Le Fonds des Nations unies pour l’enfance annonce la construction de 200 écoles afin d’aider à la prochaine rentrée des classes, selon la représentante de l’organisation en Haïti, Françoise Gruloos-Ackermans.
62 de ces bâtiments sont déjà en construction et 100 d’entre eux seront disponibles avant le 4 octobre prochain, date retenue pour la rentrée des classes. Faites de structures semi-permanentes, ces constructions pourront servir pour une période de dix ans. Elles seront capables de protéger les écoliers contre la pluie, le soleil et le vent, assure Mme Gruloos-Ackermans. Des fournitures classiques seront aussi distribuées aux petits Haïtiens. 720 milles sacs à dos avec des matériels didactiques seront accordés aux enfants un peu partout en Haïti. « Contrairement à d’autres pays, en Haïti tous les parents ont la volonté d’envoyer leurs enfants à l’école, mais ils leur manquent les moyens», a reconnu Mme Ackermans. Un enfant sur deux n’allait pas à l’école en Haïti avant le tremblement de terre dans un système éducatif où les ressources sont maigres. La prochaine rentrée fait suite à une année qui s’est achevée dans conditions très difficiles. Plus de 4000 milles écoles ont été détruites par le tremblement de terre dans un pays où les besoins en éducation sont nombreux.
La Plate- Forme des Patriotes Haïtiens (PLAPH) revient sur sa décision de boycotter les élections du 28 novembre, en annonçant la participation de ses candidats aux prochaines joutes électorales, dans un communiqué rendu public lundi 20 septembre et dont AlterPresse a pris connaissance. Il s’agit d’un changement de position en accord avec les candidats du regroupement désireux de réintégrer le processus électoral, selon l’un des dirigeants de la PLAPH, Himler Rébu. Plusieurs dizaines de candidats de l’Alternative, de Rasanble (Rassembler), de Liberasyon (Libération) et de l’Union des Citoyens Haitiens pour la Démocratie, le Développement et l’Education (UCADDE), quatre formations politiques toujours opposées à l’organisation des élections par l’actuel Conseil Électoral Provisoire (CEP), manifestent également leur désir de rester dans la course électorale avec ou sans l’accord de leurs dirigeants. Entre-temps, à une semaine de l’ouverture de la campagne électorale, le CEP poursuit les opérations devant aboutir à la formation des bureaux de vote dans les dix départements géographiques du pays. Ces opérations ont été rendues possibles grâce aux nouveaux fonds dont dispose l’institution électorale. Les Etats-Unis ont en effet honoré leurs engagements en décaissant cinq (5) millions de dollars, la semaine dernière, confirme, dans la presse, le directeur général du CEP, Pierre Louis Aupont. Quant au Canada, l’Union européenne et d’autres contributeurs internationaux, ils devront débloquer leur aide dans les prochains jours, selon Pierre Louis Aupont. La gestion des fonds internationaux destinés à l’organisation des élections est confiée à la représentation du Programme des Nations-Unies pour le Developpement (PNUD) en Haiti. Le budget alloué aux activités du premier tour des élections présidentielles et législatives s’élève à 29 millions de dollars. Le gouvernement haïtien contribue à hauteur de dix millions
Il s’agit d’un montant totalisant 363.187 dollars remis le vendredi 1 septmbre à l’ISPAN, L’Institut de Sauvegarde du patrimoine National. Le premier financement d’un montant total de 250.000 dollars américains, vise à soutenir l’ISPAN à évaluer les dommages subis par les monuments historiques et des bâtiments à Port-au-Prince lors du tremblement de terre en réorganisant un bureau et en le pourvoyant en équipement et en main d’œuvre nécessaires afin de lui permettre de documenter systématiquement les dommages. Le second montant totalise un peu plus de 100.000 dollars américains vise à aider à la préservation de la Citadelle La Ferrière et continuer les travaux précédemment entrepris par le biais de subventions préalables. Cette subvention inclura des travaux comme la réparation du toit de la Batterie Royale et la restauration de la Caserne militaire du Palais de Sans Souci. La remise du don s’est effectuée à la ctadelle en présence du Ministre du Tourisme, M. Patrick Delatour, du Directeur de l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN), M. Daniel Elie et des représentants du gouvernement local.
Le gouvernement américain en partenariat avec l’ISPAN a déjà travaillé sur 6 projets pedant la dernière décenie. Ces projets comprenaient la transformation de la vieille prison de Jacmel en un centre culturel, les reparations d’urgence de l’ancien Lycée Pétion de Port-au-Prince.
Elle a eu lieu comme annoncée et y étaient presents les chefs de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, et française Bernard Kouchner . Tous les deux ont recommandé au people haïtien d’être patient car la reconstruction mettra du temps avant de se concrétiser. "Ceux qui attendent des progrès immédiats sont irréalistes, et rendent un mauvais service à tous ceux qui travaillent si dur", a déclaré à New York Mme Clinton, lors de la réunion de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), tandis que Bernard Kouchnet déclare: "Certains trouvent que cela va lentement, cette reconstruction d’Haïti, très lentement, C’est qu’ils n’ont pas la notion de l’immensité du désastre (...). Il y a eu beaucoup d’argent, beaucoup de choses ont été faites, mais cela ne peut pas être immédiatement visible". En marge de leur participation à l’assemblée générale de l’ONU, les deux dirigeants ont eu une séance de travail avec Jean-Max Bellerive qui s’est montré préoccupé par, dit-il, "le rythme et l’importance de ce que nous faisons aujourd’hui". Le chef du gouvernement a aussi ajouté "l’impatience monte, il y a des résultats à montrer tout de suite en Haïti". Devant l’urgence de la situation, Jean Max Bellerive a proposé à ses interlocuteurs l’adoption d’une solution sur trois mois en faveur d’au moins la moitié des 1,5 million de sinistrés du séisme vivant sous des bâches ou des tentes depuis huit mois. Au cours de cette réunion de la CIRH, deux protocoles d’accord ont été paraphés, l’un portant sur l’implantation d’une zone industrielle qui pourrait générer jusqu’à 10.000 emplois, et l’autre sur le cofinancement, par Washington et Paris, des travaux de reconstruction de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH).
Les gouvernements français et américains co-financeront ce projet d'un coût global de 50 millions de dollars. Cette opération d'envergure majeure sera complétée par la contrepartie du gouvernement haïtien estimée à 3.2 millions de dollars. " L'ambition partagée avec nos partenaires haïtiens est que cette réalisation constitue une référence en matière de formation, par la qualité de sa gestion et des soins qui y seront dispensés", a précisé un communiqué du ministère français des affaires étrangères.
Les autorités françaises estiment que cette coopération franco-américaine en faveur de la réhabilitation de l'hôpital universitaire d'Etat de Port au Prince traduit l'esprit de solidarité qui prévaut autour de la reconstruction d'Haïti.
Le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner a mis l'accent sur l'importance d'une bonne coordination entre les pays donateurs dans l'effort de reconstruction. "Ils ont besoin de nous en Haïti, et vite. L'argent ne fait pas tout, il faut aussi de l'organisation." a ajouté le ministre français des Affaires étrangères qui effectuera ce jeudi une visite de 48 heures en Haïti.