Des membres de plusieurs associations du secteur des mouvements sociaux, dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDFA), la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH), FRAKKA et Batay Ouvriye ont marqué la journée internationale du logement, le lundi 3 octobre, par un sit-in devant le siège du Ministère des affaires sociales à Port-au-Prince pour exiger le respect du droit au logement et dénoncer le déguerpissement des déplacés internes.
Les manifestants ont lancé des slogans pour dénoncer le fait que, vingt mois après le séisme du 12 janvier 2010, des milliers de déplacés gémissent encore sous les tentes, tandis que d’autres sont manu militari chassés des camps d’hébergement. Ils ont exigé du gouvernement et du parlement la création dans le prochain budget de la République d’un fond destiné exclusivement au logement et la remise sur pied de l’Entreprise de Promotion et de Production de Logements Sociaux (EPPLS), une entité relevant du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST).
Les représentants des diverses organisations qui ont remis en ce sens un mémorandum au directeur général du MAST en ont profité pour critiquer le fait que les initiatives en matière de reconstruction soient exclusivement de la compétence de la Commission Intérimaire de Reconstruction d’Haïti (CIRH) présidée conjointement par l’ancien président américain Bill Clinton et le premier ministre haïtien. Ils ont fait ressortir que la construction de logements sociaux relève plutôt de la compétence du MAST, à travers l’EPPLS.
Les manifestants, dont Colette Lespinasse du GARR, Camille Chalmers de la PAPDA, Anthonal Mortimé de la POHDH, ont protesté contre l’hostilité manifestée à leur égard par certains employés du MAST au moment où ils tentaient, via une délégation, de remettre leur mémorandum au directeur général du Ministère. [