L'Exécutif serait disposé à analyser une proposition de formation d'un gouvernement d'ouverture, annonce le conseiller du chef de l'Etat, Joseph Lambert. La formation d'un gouvernement d'ouverture est préconisée par plusieurs formations politiques participant au dialogue inter haïtien. Cependant la majorité des formations politiques représentées au Parlement rejette cette formulation qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour l'organisation d'élections honnêtes et crédibles. M. Lambert et Gregory Mayard Paul, représentants de l'Exécutif au dialogue inter haïtien ont observé avec attention la première phase du dialogue entre les partis politiques. Les formations politiques n'ont pu trouver une entente sur les formules de gouvernement de consensus ou d'ouverture. Les conseillers du chef de l'Etat ont, durant les discussions, rejeté d'un revers de main la proposition de gouvernement de transition jugeant cette formule inappropriée puisque des élus sont en fonction. Dans le même temps M. Lambert a fait valoir qu'on ne peut pas envisager un gouvernement de consensus qui implique le départ du Premier Ministre. Nous ne sommes pas à ce stade, a-t-il soutenu. Toutefois l'Exécutif pourrait envisager la formation d'un gouvernement d'ouverture M. Lambert qui participe au dialogue croit qu'on s'achemine vers cette formule. C'est le chef de l'Etat qui doit décider de l'angle d'ouverture pour le gouvernement, prévient l'ex sénateur Lambert. Les représentants de l'Exécutif feront valoir leur point de vue à la fin de la première phase du dialogue entre les partis politiques. A partir du 1 février l'Exécutif et le Législatif seront impliqués directement dans les discussions sur les thèmes de la gouvernance, des élections et de la réforme constitutionnelle. Interrogé sur le déroulement de ces assises M. Lambert a jugé que les dirigeants des partis et regroupements politiques ont fait montre de discipline au sein de cette assemblée politique. L'ex président du Sénat n'est pas surpris par les divergences de vues dans les approches pour trouver harmoniser les positions des diverses formations politiques.
Le professeur Josué Mérilien, un des responsables de l’Union des normaliens Haïtiens (UNNOH) est convoqué au parquet de Port-au-Prince ce jeudi afin de répondre aux accusations de trouble à l’ordre public, d’incitation à la violence...faites par le commissaire du gouvernement. M. Mérilien est à froid avec le ministre de l’éducation nationale, Vaneur Pierre, depuis la révocation de sa femme à la tête du lycée où elle enseignait.
Suite aux déclations faites par le président de SOS JOURNALISTE, Guyler C Delva relatives à l'ordonnance du juge Yvickel Dabresil concernant l'assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et mettant en cause l'ex-sénatrice du parti Lavalas, Myrlande Liberus Pavert actuellement aux Etats-Unis , Newton St Juste fait la déclaration suivante: Mr Guyler Delva aurait cité le nom du président Aristide comme auteur intellectuel de l'assassinat, " Jean Bertrand Aristide a été convoqué comme témoin au cabinet d'instruction et non comme inculpé". Une affaire qui suit son cours avec bien des rebondissements. Mais en verra t-on la fin? c'est à dire verra t-on un jour sous les verrous le responsable politique de cet assassinat qui a bouleversé le pays tout entier vu la popularité du journaliste ? C'est le pays entier qui est en attente.
Après avoir perdu la” Konvansyon inite demokratik” et Evans Paul (K-Plim), c’est autour de la Plateforme Inite et “Ayisyen pou Ayiti” de quitter les rangs du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (MOPOD), fraîchement transformé, sur la côte des Arcadins, en parti politique. La position anti-dialogue affichée par les responsables du Mopod semble irriter nombre de partis et le précipite vers sa fin. Le grand conseiller de Inite, Paul Denis, estime que le positionnement du Mopod qui entend se préparer pour les prochaines élections était contraire à ce que défendait Inite. La plateforme à cinq feuilles n’avait pas signé la résolution de la côte des Arcadins qui, selon les responsables du Mopod, devait permettre d’identifier les partis qui participent de cette mouvance politique qui refuse de prendre part au dialogue d’El Rancho. Paul Denis dit toutefois rester fidèle à la déclaration du Cap-Haïtien à l’origine du Mopod. Ces partis politiques qui aujourd’hui ont dit non au Mopod, ont été de tout le processus de construction de cette mouvance politique qui débuta au Cap-Haïtien, en passant par les Gonaïves et Léogâne et qui se voulait une alternative au pouvoir en place. Lavalas et Fusion qui y avaient des statuts d’observateur ont eux, déjà rejoint le Dialogue.
En raison d’un vice de forme, l’audition du coordonnateur de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), Josué Mérilien, n’a pas eu lieu, ce jeudi 30 janvier 2014, au parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, contrairement à ce qui était prévu, apprend AlterPresse. « L’interrogatoire n’a pas eu lieu ! Nous attendons. Nous sommes à la disposition de la justice », déclare à AlterPresse Me. André Michel, un des avocats de Josué Mérilien. Les avocats de Josué Mérilien se sont opposés au fait que le commissaire du gouvernement ad intérim, Kherson Darius Charles, a voulu qu’un juge de paix écoute le professeur, alors qu’il a été convoqué, au tribunal, pour répondre directement aux questions du procureur. Refusant la demande des défenseurs de Mérilien, Kherson Charles a laissé la salle, où ils étaient en compagnie d’un juge de paix, commis d’office (mais dont le nom n’a pas été mentionné), avant que Josué Mérilien et ses avocats partent à leur tour. Pour la circonstance, des professeurs, des étudiants et des habitants de la capitale ont apporté leur solidarité au coordonnateur de l’Unnoh. C’est dans une manifestation improvisée que Josué Mérilien a laissé le parquet pour se rendre à l’École normale supérieure (Ens), de l’université d’État d’Haïti (Ueh), où il s’est réuni avec des camarades après l’audition avortée. « Troubles de la sécurité publique, jets de pierres (actes de vandalisme) et association de malfaiteurs » sont les motifs, inscrits sur le mandat de comparution, émis le 29 janvier 2014, à l’encontre de Josué Mérilien. Cette convocation au parquet, près le tribunal civil de la capitale, survient dans un contexte, où le coordonnateur de l’Unnoh a entamé un mouvement de grève, avec d’autres collègues, pour demander de meilleurs traitements pour les professeurs, notamment un relèvement du salaire mensuel de base des enseignantes et enseignants à 50 mille gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui). Cette démarche du parquet de Port-au-Prince vise à « empêcher les mouvements de manifestation des professeurs, réclamant de meilleures conditions de travail, notamment un meilleur salaire », estime la Plateforme des organisations de défense des droits humains (Pohdh). De son côté, le réseau national de défense des droits humains (Rnddh) voit une « persécution politique », dans cette convocation de Josué Mérilien, au parquet. Le Rnddh affirme la « comprendre très mal ». Une trêve de 20 jours (jusqu’au 13 février 2014) a été négociée entre le gouvernement et la plateforme des enseignantes et des enseignants sur la question de la grève des professeurs qui émargent dans l’enseignement public. L’Unnoh assimile à un « complot » cet accord, signé dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 janvier 2014, à 2:00 am (5:00 gmt). Suivant cette entente, le gouvernement devrait effectuer, d’ici avril 2014, un relèvement dans les traitements des enseignantes et enseignants du secteur public. Cette trêve n’est qu’un court arrêt du mouvement des professeurs, qui reprendront la mobilisation s’il n’ y a aucune preuve de relèvement des traitements, rappelle la confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (Cneh). [srh kft rc apr 30/01/2014 14:00]