Début, ce mardi 11 février 2014, de la deuxième phase du dialogue entre les partis politiques et l’Exécutif. L'hôtel « El Rancho » sera, une fois de plus, le théâtre de cet événement qui focalise toutes les attentions en suscitant de nombreux débats. Le chef de l'Etat devra rencontrer, durant cette phase, vingt-trois partis politiques afin de discuter des points inscrits dans l'agenda mis en place, lors de la première phase qui a vu les partis pro et anti-pouvoirs échangés et négociés leurs contradictions pour arriver à une proposition commune. Durant cette phase, dit-on, préparatoire, les différents acteurs avaient eu à statuer sur des points comme la Gouvernance, les élections, l'amendement de la constitution ainsi que de nombreux sous-points. Parmi les points saillants de l’agenda dégagé, les partis ont opté pour une seule élection en 2014, la mise en place d'un gouvernement d'ouverture et le replâtrage du CTCEP. L’Exécutif devra se prononcer sur ces points face aux partis politiques qui auront à argumenter leurs positions. Une troisième phase est également prévue dans le cadre de ce dialogue, appelé à tort ou à raison, inter-Haïtien. Cette troisième mise en scène verra l’entrée en lice du Parlement qui statuera avec l’exécutif sur les points déjà débattus. En attendant, il faudra une entente entre les deux protagonistes de la deuxième phase. De nombreuses personnalités, notamment des parlementaires se sont prononcés sur le déroulement de ce dialogue. Du nombre, le sénateur de la Grand'anse, Maxime Roumer et le député de Chantal-Torbeck, Guy Gérard Georges qui se disent favorables à la poursuite de ce dialogue en vue d'arriver à une solution durable et favorable pour le peuple haïtien. M. Georges a poursuivi pour prévenir que le consensus qui sera trouvé a l'issue de ce dialogue inter-haïtien ne devra pas être dicté par l'international.
Vendredi, au Centre de formation de l’Institut de technologie et d’animation communautaire (ITECA) l’organisme humanitaire « Développement et Paix » (Canada), a clôturé son projet de construction de 400 maisons permanentes à Ti-Boucan (Gressier) en présence des 400 familles relogées, des représentants de l’État haïtien, des représentants canadiens, les différents acteurs communautaires et des organisations partenaires. Durant ces deux dernières années, « Développement et Paix » et son partenaire l’ITECA, ont mis en œuvre en Haïti l’un des plus importants projets de relogement en milieu rural dans le contexte post-séisme. Ce projet au coût de 6,5 millions de dollars a été financé conjointement par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (anciennement l’Agence Canadienne de Développement Internationale) et « Développement et Paix », Le projet constitue véritablement un modèle alternatif de reconstruction fondé sur la « reconstruction d’un habitat humain » plutôt que la simple reconstruction de quatre murs. Ce projet a permis d’introduire en Haïti un modèle de maison parasismique réalisé à partir d’une nouvelle technologie (interlocking blocks) qui permet une construction rapide, fiable et à faible coût. En plus de reloger 400 familles paysannes, ce projet aura permis de créer 600 emplois directs en recrutant notamment des ouvriers spécialisés et des artisans sur les différents sites de construction. Avec 50 chantiers ayant fonctionné de façon quasi permanente ces deux dernières années, ce projet a également généré une centaine d’emplois indirects. Les familles, mais aussi les habitants de Ti-Boucan de manière générale, ne sont pas de simples bénéficiaires du projet. Ils ont participé et travaillé activement afin de faire sortir de terre les 400 maisons. « La construction de logements reste l’une des priorités les plus évidentes en Haïti. La clôture de ce projet est un message d’espoir lancé aux milliers de personnes, qui vivent encore aujourd’hui dans des conditions très précaires » a déclare Michael Casey, le Directeur général de « Développement et Paix ».
Le directeur général de l’office national d’identification (ONI), Jean-Baptiste Saint-Cyr a annoncé lundi la création d’une commission interinstitutionnelle en vue de permettre l’enregistrement des sans-papiers haïtiens vivant à l’étranger à commencer par la République dominicaine. Les haïtiens vivant aux Iles-turques et à Surinam devraient, eux aussi, bénéficier de cette mesure, affirme M. Saint-Cyr. L’ONI se prépare à enregistrer ces citoyens sur sa base de données, a dit M. Saint-Cyr soulignant que ces opérations, qui couteront un peu plus de 2.5 millions de dollars, devraient commencer d’ici un mois. Plusieurs missions d’exploration ont été réalisées, a indiqué M. Saint-Cyr ajoutant que cela va dans la droite ligne des engagements pris par le premier ministre Laurent Lamothe lors des deux premières réunions des deux commissions ad hoc haïtienne et domiicaine à Ouanaminthe et à Jimani. M. Saint-Cyr affirme que ces données seront rapatriées en Haïti où toutes les cartes d’identification seront imprimées pour des raisons de sécurité. L’opération se fera avec la collaboration de toutes les institutions concernées dont les ministères de la justice, des affaires étrangères et des Haïtiens vivant à l’étranger et le bureau des archives nationales. Par ailleurs, le directeur général de l’Office National d’Identification Jean-Baptiste Saint-Cyr informe que la liste électorale compte actuellement plus de 5.6 millions d’électeurs. 11 mille personnes ont été supprimées de cette liste, a-t-il dit, faisant état d’une nette augmentation du nombre de demandeurs de cartes d’identification à l’approche des élections annoncées pour cette année. Le nombre de demandeurs tourne autour de 500 par jours dans nos différents bureaux, a dit M. Saint-Cyr, ajoutant que des dispositions ont été prises en vue de faire face à cette augmentation considérable du nombre de citoyens voulant avoir leurs cartes d’identification nationale. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour offrir un niveau de service appréciable aux demandeurs, a dit M. Saint-Cyr.
Gerald Oriol Jr, le Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées en Haïti s’est entretenu avec Emmanuel Ménard, le Président du Collège Transitoire du Conseil Électoral Permanent (CTCEP) autour de la question du renforcement de l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes à mobilité réduite. Dans la perspective d’une égalité d’accès au processus électoral, Gérald Oriol Jr. a annoncé que les citoyens souffrants d’un handicap visuel, pourront se faire accompagner d’une personne de confiance afin d’exercer, comme tout citoyen, leur droit de vote aux prochaines élections.
L’écrivain québécois d’origine haïtienne, Dany Laferrière, devenu "Immortel" près son intronisation à l’Académie française, sera reçu par le président français François Hollande, le vendredi 14 février 2014, a appris HPN via l’agenda public de l’Élysée. On apprend que l'entretien aura lieu en présence de la secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse. Dany Laferrière, premier Québécois et le premier Haïtien à prendre place parmi les Immortels, au sein de l’institution créée en 1635 par le cardinal de Richelieu, a été élu le 12 décembre à l’Académie Française.(HPN)