Le président Michel Martelly a 90 jours pour prouver à son homologue uruguayen, José Mujica, qu’il œuvre pour la démocratie en Haïti, s’il ne souhaite pas voir se retirer les soldats uruguayens de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haiti (Minustah). Ce sont les informations, dont s’est fait l’écho la presse uruguayenne parlant d’ultimatum lancé à Martelly par son homologue sud-américain. Mujica a exprimé des « doutes » sur la volonté du président haïtien d’œuvrer pour le « renouveau démocratique », selon des propos rapportés par Radio France internationale dans le cadre d’une revue de presse. Ces doutes, alimentés par le retard pris dans le lancement du processus des sénatoriales partielles et locales, seraient à l’origine de son intention de rappeler les troupes uruguayennes au sein de la Minustah qui a une mission officielle de stabilisation du pays caraibéen. Selon José Mujica, le Brésil aurait le même projet. La décision uruguayenne intervient quelques semaines après une rencontre du président Mujica avec le sénateur haïtien Jean-Charles Moïse qui était en visite en Uruguay. A l’issue de la rencontre, qui s’est déroulée à la Torre Ejecutiva (palais présidentiel), le sénateur haïtien avait déclaré à la presse uruguayenne que Mujica s’était engagé à retirer les soldats uruguayens de la force onusienne. Il avait également sollicité des démarches de la part de l’Uruguay auprès du Brésil et de l’Argentine, en vue du retrait de leurs contingents de la Minustah. Depuis quelques années, des parlementaires uruguayens plaident en faveur d’un désengagement des soldats de leur pays de la Minustah. Une mobilisation a lieu également, dans ce sens, dans divers autres pays latino-américains. Le mandat de la Minustah a été renouvelé, en octobre 2013, pour une nouvelle année supplémentaire, par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La mission ne jouit pas d’une bonne image en Haïti, où elle est pointée pour plusieurs actes de violation de droits humains ainsi que l’introduction du choléra qui a tué plus de 8 mille personnes depuis octobre 2010. Les soldats uruguayens ont particulièrement défrayé la chronique après le viol commis, par cinq d’entre eux, sur un adolescent haïtien fin 2011
Aujourd’hui 5 Novembre c’est la séance d’interpellations de 3 ministres du gouvernement Martelly/Lamothe 19 sénateurs sont présents pour cette séance . Un seul sénateur est absent, c’est Maxime roumer, sénateur de la Grand’Anse, absent du pays. Les sénateurs qui ont réclamé l'interpellation des ministres estiment qu'ils sont responsables des dérives de l'exécutif. Les correspondants des media au Parlement sont sur place. Johnson Desrosin correspondant de Mélodie FM et de Haïti en Marche fait un compte rendu détaillé de la séance. Le Sénateur Annick François Joseph fait un exposé d’environ une Heure et peut être même plus pour expliquer les raisons de cette convocation des trois ministres. - Pour le Ministre de l’Intérieur David Bazile, il cite son absentéisme des collectivités territoriales. Le ministre ne se manifeste que pour des distributions d’ argent à la population pour gagner des voix au Président Michel Martelly. - Pour le Ministre de la Justice Jean Renel Sanon, le Sénateur Joseph le caractérise comme celui qui multiplie les arrestations illégales. Et il cite celles du sénateur Arnel Belizaire, de l’avocat André Michel et mentionne aussi les nominations tout aussi illégales de juges dont le juge Lamarre Belizaire. - Quand au ministre des affaires étrangères, il lui est reproché de n’avoir jamais pris position ouvertement concernant le cholera et de n’avoir jamais dit que l’épidémie avait été introduite en Haïti par les casques bleus des Nations Unies. Les sénateurs semblent aussi avoir été extrêmenet vexés de la prise de position des diplomates concernant l’interpellation de leur collègue des affaires étrangères , comme si les sénateurs auraient pu avoir peur du corps diplomatique!!! Cette intervention est loin de vous servir, Monsieur le ministre. Après cette longue intervention, des questions ont été posées aux trois titulaires qui en troisième partie ont eu l’occasion de répondre. Dès le départ le sénateur Moïse Jean Charles a declare tout de go que cette interpellation n’était pas nécessaire et que pour lui les 3 ministres étaient déjà révoqués… La séance se poursuit ce soir au moment où nous préparons ces toutes dernières.
Dimanche 3 novembre, Myriam Jean-Louis Edragas, la Présidente de l’Association Mode Afro Caribéenne, a proclamé les résultats de la 5ème édition du prestigieux Concours international de la mode Afro Caribéenne, organisé par l’association Afro K à Paris, la capitale de la mode. Le Premier Prix Afro K 2013, a été décerné à la styliste/modéliste Maguy Durcé (Haïti), le 2ème Prix à Saint-Louis Augustin Frédérique (Martinique) et le 3ème Prix à Markos Krystel (Martinique). Josette Darguste, la Ministre a.i. de la Culture a salué le triomphe de Maguy Durcé, membre fondatrice et Vice-présidente du Réseau des Designers haïtiens (HAND en anglais) et également Présidente du comité Haiti Fashion Week, qui face à 301 designers venus de 4 continents, « a fait parler son art pour graver en lettres d’or le nom d’Haïti au panthéon de la mode internationale. » Maguy Durcé, sera de retour au pays ce mardi 5 novembre vers midi et sera accueillie au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture par une délégation du ministère de la Culture et des dirigeants du Réseau des Designers haïtiens
Visite de 48 heures du PM au Vénézuéla Le Premier ministre, S.E.M. Laurent Salvador Lamothe s’est rendu au Venezuela, ce mardi 5 Novembre 2013, dans le but de poursuivre les discussions avec les dirigeants vénézuéliens dans le cadre de l’Accord Petro Caribe. Le Chef du Gouvernement, au cours de cette visite de travail et d’amitié, doit rencontrer, dans un premier temps, le Vice-président du Venezuela, M. Rafael Ramírez, également ministre du Pétrole, pour discuter, entre autres, de la possibilité d’importer de nouveaux produits pétroliers au bénéfice de la population haïtienne. Il est également prévu, dans l’agenda de cette visite, des échanges entre le Premier ministre Lamothe et des responsables de la Banque latino-américaine de développement (CAF) autour de l’établissement d’un fonds de 25 millions de dollars pour Haïti. La CAF est une institution financière multilatérale dont les ressources servent à soutenir des programmes de financement et d’assistance technique de certains pays de la Zone Économique PetroCaribe. Le ministre de l’Agriculture, M. Thomas Jacques qui accompagne le Premier ministre Lamothe, aura également des séances de travail entre autres, avec le ministre vénézuélien de l’alimentation sur l’Accord phytosanitaire relatif à l’exportation prochaine des produits agricoles et agro-industriels d’Haïti vers le Venezuela afin de rembourser une partie de la dette contractée par l’État haïtien dans le cadre du programme PetroCaribe. Le Chef du Gouvernement sera de retour, ce mardi, au pays
Les trois ministres interpellés ont, au terme d’une séance marathon, bénéficié d’un vote de confiance par l’Assemblée du Sénat. Par voie de conséquence, les titulaires des ministères de la Justice, de l’intérieur et des Affaires Etrangères restent en postes. Par ce vote de confiance, Jean Renel Sanon, David Bazile et Pierre Richard Casimir ne pourront être interpellés pendant les 6 prochains mois sur le plan personnel par le Sénat