Vendredi, dans le cadre du projet Tripartite Brésil-Cuba-Haïti, pour le renforcement du système de santé publique en Haïti, le Brésil a annoncé que 13 professionnels haïtiens spécialisés en prévention et contrôle de maladies transmissibles ont été sélectionnés et embauchés. Un investissement d'un million de dollars américains dans le projet, en ressources financières et matérielles afin de permettre la mise en œuvre et le déploiement de la surveillance épidémiologique dans les 10 départements, durant les 12 prochains mois. Au Brésil, le projet est coiffé par le Ministère de la Santé et des partenaires comme la Fondation Oswaldo Cruz et les universités fédérales de Rio Grande do Sul (UFRGS) et Santa Catarina (UFSC). L’Ambassadeur du Brésil en Haïti, José Luiz Machado e Costa, a mis l'accent sur l'importance de la stratégie « La production d’informations sanitaires valides et fiables est une des conditions nécessaires pour le fonctionnement du système de santé d’un pays. Ces informations deviennent, en effet, utiles pour détecter précocement l’apparition des épidémies et pour planifier des actions de prévention et contrôle des maladies. » Ces professionnels ont subi une formation intensive théorique et pratique, d’une durée de 120 heures sur le traitement de 9 maladies prioritaires : rougeole, rubéole, syndrome de rubéole congénitale (SRC), poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et méningite, tous évitables par vaccination. Les épidémiologistes seront déployés dans les 10 départements du pays et à la Direction de l'épidémiologie, de laboratoire et de recherche, et Direction du Programme élargi de vaccination du Ministère haïtien de la santé. Les professionnels seront payés avec les fonds du Projet. Afin de faciliter la mise en œuvre de la surveillance épidémiologique, le gouvernement brésilien a acheté des ordinateurs portables, des imprimantes, des téléphones mobiles et 11 véhicules, totalisant un investissement de 240,000 dollars américains. Le budget destiné aux activités de soutien logistique est de 600,000 dollars pour une période de 12 mois. Ces spécialistes seront chargés entre autres : de coordonner les diverses actions essentielles de surveillance de santé: effectuer des recherches hebdomadaires ou quotidien sur les maladies immuno-préventives, enquêter sur les cas suspects, identifier les zones de faible couverture vaccinale, contribuer à augmenter la couverture, former d’autres professionnels de la santé. Le Dr. Rock Magloire, Directeur de l'épidémiologie au Ministère de la Santé, a remercié la coopération tripartite et a souligné qu’outre la formation des professionnels, le don de véhicules était essentiel pour la mise en oeuvre des activités de surveillance épidémiologique. La coopération appuie également le Programme élargi de vaccination en Haïti, qui a favorisé la campagne nationale de vaccination contre la rougeole, la rubéole et la poliomyélite qui a eu lieu cette année. Le Ministère brésilien de la Santé a fait don au programme de vaccination haïtien de 8,7 millions de doses de vaccin. En plus des actions de surveillance, le projet développe également des initiatives visant à améliorer les soins de santé en Haïti. Par exemple, 3 hôpitaux de référence, seront construit, qui agiront en coordination avec le réseau de soins primaires ainsi qu’un Centre pour les personnes handicapées.
Suite à la réunion du lundi 5 novembre, entre le Président Martelly et 12 sénateurs, en vue de tenter de dénouer la crise qui bloque le Parlement et la formation du Conseil Électoral Permanent, et sur recommandations des médiateurs de « Religions pour la Paix », Mgr Pierre-André Dumas et le pasteur Sylvain Exantus ; le Parlement a constitué mercredi, une Commission bicamérale, composée de 3 Sénateurs (Jocelerme Privert, Lucas Saint-Vil et Jean William Jeanty) et de 3 députés (Jean Tolbert Alexis, Begens Théus et Guerda Benjamin) devant permettre de trouver avec l’Exécutif, une solution à la crise qui s’éternise... Selon le Sénateur Lucas Saint-Vil, les membres de la Commission vont dans un premier temps, définir la méthode de travail et un agenda pour les séances de travail, afin de dégager les points communs et débattre des points divergents avec l’Exécutif, représenté actuellement par le Président Michel Martelly, et ses Conseillers Joseph Lambert et Youri Latortue. Le Sénateur Dieuseul Simon Desras, Président du Sénat a dit souhaité qu’un compromis soit rapidement trouver, afin de doter Haïti d’un « Conseil Électoral d’Exception »... Le Conseil Électoral Permanent ne cesse d’être rebaptisé ces derniers mois : Conseil Électoral Permanent Conjoncturel, Conseil Électoral de Consensus, Conseil Électoral Transitoire ou Conseil Électoral d’Exception, mais au-delà de ces appellations, qui visent à contourner la Constitution, les élections prévues avant la fin de l’année sont repoussées quelque part en 2013, en raison d’une part des divisions au sein même des Parlementaires et des désaccord avec la position de l’Exécutif, qui jusqu’à présent, s’est refusé à toute solution non constitutionnelle... Seul un consensus entre les deux pouvoirs (Législatif et Exécutif) peut permettre la mise sur pieds du CEP pour la tenue des élections en 2013. La question est de savoir, si cette nouvelle Commission et la médiation, de « Religions pour la Paix », seront suffisantes pour dégager une solution consensuelle entre les Parlementaires et l’Exécutif, au-delà de la partisanerie et pour le bien de la population... Par ailleurs, le Sénateur Moïse Jean Charles, qui depuis des mois, ne cesse d’être hostile à la formation d’un Conseil Électoral Permanent, dénonce cette démarche et rappelle SOUDAINEMENT, que la Constitution haïtienne prévoit un Conseil Electoral Permanent... [!!]
Le Colloque National Contre la Pauvreté en Haïti a pris fin le Vendredi 9 Novembre, après quatre jours de rencontres au cours desquelles les participants ont eu la possibilité d’écouter les responsables de divers ministères ( Finance, Intérieur, Haïtien vivant à l’étranger, Condition féminine, Agriculture et la Ministre déléguée Chargée des Droits de l’Homme et de la Lutte Contre la Pauvreté Extrême) présenter leur vision de la pauvreté, et ce qu’ils pensaient devoir faire pour essayer de faire le pays s’en sortir. Il y avait aussi les conférenciers étrangers qui ont fait l‘exposé des diverses institutions établies chez eux pour lutter contre la pauvreté auxquels se sont ajoutés les responsables d’institutions haïtiennes de lute contre la pauvreté tels que Aba Grangou ou Ede Pèp . Après ces trois jours de rencontres, il y a eu la session finale avec les recommandations, résolutions et l’on s’est séparé en promettant de faire tout ce qui est possible pour améliorer la situation de cette grande partie de la population vivant en situation de pauvreté extrême. Si ce Colloque représente un certain effort venant des organisateurs, en l’occurrence la Ministre déléguée Chargée des Droits de l’Homme et de la Lutte Contre la Pauvreté Extrême, il ne serait pas exagéré de dire qu’il y a eu tout au long des assises, un décalage entre les présentations des conférenciers et les questions posées par le public. On s’en est rendu compte non seulement dans les questions elles-mêmes mais aussi dans la manière de les poser et le dépit des gens en attente d’une solution rapide et parfois toute faite . Ces questions restant souvent sans réponse , les interlocuteurs exprimant leur frustration devant une situation qui ne fait qu’empirer, malgré promesses et un certain effort du gouvernement , il faut le reconnaitre. Mais c’est quoi la pauvreté? Pourquoi en est-on arrivé à ce point? Le but de cet article n’est pas d’y répondre. Nous avons eu pour cela la communication du sociologue Daniel Supplice ( Histoire et Pauvreté en Haïti) ou celle du Dr Alrich Nicolas ( Bilan et Perspective de la Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion sociale en Haïti) pour ne citer que celles-là. Mais nous aimerions ajouter à ces diverses réflexions, celle d’ un auditeur de Mélodie FM qui suit toujours nos émissions et qui en ce qui concerne ce Colloque et les divers comptes rendus que nous en avons fait, n’a pu s’empêcher lui aussi d’exprimer une certaine frustration . Cet auditeur qui n’a pas tenu à garder l’anonymat est le directeur d’une école à Chantal dans le Sud du pays et a articulé sa réflexion comme sa Soif de Savoir davantage sur la pauvreté en Haïti . Et parmi les nombreuses questions qu’il pose nous en avons retenue une, à savoir Pourquoi un tel colloque s’est il tenu au Montana et non pas à Chantal ou à Marfranc ou à Barradères ou à Baie de Henne…etc…etc… Nous pensons qu’il a voulu par là exprimer sa frustration en voyant que la pauvreté n’était pas discuté avec les pauvres, mais avec des gens qui ne connaissent la pauvreté que dans des livres. Mais nous pourrions répondre à ce genre de remarques, car il y en a eu plusieurs autres du même genre, qu’il est bon, pour ne pas dire indispensable de prendre connaissance des problèmes des autres pays, faisant eux aussi partie des pays du sud, et des moyens utilisés pour en venir à bout. En apprenant davantage sur le modèle de Protection Sociale de l’Equateur dans la Lutte contre la pauvreté extrême ( présenté par Francisco Henriquez Bermeo, directeur du programme de protection sociale au ministère de l’inclusion économique et social), ou sur les moyens mis en oeuvre par l’Argentine pour lutter contre la pauvreté extrême ( Madame Irma Liliano Paredes De Periotti,) qui a parlé du programme de potagers ménagers ( Pro Huerta) installés maintenant aussi en Haïti et dont près de 1000 familles bénéficient ou sur le programme Cash Transfert et Programmes sociaux tel qu’exposé par Madame Suzana Gomez de Solidaridad de la République dominicaine on apprend de l’expériences d’autres, en élargissant son horizon sur la question. Et ce Colloque a largement donné cette possibilité, celle de faire connaissance avec les autres et d’écouter ce qu’ils ont fait pour améliorer la situation d’une importante tranche de la population. De tels échanges ont toute leur importance et si nous devrions retenir, ne serait-ce qu’une réflexion à avoir été exprimée lors du colloque , ce serait celle de Neigel Fischer, représentant civil des Nations Unies en Haïti qui a voulu faire ressortir cette agressivité qui est notre quand nous nous exprimons, quand nous posons une question par exemple, alors qu’en parlant sur un autre ton, on pourrait plus facilement s’asseoir ensemble pour avancer dans la quête d’une solution aux divers problèmes Cette agressivité qui caractérise les rapports entre les Haïtiens ne mènera à rien de concret et ne faudrait-il pas peut être commencer par là. Que l’on parle de la pauvreté extrême ou de tout autre problème le ton sur lequel le problème est abordé fait toute la différence. Mais sommes nous capables de cesser de nous envoyer des injures à la tête? Le colloque s’est terminé le vendredi 9 novembre avec les résolutions qui ont suivi les compte rendus des divers ateliers thématiques sur des sujets bien précis: - La Jeunesse - Les Femmes - Les Quartiers précaires Les participants au cours de cette séance de clôture ont aussi écouté une présentation sur la meilleure manière d’organiser la mobilisation et la participation citoyenne dans cette lutte contre la pauvreté extrême. Et à ce sujet, ils ont pu en apprendre davantage sur l’expérience du Québec dans ce domaine ( Vivian Labrie) avant d’arriver à sortir de la pauvreté en reconstituant le tissue économique et en relançant la production nationale ( professeur Louis Naud Pierre ) qui a aussi fait le travail de synthèse de ces divers ateliers. Mais quelles que soient les résolutions à avoir été adoptées, l’assistance avait été prévenue dès le départ, dès l’ouverture du Colloque, c’est à dire le Mardi 7 novembre. La ministre Rose Anne Auguste lui avait fait une promesse: « Après ce Colloque, la situation en Haïti devra être telle que le droit d’une minorité d’être riche ne devra plus avoir pour corollaire l’obligation d’une majorité de végéter dans la misère la plus abjecte ». Et la ministre avait été même plus loin en prenant des engagements : “Je voudrais vous assurer, en terminant, que les résultats contemplés de la tenue de ces assises sont appelés à transcender le cadre du discours et de l’analyse, pour intégrer une dynamique de matérialisation des idées où l’acte prendra nécessairement le relais de la parole.” “ L’Administration Martelly/Lamothe s’attèlera, avec l’appui de tous nos partenaires et des nantis de ce pays, à donner de la substance aux actions qu’il sera impératif de prendre, pour garantir à chaque haïtien défavorisé, le minimum vital sur la base duquel il construira son mieux- être, dans un cadre de vie où son droit au bonheur, en plus d’être reconnu, soit respecté et protégé.” Que Dieu l’entende !
Les Ministres des Finances du G7+ se réunissent les 13 et 14 novembre 2012, à Port-au-Prince, sous la présidence de la Ministre des Finances de la République Démocratique du Timor Oriental, Emilia Pires, annonce une note de presse du bureau de communication de la Primature. Un effectif d’environ 50 personnalités, dont le Premier Ministre de la République d’Haïti, Laurent Salvador Lamothe, le Premier Ministre de la République Démocratique du Timor oriental, Kay Rala Xanana Gusmao, des Ministres et hauts fonctionnaires représentant les 17 pays membres du G7+ prendront part à cette deuxième retraite Ministérielle afin d’une part, de passer en revue le bilan des activités de l’année précédente et de planifier les travaux en cours du G7+ et d’autre part, d’examiner les différentes questions à l'ordre du jour dont la gestion de la dette et plus particulièrement les perspectives économiques des pays membres. Les participants à cette réunion Ministérielle devront également convenir de la mise en œuvre de leur plan de développement à travers le New Deal pour l'engagement dans les États fragiles, approuvé par plus de 40 pays et organisations. Cela témoigne de la force de détermination du G7+ à définir des projets que les pays peuvent s'approprier et diriger pour bâtir des États pacifiques, lit-on dans la note. Le groupe G7+ est un mécanisme international qui permet de suivre, de rendre compte et d'attirer l'attention sur les défis uniques auxquels les États fragiles font face. Formé pour travailler de concert avec les acteurs internationaux, le secteur privé, la société civile et les citoyens de tous les pays et de toutes les régions aux fins de réformer et réinventer un nouveau paradigme pour l'engagement international, le G7+ est l'occasion d'une concertation approfondie sur la situation économique et financière dans les pays fragiles, les risques qui pèsent actuellement sur la croissance et les politiques à mettre en œuvre pour y faire face. Ces assises se dérouleront au Karibe Convention Center.
Il s’agit de l’Association Nationale des Media Haïtiens, (ANMH) qui vient de se doter d’une nouvelle Présidente, succédant au Directeur Général du Nouvelliste Max Chauvet. Madame Pierre Paul est propriétaire avec Marvel des stations de Radio et de Télé Kiskeya . Célèbre pour son journal : Lifè 4 è qu’elle anime depuis de nombreuses années Liliane Pierre Paul a promis d’accorder une attention toute spéciale au passage des télévisions au numérique, tout en promettant de tout faire pour assurer la protection des membres de l’association qui lui ont témoigné leur confiance. Nos compliments à notre consoeur Liliane qui peut s’attendre à l’appui des journalistes de Mélodie FM et Haïti en Marche