Les avocats de Jean-Claude Duvalier et une dizaine de ses partisans ont tenté de museler Amnesty International et des journalistes haïtiens lors de la présentation du rapport: « On ne peut pas tuer la vérité» Le dossier Jean-Claude Duvalier , ce 22 septembre à Port-au-Prince. La conférence de presse organisée par Amnesty International a été interrompue à plusieurs reprises et s’est déroulée dans une atmosphère tendue sans que les partisans de Duvalier acceptent un véritable dialogue avec les délégués de l’organisation une fois l’évènement terminé. Les journalistes présents à la conférence de presse ont été empêchés de faire leur travail dans des conditions convenables et les victimes de Duvalier présentes ont été intimidées et harcelées par les partisans de l’ancien dictateur; la plus part se sont senties obligées d'abandonner la salle par crainte de leur sécurité. Amnesty International déplore ces évènements que l’organisation considère comme une atteinte aux libertés d’expression et de réunion. Ce type de pressions et intimidations qui ont été exercées sur les victimes et les autorités judiciaires depuis le début de l’enquête criminelle contre Jean-Claude Duvalier sont totalement inacceptables. Amnesty International appelle les partisans de Jean-Claude Duvalier et les personnes qui sont supposées de le représenter de respecter les droits des ceux et celles qui réclament justice et la fin de l’impunité en Haïti.
Sur la liste, le Président de l’Equateur Rafaêl Correa qui était venu en Haïti tout de suite après le tremblement de terre du 12 Janvier et qui arrive le mardi 27 Septmbre pour une visite officielle de quelques heures. . Il sera accueille à l’aéroport par le président Martelly et une conférence de presse conjointe sera donnée. Il est prévu pendant la visite un voyage en hélicoptère en direction de l’Estère où il sera procédé à l’inauguration de certains travaux d’infrastructure réalisés par la mission militaire équatorienne avec le financement de l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) Autre personnalité attendue à Port-au-Prince, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valérie Amos, qui sera dans notre pays du mercredi 28 au vendredi 30 septembre 2011 Au cours de son voyage, elle évaluera la situation humanitaire et l'assistance fournie aux personnes affectées par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et l'épidémie de choléra. À Port-au-Prince, Mme Amos rencontrera le Président Michel Martelly, et les principaux responsables humanitaires, dont le Coordonnateur de l'action humanitaire des Nations Unies en Haïti, Nigel Fisher.
Le nouveau président d'Haïti a l'intention de rétablir l'armée du pays démantelée en 1995, avec une force initiale de 3500 hommes, selon un document obtenu mardi par l'Associated Press. Le rôle de la nouvelle armée serait de surveiller les frontières d'Haïti, de maintenir l'ordre en temps de crise et de fournir des possibilités d'emploi aux jeunes, affirme le document. Le gouvernement du président Michel Martelly propose de consacrer 95 millions de dollars américains pour former et équiper la nouvelle armée. L'objectif est qu'elle puisse éventuellement remplacer les 12 000 casques bleus de l'ONU déployés en Haïti. « La fragilité actuelle de l'État haïtien le rend vulnérable aux risques de troubles internes qui pourraient plonger le pays dans l'anarchie », peut-on lire dans le document. Le porte-parole du président Martelly, Lucien Jura, a affirmé mardi après-midi qu'il n'était pas au courant de l'existence de ce document. Il a transmis les questions au consultant en sécurité Reginald Delva, qui a déclaré à l'Associated Press qu'il ferait des commentaires plus tard. Haïti n'a plus d'armée depuis le démantèlement de la force militaire par le président Jean-Bertrand Aristide, après des années de coups d'État et de violations des droits de la personne. Au cours des derniers mois, certains Haïtiens se sont dits favorables à la création d'une nouvelle armée, un signe de patriotisme, mais aussi un espoir de voir de nouveaux emplois se créer dans le pays. Mais des organisations de défense des droits de la personne ont exprimé leur malaise quant au rétablissement d'une armée connue pour ses sévices. La proposition du gouvernement Martelly circule parmi les responsables étrangers en Haïti. Pour être mise en application, elle devra toutefois recevoir l'approbation du Parlement, de même qu'un financement, qui viendra probablement de la communauté internationale. L'Associated Press a obtenu le document d'un responsable, qui a réclamé l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à le diffuser. Dans le rapport, le gouvernement souligne qu'Haïti ne fait face à aucune menace provenant d'autres pays, mais affirme qu'une nouvelle armée est nécessaire pour surveiller la frontière poreuse avec la République dominicaine, désormais utilisée fréquemment par les trafiquants de drogues et les contrebandiers. Le budget du projet, baptisé Conseil national de défense et de sécurité, prévoit 15 millions de dollars américains pour dédommager les anciens militaires qui ont perdu leur salaire et leur pension quand le président Aristide a aboli l'armée. Cette mesure répondrait à une demande de longue date des militaires démobilisés. Le document de 22 pages affirme que les responsables nommeront un état-major intérimaire et détermineront les emplacements des bases militaires à l'extérieur de la capitale. La première cohorte de soldats serait recrutée entre les mois de novembre et janvier. Le projet appelle aussi à la création d'un « service national de renseignement », une unité spéciale qui s'occuperait des menaces terroristes, des organisations criminelles et des réseaux de trafic illégal. Le service surveillerait aussi les « organisations extrémistes » et les « mouvements destinés à répandre l'anarchie ». Un porte-parole de l'ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, Jon Piechowski, a déclaré dans un courriel que des responsables du gouvernement haïtien avaient récemment rencontré des employés de l'ambassade pour discuter du projet. « Nous analysons l'information qu'ils nous ont fournie pour appuyer leur projet », a dit M. Piechowski. Un défenseur des droits de la personne a critiqué le projet, soulignant que l'armée haïtienne avait longtemps servi à écraser les mouvements démocratiques. « Les problèmes soulevés dans la proposition sont réels, mais rien ne permet de croire qu'une nouvelle armée sera une solution efficace », a dit l'avocat Brian Concannon, directeur de l'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti. L'observateur politique haïtien Jocelyn McCalla pense quant à lui que le pays serait mieux servi par la création d'un programme pour l'emploi qui mettrait l'accent sur les jeunes. « Une armée est la dernière chose dont Haïti a besoin en ce moment », a écrit M. McCalla dans un courriel. Associated Press
Le premier sénateur de l’Ouest, Steven Benoit, a dénoncé lors d’un point de presse mardi (27 septembre) ce qu’il appelle des dérives du chef de l’Etat et des décisions contestables prises pendant les 4 derniers mois. Steven Benoit a énuméré « avant qu’il ne soit trop tard, des dérives qui vont de violations de la Constitution à des décisions unilatérales et suspectes ». Le parlementaire a présenté les faits suivants : la décision annoncée du président de publier de sa seule initiative les résultats des élections partielles pour deux circonscriptions alors que 4 circonscriptions sont en cause. Autre décision contestable, selon le sénateur, la non-publication par Michel Martelly de la Constitution amendée depuis plus de trois mois. Le chef de l’Etat, poursuit-il, aurait l’intention de former un Conseil électoral provisoire pour une durée de 2 ans alors que la Constitution amendée prévoit un CEP permanent. « Si telle est l’intention du président, cela voudrait dire qu’il ne compte pas publier la Constitution amendée », en déduit le sénateur Benoit. Concernant la CIRH (organisme responsable de la reconstruction), Steven Benoit dénonce l’intention du président de demander une reconduction pure et simple de cet organisme « décrié » et alors qu’il avait fait campagne contre la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) lors des dernières élections. A propos de la Minustah, le parlementaire reproche au président Martelly d’avoir ignoré une résolution prise au parlement demandant le départ de la Mission onusienne. « Nous devons faire partir les militaires étrangers pour avoir notre propre armée », a soutenu le sénateur. Steven Benoit a également dénoncé l’entêtement de Michel Martelly à vouloir monter un Fonds pour l’éducation en dehors des normes légales. « Personne ne connait le montant des fonds prélevés sur les appels téléphoniques et les transferts, on ignore qui gère ces fonds, c’est anormal », martèle l’ancien député de Pétion-ville aujourdhui premier sénateur de l’Ouest.
La Commissioon de sénateurs chargée de passer au peigne fin les pièces déposées au Sénat par le Premier ministre désigné Garry Conille s'apprête à remettre ce jeudi son rapport au bureau du grand corps. La commission recommanderait à l'assemblée des sénateurs d'accorder un vote favorable au Premier ministre désigné lors de la séance de ratification qui se tiendra la semaine prochaine, a confié à HPN une source parlementaire. Les sénateurs s'étaient divisés en plusieurs groupes pour étudier les pièces déposées par M. Conille qui a été déjà approuvé à l'unanimité par la chambre des députés. Une fois la phase de ratification passée, le Premier ministre sera invitée à se présenter entouré de son cabinet ministériel au complet pour présenter sa politique générale devant l'Assemblée.