Suite à l’importante saisie d’armes, de munitions et d’équipements militaires divers dissimulées dans un camion en provenance de Miami, aux douanes de St-Marc le 8 septembre Garry Desrosiers, le Porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé la clôture de plus d’un mois d’enquête de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et le transfert du rapport d'enquête au Parquet du Tribunal de Première Instance (TPI) de St-Marc pour les suites légales.
Dans le cadre de cette enquête, la PNH a procédé à l’arrestation de deux suspects (Klétex Laguerre et Nomie Saül Bata) accusés d‘être complices dans cette affaire. En outre le propriétaire présumé de cette cargaison illégale un certain Joseph Jimmy et l’expéditeur présumé de cette marchandise de contrebande (Charles Durand) sont en cavale et activement recherchés, ainsi qu’une autre personne (Thélusma Sandra) accusé de trafic d’influence et de corruption.
Rappelons que le procès-verbal de constat, fait état d’une saisie entre autres de : 150 fusils calibre 12,9 fusils calibre 12 double canon, 5 fusils M 4,15 paires de menottes, 10 paires de bottes, 50 caisses de 50 unités de cartouches calibre 38,4 caisses de 1,000 unités de cartouches 9 mm, 10 caisses de 250 unités de cartouches calibre 12,7 étuis, 50 boîtes de 50 cartouches 380, 2 boîtes 250 cartouches 12,7 chargeurs calibre 5,56 mm, 1 chargeur M14, 12 uniformes (pantalon bleu, chemise noire), 5 gilets tactiques, 1 pistolet Glock 9 mm BCB2761 et un chargeur...
En conférence de presse, mercredi 12 octobre, la porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), a informé de 36 arrestations dans le cadre des opérations des forces de l’ordre du 1er septembre au mardi 11 octobre. Parmi ces arrestations, indique l’inspecteur principal Garry Desrosiers, un nommé Reynold Sanon alias roi Salomon, pour son implication dans l’homicide sur l’ancien directeur des Presses nationales, Willems Edouard, tué à Pétion-Ville, rappelons-le, le vendredi 8 juillet 2016 dernier, à la rue Gabart.
Loop
Les gens risquent de mourir de faim si aucune aide n’est parvenue dans les prochaines 24 heures.
Ce n'est non sans peine et le coeur fendu que la fille de la sagesse, Soeur Nadige a lancé ce cri de détresse en faveur de la population de Counoubois. Elle était la première à faire de même après le passage de Matthew sur la ville de Jérémie après avoir recueilli les rapports de ses paires dans la région.
«J'utilise ce même canal pour lancer un appel pour la population de Counoubois, section rurale de la commune de Chambellan (Grande Anse). Pour atteindre Counoubois, il faut "enjamber" la rivière de la Grande Anse une bonne douzaine de fois. et les passages sont ces jours-ci profonds. Seuls les passseurs expérimentés s'y aventurent m'a expliqué sr Roselaine, une fille de la Sagese qui a vécu à Counoubois de nombreuses années. Elle m'a informé que les habitants, qu'elle a rejoints au téléphone, sont aux abois, les plantations étant détruites, et l'accès difficile, la faim est à leurs portes. Elle estime à un millier la population sans compter les autres sections rurales avoisinantes dont Rigosse et Bourdon», a-t-elle écrit dans une note.
La situation à Counoubois est des plus alarmantes. Outre l'accès à la localité qui est difficile, à cause de la rivière de la Grand'Anse qu'il faut croiser à diverses reprises, la population est dans une situation de besoin extrême. Le projecteur étant allumé que sur les zones centrales et non les endroits périphériques du département de la Grand'Anse. «Si vous pouvez relayer l'information dans l'espoir que l'aide humanitaire puisse rejoindre cette population enclavée dans les mornes, vous aurez contribué à la survie des habitants. L''idéal serait qu'un hélicoptère y aterrisse (cela semble possible sur la cour de l'école Notre-Dame du Rosaire) avec à son bord de l'eau potable, de la nourriture, des bâches. L'école (sévèrement endommagée) recevait environ 350 enfants. Une autre option serait que l'Etat puisse le plus rapidement possible ouvrir une autre voie de pénétration par un chemin en dehors de la rivière si possible (un sentier existe, il semble, mais beaucoup plus long).»
Si vous êtes en train de lire cette publication ce n'est probablement pas par hasard. C'est parce-que vous allez la partager afin de permettre à ce message de parvenir jusqu'aux autorités. La vie de certaines gens de Counoubois est accrochée à vos gestes de partage et de compassion. La Soeur Nadige, compte sur le support de tout un chacun pour répandre le message. « De grâce et pour l'amour de Dieu et de nos frères en détresse, parlez-en autour de vous, cela arrivera peut-être aux oreilles des autorités concernées qui pourront alors y donner suite», a supplié la missionnaire.
« C’est dur de mourir de faim après avoir survécu a Matthew », commente un observateur.
Cet appel survient alors que des autorités (parlementaires pour la plupart) repoussent l'aide venant de certains pays.
Des instruments pour les musiciens de l’INAMUH de Jacmel
Et le poète Mégie ‘Togiram’ honoré
Jacmel, Samedi 15 octobre 2016 - Cérémonie de remise de dons par l’ambassadeur du Venezuela en Haïti doublée d’une autre cérémonie pour honorer un maître de la langue créole, le poète Emile Célestin Mégie, “Togiram”, qui ce 17 octobre aura 95 ans. Et surtout qui se bat depuis 28 ans pour faire du créole une langue comme toutes les autres, acceptée dans les écoles, aux examens du Baccalauréat et une langue officielle de notre pays.
Hommage à Hugo Chavez ...
10 heures du matin, c’est l’ouverture de la cérémonie avec Fritz Valesco, le fondateur de l’Ecole de Musique Dessex Baptiste.
‘Pitit Fèy’ commence en retraçant l’histoire des relations entre le Venezuela et l’Ecole de musique de Jacmel, passant par le président décédé Hugo Chavez qui, tout de suite, avait compris l’importance de cette école pour la ville de Jacmel, chère à son coeur, puisque Simon Bolivar, le Libérateur de l’Amérique latine, a vécu dans cette ville où a été créé le drapeau de la république libre du Venezuela.
Le premier don du président Chavez a été un lot d’instruments de musique qui, jusqu’à ce jour, servent encore aux étudiants-musiciens. Une centaine d’enfants ont pu être acceptés cette année à l’Ecole et il faut des instruments pour eux.
Les voici ces instruments bien emballés dans plusieurs boites arrivés à bord d’un conteneur et d’un autobus flambant neuf, ce dernier don aussi du Venezuela.
Vingt deux fanfares/écoles de musique ...
L’Ambassadeur du Venezuela en Haïti, Luis Ernesto Diaz Curbello, est heureux d’offrir ce magistral cadeau à l’Ecole de Musique Dessex Baptiste pour le compte de l’INAMUH, l’Institut National de Musique d’Haïti, qui regroupe 22 fanfares/écoles de musique réparties à travers le pays. ‘Donner à un enfant de 8, 10 ans une trompette, c’est lui enlever des mains un revolver”, dit Fritz Valesco. L’assistance applaudit à ces propos.
Jacmel n’est pas la seule école bénéficiant du concours du Venezuela. La première a été l’Ecole de Musique de Hinche, sous la houlette du dévoué Frère Armand. Quatre autres écoles ont suivi, commençant à constituer la chaîne de l’INAMUH.
INAMUH ? La première fois que j’en ai entendu parler, raconte le Ministre de la Culture, Marc Aurèle Garcia, j’ai pensé que c’était un nom indien. Mais le Directeur Général du ministère de la Culture, Jean Michel Lapin, m’a expliqué que c’était peut être indien mais sûrement aussi haïtien. Tout a commencé, raconte ce dernier, avec le président René Préval qui a demandé à son ministre de la culture de l’époque, Daniel Elie, de tout faire pour assurer la formation musicale des jeunes dans le pays. Il faut dire que René Préval est un grand amateur de trompette, instrument qu’il joue à ses moments de loisir.
La petite histoire de l’INAMUH ...
Lapin évoque aussi la rencontre du président Michel Martelly avec Hugo Chavez. A Caracas, un orchestre composé en majeure partie d’enfants anime la rencontre des deux chefs d’état. C’est merveilleux. Martelly y prend goût … musicien lui même. Hugo Chavez consent à aider à implanter en Haïti ce genre d’orchestre. La première école sera fondée à Hinche, au centre des Petits frères et Petites soeurs de l’Încarnation. Cette première INAMUH reçoit en cadeau des instruments du Venezuela, tandis que deux professionnels haïtiens viennent y prêter leur concours : Raoul Denis Jr. et sa soeur Pascale, tous deux pianistes, comme leur mère Micheline Laudun Denis.
Petit à petit d’autres segments sont intégrés à ce projet d’Institut National de Musique d’Haïti. Après Hinche citons Jacmel, les Cayes, Port-au-Prince ...
Des bourses sont également octroyées à de jeunes musiciens particulièrement doués, comme ce jeune élève de l’Ecole de Musique Dessex Baptiste, parti se spécialiser à Strasbourg, en conduction d’orchestre, aux frais de la ville de Strasbourg.
Deux violonistes sont actuellement au Mexique, aux frais de ce pays. Le directeur général du Ministère de la Culture et de la Communication, Jean Michel Lapin, est intarissable quand il aborde le sujet. C’est que lui aussi est de Jacmel et on le sent fier de participer à ce vaste projet.
Le Ministère de la culture présentement soutient quatre de ces écoles dans le cadre de l’INAMUH. Et il en reste une douzaine à mettre sur pied. “C’est un peu lourd pour nous, signale le DG Lapin”.
Les Intervenants se succèdent. Puis c’est la pause café. Dans l’assistance on remarque Mme Michaëlle Craan, la mère ou grand mère des artistes de Jacmel, qui fête son anniversaire de naissance ce 15 octobre.
Honneur et gloire au poète TOGIRAM ...
Mais l’invité d’honneur est Emile Célestin Mégie, poète de Marigot, dit TOGIRAM, anagramme pour Marigot.
Notre ancien collaborateur à Haïti en Marche a publié 150 livres, rappelle le Directeur Départemental du Ministère de la Culture dans le Sud Est, Michelet Divers. Il raconte Mégie qui ‘ferraille”, dit-il, depuis 78 ans pour la promotion littéraire de la langue créole.
Le Ministre de la Culture, Marc Aurèle Garcia, invité à prendre la parole, présente Togiram comme le poète créole haïtien le plus pur. Et ironiquement aussi, le moins intéressé par les honneurs.
Emile Célestin Mégie qui reçoit une plaque du Ministère de la culture pour sa contribution immense à la langue créole, a beaucoup de cordes à son arc. Ses écrits se retrouvent dans le Petit Samedi Soir de Dieudonné Fardin (années 1970), dans Haïti en Marche (années 1980-1990), dans Le Nouvelliste. Etc.
Peu de gens écrivaient le créole à ce niveau, il y a de cela 50 ans. En effet Mégie n’est pas facile. Pour lui l’orthographe du créole est quelque chose de sacré. Et il n’hésite pas à donner sa démission quand on lui demande de traduire la Constitution en créole et qu’il n’est pas d’accord avec le reste du groupe.
Une polémique a surgi, à savoir : qui a écrit le Premier Roman Créole? Mégie (alias Togiram) affirme que le premier vrai roman créole est “Lanmou pa gen baryè”, de lui-même. Il parle d’une voix bien ferme pour ses 94 ans. Son dernier roman ne date pas de bien longtemps. Il s’agit des Lettres de Marigot, dont la sortie a été assurée par le Ministère de la Culture, annonce le Directeur général du ministère, Jean Michel Lapin. Ce que notre auteur reçoit comme le plus gros cadeau à l’occasion de son anniversaire.
Cette véritable fête de la culture s’est terminée par la remise des instruments de musique au Directeur de l’Ecole de Musique Dessex Baptiste, Fritz Valesco.
L’assistance est invitée à descendre devant le bâtiment où sont stationnés un container et un autobus, dont la clé a été remise par le Ministre de la culture à Mr. Valesco.
Devant le bâtiment de l’école des caisses sont ouvertes. Elles contiennent des instruments flambant neufs pour les jeunes musiciens de l’INAMUH de Jacmel. L’ambassadeur du Venezuela en Haïti ne cache pas sa satisfaction. Une fois encore, le Venezuela fait des heureux en Haïti.
Tandis que ‘Pitit fèy’ vient de marquer un autre pas dans son entreprise d’enlever des rues le plus possible d’enfants, comme le voulait Dessex Baptiste, en leur donnant une raison de vivre : LA MUSIQUE !
Elsie (Haïti en Marche)
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a créé un Fonds d’affectation spéciale pluripartenaires des Nations Unies, pour financer les actions prioritaires établies par la nouvelle approche du système des Nations Unies concernant le choléra en Haïti, afin d’assister le pays à faire face efficacement à l’épidémie de choléra et construire des systèmes d’eau, d’assainissement et de santé solides. Le fonds d’affectation spéciale fournit une plateforme rapide, souple et responsable pour soutenir une réponse coordonnée du système des Nations Unies et de ses partenaires.
La nouvelle approche de l’ONU se concentre d’abord sur l’intensification des mesures d’intervention d’urgence afin de réduire la transmission du choléra et d’assurer un accès rapide à des soins et un traitement efficace en parallèle avec des investissements dans la construction de systèmes d’eau, d’assainissement et de santé solides, ce qui représente la meilleure défense à long terme contre le choléra et d’autres maladies d’origine hydrique. Dans le même temps, la nouvelle approche vise à proposer un ensemble de moyens d’assistance et de soutien pour les Haïtiens les plus touchés par le choléra.
Un financement urgent et rapide est nécessaire pour soutenir la mise en œuvre de la nouvelle approche de l’ONU. En outre, le fonds sera en mesure d’appuyer d’autres interventions, y compris pour répondre au risque de propagation du choléra causée par l’impact de l’ouragan Matthew.
Les bailleurs de fonds contribuent à un fonds central qui dirige alors ces ressources vers les activités les plus prioritaires en Haïti. Les États Membres, les organismes régionaux, les organisations intergouvernementales, les entreprises et les particuliers peuvent verser des contributions au Fonds d’affectation spéciale contre le choléra en Haïti. Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site (anglais) : mptf.undp.org/cholera.
HL/ HaïtiLibre