JUSTICE : Jean Claude Duvalier ne s’est pas présenté devant la Cour d’appel , comme il en avait reçu l’ordre et s’est fait représenter par ses avocats : Me Reynold Georges et Fritzo Canton. Une nouvelle convocation à la cour d’appel a été émise pour le 21 février. Jean Claude Duvalier est accusé de détournement de fonds, de vols de biens publics et de corruption. Jean Claude Duvalier, une fois encore a donc boudé la Justice. Dans une lettre remise à ses avocats l’ex-dictateur qui jouit actuellement dans le pays d’une position plus que confortable écrit que : “ La Convocation a été « prématurée » et n’a « pas été faite à la suite de débats ». Il poursuit: “La séance à la cour d’appel ce 7 février coïncide avec le 27e anniversaire de la chute de mon régime et que cette date devrait être « une date de réconciliation nationale ». Il mentionne particulièrement des « actes abominables » commis après son départ du pays en 1986 contre ses partisans. De cette manière il passe sous silence les crimes commis par son régime et que lui reprochent des victimes qui ont porté plainte.” Devant le tribunal à Port-au-Prince, les partisans de l’ex-dictateur s’étaient massés très tôt. Mais il y avait aussi une vingtaine de jeunes réclamant le jugement de celui appelé familièrement "Baby Doc" . Les deux groups étaient face à face. Une légère échauffourée a même eu lieu entre les deux camps.
Une alliée d’Aristide convoquée au parquet. Selon l’avocat de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, Me Newton St-Juste, l’ancienne Sénatrice et Responsable de la Fondation Aristide pour la Démocratie, Mirlande Libérus, est attendue le 8 février à la Chambre d’Instruction Criminelle de la Cour d’Appel de Port-au-Prince. Mirlande Liberus devra répondre aux questions du Juge Yvickel D. DABRESIL, chargé du dossier de l’assassinat du journaliste et PDG de Radio Haiti Inter, Jean Léopold Dominique et du gardien de la station, Jean Claude Louissaint.De sources proches de la Cour d’Appel, les anciens Présidents Jean Bertrand ARISTIDE et René Garcia PREVAL vont comparaitre après le carnaval. Le responsable du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Esperance, y voit un plan, qui, selon lui, n’est qu’une diversion du gouvernement pour détourner l’attention de la population des vrais problèmes du pays.
C'est un petit article que l'on peut lire dans les colonnes du Nouvellite et rédigé par Frantz Duval Le Cap-Haïtien est joli. Parce que les Capois sont heureux d'accueillir le pays tout entier. Parce que la ville est le centre de toutes les attentions comme jamais cela ne s'est produit ces dernières décennies. Parce qu'enfin des travaux d'infrastructure promis depuis des lustres se réalisent au pas de charge. Sur Carénage, boulevard qui ceinture la mer, les stands scintillent de mille feux. La fête s'annonce belle. Le carnaval a apporté ses masques. Dimanche, lundi et mardi, son raffut et ses rires pareront l'ancienne capitale de Saint-Domingue des couleurs de la folie. Les Capois n'en reviennent pas. Aucune autre ville du pays n'a meilleure scène à offrir. Le parcours retenu est suffisamment court pour être partout admirable. L'écrin suffira-t-il pour contenir la foule ? La réponse à cette question sera connue après les trois jours gras. En attendant, le Grand Nord ouvre ses bras aux visiteurs. Le Grand Nord est à découvrir mètre carré par mètre carré; c'est une occasion à ne pas rater. La route est bonne et les sites nombreux. Même sans site précis à visiter, la flânerie donnera raison à ceux qui s'aventurent hors des lettres et des chiffres qui quadrillent en rues droites et étroites la ville historique. A Ouanaminthe, Kita Nago peut être vu et touché. A Fort-Liberté, la baie et les ruines des fortifications de la ville valent le détour. Entre Limonade et Trou du Nord, le campus nord de l'Université d'État d'Haïti et le parc industriel de Caracol sont à voir. La Citadelle, Sans-Souci, la mer de Chouchou Bay à Labadee occuperont les journées en meublant de souvenirs la tête de ceux qui les visiteront. Pour les jours gras pas de grasses matinées ! Le carnaval en province est une bonne occasion de voir le pays, de le redécouvrir, de prendre toute la mesure des occasions manquées aussi. Martelly se fait censeur pour s'offrir un carnaval parfait au Cap-Haïtien, soyez curieux pour en profiter pleinement. Le Cap renaît de ses cendres, vous en serez les témoins privilégiés sur place ou devant votre télévision. N'en ratez pas une miette ni un décibel. Frantz Duval ( Le Nouvelliste)
C’est la Ministre de la Communication Stephanie Balmir Villedrouin qui a dressé ce premier bian des deux premiers jours gras au Cap Haïtien . Notre correspondant dans le Nord Leonel dorcilien assistait à ce point de presse. Aucun mort 70 Blessés, parmi eux trois blessés graves. 5 Arrestations 3 d’entre eux portant une arme blanche C’est le premier bilan tel que communiqué par la Ministre Régine Villedrouin.
Le ministère de la justice et de la sécurité publique a menacé dimanche de sévir, à travers l’application du code pénal, contre les médias et toute autre entité qui mettraient en péril les « acquis de l’Etat de droit », en rappelant que « la législation haïtienne punit sévèrement la diffamation, les menaces et les incitations à la violence ». Dans un communiqué, qui n’avance pas les raisons de cette surprenante mise en garde intervenue dans le contexte d’une omniprésence présidentielle dans le carnaval national se déroulant au cap Haïtien, le titulaire du MJSP, Me Jean Renel Sanon, s’est voulu on ne peut plus clair quant aux intentions et cibles du gouvernement Martelly/Lamothe. « Les auteurs tant matériels qu’intellectuels de tels actes répréhensibles tomberont sous le coup des dispositions des articles 64, 313 et 321 du code pénal haïtien ainsi que des articles 18, 22 et 23 du décret du 31 juillet 1986 sur la presse et la répression des délits de presse », écrit le ministre. Enfin, le communiqué du ministère de la justice affirme que « l’intolérance et la violence sont totalement incompatibles avec les valeurs démocratiques » auxquelles tous s’identifient.