Alors qu’une mobilisation semble en cours, au niveau national et international, pour aboutir au jugement de "Baby Doc", le dossier de Jean Claude Duvalier a été porté devant la cour de cassation, plus haute juridiction haïtienne qui rend des décisions sans aucune autre possibilité de recours, apprend AlterPresse auprès de Reynold Georges, avocat de Duvalier. Le pourvoi (ou recours) en cassation annulerait ainsi la séance en appel prévue pour ce jeudi 21 février, précise t-il, alors que l’ex-dictateur était attendu en personne à la cour d’appel. Selon Reynold Georges, la défense conteste la « compétence de la cour d’appel » à poursuivre le dossier. En réclamant la comparution physique de Duvalier, en reconnaissant la partie civile, qui défend les victimes ayant porté plainte pour crimes contre l’humanité, la cour d’appel aurait franchi la ligne rouge, aux yeux de Me. Georges qui dit avoir déposé toutes les pièces le lundi 18 février 2013. L’avocat justifie également son recours par le fait que « des morts ont été signifiés », à l’image de Simone Ovide Duvalier (mère de Jean-Claude Duvalier) et de Gérard Prophète. « Ces gens sont morts depuis des lustres », affirme t-il, moqueur. « On n’appelle pas les morts au tribunal. En plus, ils n’ont même pas l’autorisation de Baron Samedi [’’lwa’’ du panthéon vaudou, gardien des cimetières] », plaisante t-il encore. « Ce qui me fait plaisir, c’est qu’ils n’ont pas osé signifier François Duvalier », ajoute t-il, provocateur. Des organisations nationales et internationales sont pourtant mobilisées à l’approche de la séance à la cour d’appel, qui devrait avoir lieu ce jeudi 21 février 2013. Amnesty International et Human rights watch, qui suivent le dossier depuis les premières plaintes déposées début 2011, ont annoncé la présence, sur place en Haïti, de leurs délégués à partir du mercredi 20 février 2013, notamment. Suite à l’ordonnance de non lieu concernant les crimes contre l’humanité émise en 2012, les victimes avaient fait appel. Jusqu’à la dernière séance, le dossier a été dominé par le refus des avocats de Duvalier de le reconnaître. L’ex-dictateur ayant, en même temps, fait appel de l’ordonnance invitant la justice à le poursuivre pour crimes économiques, objet d’une plainte de l’État haïtien, la défense a souhaité surtout que la cour d’appel rejette ces conclusions. Une décision, qui reviendrait à blanchir totalement Jean-Claude Duvalier de tous les faits de crimes contre l’humanité qui lui sont reprochés, durant son administration politique (21 avril 1971 - 7 février 1986). Il faut, à tout prix, éviter un tel scénario, appellent le mouvement démocratique populaire (Modep), le cercle en littérature gramscienne, Tèt kole ti peyizan ayisyen et six autres organisations qui ont publié une note commune.
Le Système Judiciaire Haïtien Passera t-il le Test ? CNN a publié le mercredi 20 Février en exclusivité un blog d’Amnesty international écrit par Javier Zuniga sur l’affaire Duvalier et le besoin de justice pour les crimes commis sous son gouvernement. Demain 21 Février une importante audience aura lieu dans cette affaire à la Cour d’Appel de Port-au-Prince. Traduire en Justice un ancien chef d’Etat est toujours quelque chose de compliqué. Mais c’est possible. D’anciens dictateurs et violateurs de droits humains ont été traduits en justice et condamnés par la justice de leur pays partout à travers le monde. Mais en Haïti où le système judiciaire souffre de déficiences structurelles, héritées des années de la dictature, traduire Jean-Claude Baby Doc Duvalier en justice sur sa responsabilité dans des cimes, des actes de torture, des assassinats, des disparitions pendant ses années au pouvoir est quelque chose de particulièrement éprouvant. L’ancien dictateur a déjà montré à quel pont il méprisait la Justice de son pays en refusant de comparaitre aux deux précédentes convocation qui lui avaient été adressées par la cour d’appel. Le 21 Février il devra apparaître au Tribunal pour une nouvelle convocation Mais les autorités haïtiennes ne se montrent pas du tout intéressées à forcer Duvalier à répondre à la convocation comme l’exige la Constitution du pays Le Président Martelly a même dit qu’il fallait savoir pardonner Entretemps Baby Doc est partout, restaurant, fêtes publiques, bien qu’il ait été placé en résidence surveillée tout autant que l’investigation se poursuit . Encore plus troublant, Duvalier a reçu tout dernièrement un passeport diplomatique, encore un indicateur de l’impunité dont il jouis grâce à ceux au pouvoir actuellement à Port-au-Prince. Et tout ceci, en dépit du fait qu’il y a suffisamment d’évidences pour poursuivre Duvalier pour un nombre incalculable de détentions arbitraires, de torture d’assassinat, de disparition qui ont eu lieu durant son régime. …. C’est vrai que le Cas de Jean-Claude Duvalier constitue un casse-tête pour le système judiciaire haïtien. Mais c’est le test à travers lequel la crédibilité du système judiciaire haïtien et son indépendance seront testés. Traduire en justice ceux qui sont responsables de violations de droits humains dans le passé sera un moyen de s’assurer que ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui respecteront leurs obligations et ne penseront pas qu’ils pourront abuser du pouvoir qui leur est octroyé en toute impunité. Le simple fait de ne pas agir à cause de pressions politiques ou autres condamnera les générations passées, présentes ou futures d’Haïtiens à vivre dans un monde sans justice.
Monsieur Duvalier ne s'est pas présenté à la troisième convocation qui lui avait adressé la Cour D'appel. En fin de journée on apprenait que la Cour d'Appel lançait contre lui un mandat d'Amener. Il ne s'agissait donc plus d'un mandat de Comparution. L'étau se ressert de plus en plus contre Jean Claude Duvalier.
La cour d’appel de Port-au-Prince a ordonné ce 21 février l’arrestation de l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier pour que ce dernier, accusé de crimes contre l’humanité et détournement de fonds publics, soit auditionné par la justice.Le tribunal a pris cette décision à l’issue d’une audience que Duvalier a une nouvelle fois boudée, après avoir ignoré deux précédentes convocations. Les juges de la cour d’appel ont convoqué une nouvelle audition pour le 28 février et ont signalé que la présence de l’ex « président à vie » est impérative. Les victimes, leurs avocats ainsi que plusieurs représentants d’organisations de défense des droits humains ont assisté à l’audience, et Duvalier était représenté par ses avocats. Ces derniers ont confirmé avoir fait un pourvoi en cassation, le lundi 18 février 2013, dans l’espoir de mettre hors jeu la cour d’appel . Le juges ont fait savoir que le pourvoi en cassation n’invalide pas la procédure suivie au niveau de la cour d’appel. Des délégués de plusieurs organisations locales et internationales,comme Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que des représentants de diplomaties étrangères, dont celle des États-Unis d’Amérique, ont été remarqués sur place. Danièle Magloire, du Collectif contre l’Impunité, qui regroupe plusieurs victimes ayant porté plaintes contre Duvalier, estime que « la police doit appréhender Duvalier et l’amener par-devant le tribunal ». Elle a exprimé sa satisfaction de la décision adoptée, mais aussi son inquiétude, du fait que, selon elle, Duvalier, qui dispose d’un passeport diplomatique, pourrait se rendre à l’étranger à n’importe quel moment. Un procès équitable, dans le cadre des poursuites contre l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, serait un signal capable de raviver la confiance de la population haïtienne en la justice et lui prouver combien l’impunité n’aura plus cours en Haïti, estime l’expert indépendant sur la situation des droits humains dans le pays, le Français Michel Forst. L’issue du dossier Duvalier devrait témoigner de la politique réelle de l’administration de Joseph Michel Martelly en matière d’État de droit.
Localisé à la 2 ème section communale de Morne à Chandelles, ce village de 150 maisons est un modèle à suivre. Le Gouvernement haïtien a donné le terrain et la FLM, Fédération Luthérienne Mondiale tandis que la MINUSTAH a construit les routes d’accès au village. D'autres institutions internationales telles que l'Eglise évangélique luthérienne d'Amérique (ELCA), l'Eglise de Suède et le PWRPF ont été des partenaires solides de la FLM. . Les familles bénéficiaires devront avoir résidé à Gressier bien avant le séisme de 2010 , Cependant les visiteurs sont frappes de l’absence d’arbres dans ce lieu. Alors qu’en general des le lancement de la construction, on commence à planter des arbres, le village modèle de Gressier n’a pas la moindre verdure. Aussi à la mi-journée, les rayons de soleil s'écrasent vivement sur les toitures métalliques et sur les parterres en gravats, et ça chauffe. . Le Nouvelliste precise que pour bénéficier du projet, il faut avoir été un résidant de la commune de Gressier bien avant 2010 et être chef d'un ménage de moins de huit personnes. Seules les familles, dont les maisons ont été détruites par le séisme, qui ne disposent pas de toit ni de terrain convenable pour la reconstruction de leur maison, sont retenues pour habiter le village. Il est toutefois réclamé de l'éventuel bénéficiaire une contribution initiale de 42 911 gourdes et d'avoir des revenus suffisants lui permettant de subvenir aux besoins de la famille et de contribuer à la maintenance du village. Près de 1,5 mètre sépare les maisons, construites selon les normes parasismiques et anticycloniques. Chacune d'elles bâtie sur une superficie de 37 mètres carrés comprend deux chambres à coucher, une salle à manger, une véranda, toilettes et cuisine intérieures, avec installation électrique et l'eau courante. Une citerne de 30 000 gallons est installée pour desservir la population de cette petite agglomération. Des panneaux solaires font partie des éléments écologiques du village modèle. En plus de la partie résidentielle, le village est doté d'un centre communautaire, d'une bibliothèque et d'une salle multimédia. Le village sera administré par un comité constitué de résidants. Les services de base pour la bonne maintenance de l'espace collectif, notamment le drainage et la gestion des eaux usées, seront assurés par le comité de gestion qui sera mis en place dans le village. Il est aussi prévu d'y implanter des activités génératrices de revenus. 4,3 millions de dollars sont déjà injectés dans la réalisation du projet dont le budget a été élaboré à hauteur de 5,5 millions.