La grogne de population s’intensifie. L’administration Moïse/Lafontant semble ne pas soupeser l’ampleur de la crise sociopolitique se profilant à l’horizon. Il persiste dans sa myopie, selon toute vraisemblance. Alors que l’opposition étend ses tentacules à Port-au-Prince et plusieurs autres villes de province, exigeant le retrait du budget 2017-2018, le départ du président de la République, la suspension du processus de la remobilisation des Forces armées d’Haïti (FAD’H) et un sursis à la mise en place du Conseil électoral permanent (CEP).
Le Commissire du gouvernement demande aux journalists de remettre leurs reportage audio et filmé au Parquet pour permettre l’identification des fauteurs de troubles pendnt les Manifestations.
Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Ocnam Clamé Daméus, aura compris ce message. Il se perd dans cet imbroglio politique. Sans ambages, il a qualifié les organisateurs de manifestation de délinquants politiques en troublant les activités socioéconomiques du pays. Se sentant dépassé par la situation, le parquetier a sollicité la collaboration des patrons de médias en soumettant aux autorités judiciaires ou policières des images vidéographies ou photographiées faisant état de trublions qui sont dans le feu de l’action. Ce qui, affirme-t-il, permettra à la justice de les traquer jusque dans leur dernier retranchement.
Cette demande a déclenché un vif movement de protestation des associations de presse.
Plusieurs villes du pays accueillent une semaine autour du patrimoine
L’Institut français en Haïti (IFH) et la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) ont procédé dans la soirée du lundi 23 octobre 2017 au lancement de la Semaine du patrimoine sous le thème : « Le Patrimoine en question » en présence notamment de l’ambassadeur de France, Élisabeth Beton Delègue, de la directrice de la FOKAL, Michelle Duvivier Pierre-Louis, et en présence de diverses personnalités socio-culturelles de notre pays. Du 23 au 27 octobre 2017 se déroulent à Port-au-Prince, Jacmel, aux Cayes, à Jérémie, au Cap-Haïtien et à Gonaïves toute une série d’activités par exemple : conférences, table ronde, visites guid ees, expositions, spectavles et projections pour interroger le concept de patrimoine en Haïti.
35 millions de dollars en dons de la Banque mondiale pour améliorer l’accès à l’électricité en Haïti
P-au-P, 26 oct. 2017 [AlterPresse] --- La Banque mondiale (Bm) a approuvé deux dons d’un montant de 35 millions de dollars américains « pour l’amélioration de l’accès à l’électricité en Haïti », indique un communiqué en date du 26 octobre 2017.
Plus de deux millions d’Haïtiens « mal desservis », en matière d’électricité, devraient bénéficier de cette démarche, dans les milieux ruraux et urbains, selon le communiqué de presse.
Seulement 1 Haïtien sur trois a actuellement accès à l’électricité, principalement dans les zones urbaines,.alors que de nombreuses sources d’énergie renouvelable d’Haïti, en particulier les dispositifs photovoltaïques ayant la capacité d’alimenter plus de cinq millions de personnes, sont inexploitées, fait savoir Anabela Abreu, directrice des opérations de la Bm pour Haïti.
Parvenir à fournir de l’électricité, à partir des systèmes d’énergie renouvelable, à davantage de familles, d’entreprises et de services collectifs dans les zones mal desservies, diversifier l’offre énergétique et réduire le coût de l’électricité : telle est la promesse faite par la Banque mondiale pour Haïti.
Les deux projets « Services énergétiques renouvelables pour tous » et « Services énergétiques modernes pour tous », provenant des Fonds d’investissement climatiques (Cif), sont financés à hauteur de 19,62 millions de dollars et 15.65 dollars, respectivement par le programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables (Srep, en Anglais) et le Fonds pour les technologies propres (Ctf).
Ces deux projets de la Banque mondiale, qui seront mis en œuvre par la cellule chargée de l’énergie au sein du Ministère des travaux publics, des transports et des communications (Mtptc), visent entre autres, à favoriser l’investissement privé dans les énergies propres, accroître l’accès des ménages ruraux à l’électricité et renforcer les capacités des institutions locales et sensibiliser les communautés à l’utilisation des énergies renouvelables.
Par ailleurs, le président Jovenel Moïse, avait promis, en juin 2017, de réussir le pari de doter Haïti, dans 24 mois (d’ici le mois de juin 2019), d’électricité publique 24 heures par jour.
Le programme Kay pa m klere » a déjà commencé dans les zones rurales du pays, avait-il rappelé.
Ce programme ambitionne de mettre, dansr chaque maison des sections communales, un mini-système solaire, devant permettre d’alimenter quatre ampoules électriques, de recharger un téléphone portable et de faire fonctionner un poste de radio.. [la emb rc apr 26/10/2017 14:30]
P-au-P, 26 oct. 2017 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations de droits humains [1] plaident en faveur d’une conférence nationale dans le cadre d’une dynamique de construction d’un Etat de droit en Haïti, dans une note datée du mardi 24 octobre 2017, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’un des préalables pour un « dialogue national » est de résoudre les irritants. La réalisation de ce vrai dialogue est nécessaire pour « démarrer » le pays sur de nouvelles bases, soulignent ces organisations.
Elles appellent la présidence à envoyer le signal en vue de réaliser le dialogue nécessaire à « la construction d’un vrai État, où chaque homme, chaque femme et chaque enfant se sentiront chez eux ».
Sa volonté doit aussi se traduire à partir d’un engagement historique pour résoudre les irritants. « Ceux-ci sont, entre autres, la formation du Cep permanent et du Conseil constitutionnel, la rectification du budget ».
30 ans après, ces organisations constatent que la situation sociopolitique et économique du pays est devenue de plus en plus préoccupante, les conditions de vie alarmantes, l’accès aux services sociaux de base quasiment inexistant.
« Le pays vit encore dans l’instabilité politique et les manifestations de l’opposition se soldent par des violences d’une extrême gravité, soit en raison du comportement des manifestants ou de celui de la Police national d’Haïti (Pnh). De février 1993 à octobre 2017, neuf (9) missions onusiennes se sont succédé en Haïti », déplorent-elles.
Des mobilisations se poursuivent dans le pays contre le pouvoir en place depuis le vote et l’application du budget 2017-2018 controversé.
Les manifestations de l’opposition organisées les mardi 17 et 24 octobre 2017 pour réclamer le retrait de la loi de finances et le départ du président Jovenel Moïse, ont été la cible d’attaques violentes d’individus non identifiés.
Ces organisations exhortent le président à affirmer sa bonne foi, en tenant compte des exigences de l’opposition qui, pour sa part, doit assumer ses responsabilités historiques.
« L’opposition a pour devoir de prouver sa bonne foi ». Ainsi, elle doit, de façon expresse, se montrer prête à observer une période de trêve qui serait un acte objectif et mesurable, suggèrent-elles.
Pour lancer officiellement le processus, elles encouragent le président à inviter les secteurs politique, économique et social, avec un agenda clairement établi, pour discuter sur les mécanismes à mettre en place afin de jeter les bases nécessaires y relatives.
Une structure, reflétant toutes les tendances, devrait également être officiellement créée par arrêté présidentiel pour mener à bien ce premier travail. [jep emb gp apr 26/10/2017 10 :00]
[1] Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh), le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), la Commission épiscopale nationale justice et paix de l’église catholique romaine (Ce-Jilap) et la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh).