasse du GARR, Camille Chalmers de la PAPDA, Anthonal Mortimé de la POHDH, ont protesté contre l’hostilité manifestée à leur égard par certains employés du MAST au moment où ils tentaient, via une délégation, de remettre leur mémorandum au directeur général du Ministère. [
Les résultats du vote: 17 OUI 3 NON 9 ABSTENTIONS Le sénateur William Jeanty a demandé au Sénat de mener une enquête auprès du ministère des affaires étrangères sur la nationalité du Premier ministre, soupçonné d’être canadien. "La tâche ne sera pas facile même après ce vote pour M. Conille. Je ne connais pas encore le destin de Garry Conille", a lancé comme un avertissement à la tribune de l'assemblée, le sénateur Joseph Lambert chef de la majorité du G-16. Après ce vote, M. Conille aura à présenter l’exposé de sa politique générale, entouré des personnalités choisies pour être membres de son cabinet ministériel.
Nous saluons la ratification par le Parlement haïtien du Dr. Gary Conille au poste de Premier Ministre. Le gouvernement des Etats-Unis se tient prêt à travailler en partenariat avec le Premier Ministre et son gouvernement en vue de répondre aux défis urgents du processus de reconstruction.
Nous souhaitons que, considérant que plus de quatre mois se sont écoulés sans un gouvernement ratifié par le Parlement, le Président Martelly et le Premier Ministre Conille vont agir rapidement en vue de rattraper le temps perdu en accomplissant la tâche importante qui est de gouverner. Les Etats-Unis sont prêts à travailler de concert avec ses partenaires dans la poursuite de cet objectif.
Nous restons engagés à supporter le peuple haïtien et le gouvernement haïtien sur le long terme dans la construction d’un pays plus stable, plus prospère et plus démocratique
Le juge Anel Joseph a été nommé par le président Michel Martelly comme nouveau président de la Cour de Cassation. Le juge Anel Joseph a déjà occupé ce poste dans le passé. Dans le cadre des nomination faites par le président dans la justice, M. Tierce Malette a été nommé commissaire du gouvernement près de la Cour de Cassation et le juge Joseph J. Mécène (Gonaïves) a été nommé à la Cour de Cassation.