Santo Domingo mardi 14 juillet 2015.- Plusieurs dizaines de coupeurs de canne haïtiens vivant en république dominicaine ont manifesté devant l’ambassade haïtienne à Santo Domingo pour réclamer de l’état haïtien la restitution de plus de 4.6 millions de pesos.
Les manifestants ont expliqué que chacun d’entre eux fait des sacrifices énormes afin de verser de l’argent à l’Ambassade afin d’obtenir des documents d’identification, comme l’extrait d’archives, la carte d’identification nationale et le passeport
Pourtant, malgré tous leurs efforts et tout l’argent versé, ces documents ne leur ont été jamais délivrés par le gouvernement en place.
“ C’est une demande assez juste, car le gouvernement st fautif pour ne pas avoir délivré ces documents” d’après Jesus Nunez, président de l’Union des travailleurs de la cane.
Au son du tambour les manifestants ont marché sur l’avenue Maximo Gomez en direction Nord-sud avant d’arriver devant l’ambassade
( sources El Dia)
- Taux moyen d'achat ( taux de référence) : 56.1230
- Taux moyen de vente des banques: (TMA) : 57.0003
Et cela ne fait pas tellement de bruit. C’est comme si les gens s’habituent, se sont habitués. Il y a tellement d’argent à avoir été dilapidé qu’un peu plus ou un peu moins, cela ne fait ni chaud, ni froid aux gens…qui semblent avoir d'autres chats à fouetter !
En tout cas, toujours est-il que le rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption ( ULCC ) est formel: L’argent a bien disparu et a été distribué. Cela faisait trois ans depuis que l’enquête avait été ouverte, sur la demande du directeur Général de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) l’Ingénieur Alix Célestin. On était en 2012. Il a fallut donc près de 3 ans à l’Unité de lutte contre la corruption pour arriver au terme de son enquête.
Voici ce qu’ele a découvert:
143 chèques, émis par l’agence maritime « Seabord Marine of Haiti S.A » à l’ordre de l’APN entre le 24 janvier 2008 et le 18 juillet 2011, pour un montant total de près de 10 millions de dollars américains ont été falsifiés et détournés
Pour réaliser cette escroquerie, les fraudeurs avaient créé une entreprise la « APNI/Import-Export ». Avec l’aide de complices, ces 143 chèques rédigés manuellement comportaient un espace derrière le bénéficiaire « APN » ce qui permettait d’ajouter « I-Import-Export » pour que ces chèques deviennent ainsi libellés au nom de « APNI-Import-Export », une entreprise détentrice d’un compte à la Banque Nationale de Crédit, dont le titulaire a été identifié comme Ulrick Duplessy,
Mais que s’est-il passé depuis? Ce monsieur Ulrick Duplessy est-il sous les verrous.
Pas du tout. Et ceci quoique face à ce vaste détournement de fonds, l’ULCC a transmis le dossier au Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, le 3 décembre 2014 pour les suites légales, recommandant dans ses conclusion d'enquête que « Ulrick Duplessy et Joseph Bernard Jean [Contrôleur comptable à la Seabord Marine] soient poursuivis pour vol, faux et usage de faux et blanchiment des avoirs » et que des poursuites soient également engagées contre Marie Lamercia Mercredi, Francoise Violène Fleurime et Jean Robert Merisme (détenteurs d’entreprises bénéficiaires de chèques émis par APNI/Import-Export) pour « complicité de vol, complicité de faux et usage de faux et complicité de blanchiment des avoirs aux dépens de l’APN. »
Enfin, pour n’avoir pas exigé des agents maritimes le paiement de leurs redevances par chèques certifiés, l’ULCC recommande que soit poursuivi, conformément à l’article 150 du code pénal, Jean Evens Charles, l’ex Directeur Général de l’APN, Jean Guivard Nelson, le Directeur financier et Marguerite Danielle Augusma Jérôme, la responsable du service de recouvrement.
Cela fait aujourd’hui SEPT MOIS depuis que le pot aux roses a été découvert.
Mais rien, absolument rien n’a été fait pour incriminer les voleurs, les mettre sous les verrous, mettre des scellés sur leurs entreprises pour tenter de récupérer ce qui peut encore l'être et qui a été volé à l'état, et ceci alors que le pays se trouve en pareil état...!!!~
Non. Les voleurs continuent à avoir toute la jouissance des biens volés. Peut êtr atend on qu'ils puissent les metre en lieu sˆ¨r, pour epêcher toute récupération au profit de l'état !
7 mois plus tard aucune suite n’a été faite ni annoncée par le TPI sur cette importante escroquerie...
Depuis près d’un mois, le taux de change est entré dans un e fluctuation inquiétante. Il faut aujourd'hui 56 gourdes pour se procurer un dollar américain contre 46 gourdes il y a moins de 30 jours soit plus de 20% de gourdes supplémentaire pour acquérir un précieux billet vert, c'est la première fois que notre monnaie connait une telle dévalorisation
Charles Castel, le Gouverneur de la banque de la République d’Haïti (BRH), intervenant en conférence presse la semaine dernière, a tenté de rassurer les agents économiques et la population, affirmant que si la situation actuelle est délicate, elle n’échappe pas au contrôle de la Banque Centrale « Avec des réserves nettes de changes d’une valeur de 861 millions de dollars et des réserves brutes équivalant à environ cinq mois d’importation, la BRH dispose d’assez de ressource pour d’éventuelles interventions sur le marché au moment opportun ».
Il a expliqué que plusieurs facteurs expliquent la dévaluation de la monnaie locale par rapport au billet vert, citant entre autres : une diminution de l’appui budgétaire, la réduction des effectifs de la Minustah (source de devises), des anticipations liées à l’incertitude de la période électorale et à la circulation d’ informations alarmantes sur la santé financière du pays, mais surtout la faiblesse de l’économie nationale, rappelant qu’Haïti exporte seulement 910 millions de dollars notamment au niveau de la sous-traitance, alors que le pays continue d'importer annuellement près de 4 milliards de dollars.
« La Banque Centrale a choisi dans un premier temps d’être très modérée dans l’utilisation de ses réserves en dollars, » a indiqué le Gouverneur Castel. rappelant que la BRH avait déjà injecté 70 millions de dollars pour renforcer la disponibilité de devises sur le marché et freiner la dépréciation de la gourde, mais que cet instrument puissant de la Banque, « doit être utilisé avec modération. »
Par ailleurs, il a indiqué que la baisse des prix des aliments et du pétrole sur le marché international est un élément favorable pour Haïti, qui compense dans une grande mesure la volatilité sur le marché des changes en Haïti et la dépréciation de la Gourde. Toutefois, il a mis en garde les agents économiques, qui seraient tentés de profiter de la situation pour augmenter les prix sur le marché et alimenter l’inflation. « Le problème est à la fois d’ordre structurel et conjoncturel. Nous avons agi sur le conjoncturel, il convient dorénavant de prendre des mesures en vue notamment de renforcer la production locale [...] » a déclaré Charles Castel.
Daniel Supplice n’est désormais plus ambassadeur d’Haïti en république dominicaine. Il n’aura passé que quelques mois à cette chancellerie. C’est après des déclarations pour le moins fracassantes dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste qu’il a été rappelé.
Daniel Supplice avait fortement critiqué le programme du PIDIH qui, pour lui ,avait été un échec total. Et il avait même declare que l’échec de ce programme était une des causes des deportations massives d’Haïtiens vivant en République dominicaine.
Selon un accord entre les autorités des deux pays le PIDIH devrait constituer la première étape avant l'accès au Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE).
L'ambassadeur Supplice avait clairement fait état de la défaillance du programme qui a déjà englouti 2 millions de dollars.
L’ambassadeur Daniel Supplice a succédé à Alix ( Toto) Cinéas qui avait été nommé à ce poste par le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue.
L’ambassadeur Cinéas avait été rappelé en consultation en février 2015 après la mort par pendaison d’un citoyen haïtien dont le corps avait été découvert accroché à un arbre en février 2015. Alix Cinéas avai t remplacé à la chancellerie dominicaine l‘ambassadeur Guy Alexandre qui avait donné sa démission en février 2004.
En attendant la nomination d’un nouvel ambassadeur d’Haïti en République dominicaine, la conseillère à l’ambassade Magalie Jeanty Magloire assure l’interim.