Des individus armés ont fait irruption dans une résidence à Thomassin 38 dans la nuit du 4 au 5 septembre 2010. Encore une fois, la méthode d’opération est sans nul doute celle qui caractérise la bande à Bobo. Il n’est pas certain que Bobo est encore aux commandes, mais depuis son évasion de la prison le 12 janvier dernier, les actions enregistrées dans les quartiers de Pèlerin, Laboule, Thomassin et Fermathe, situés dans les hauteurs de Pétion Ville, semblent portées l’empreinte de son groupe. Il s’agit d’opérations criminelles menées en pleine nuit, caractérisées par l’utilisation d’une pierre retrouvée sur la cour faisant sauter la serrure, choisissant femmes et enfants pour cibles, cambriolant la maison avant de partir avec l’otage. La violence a toujours caractérisé l’action de ce groupe. Selon les informations recueillies les individus qui ont fait irruption dans cette résidence à Thomassin 38 ce soir-là avaient pour objectif d’enlever la fille du couple. Les informations qu’ils avaient reçues semblaient indiquer qu’elle était rentrée en vacances des Etats Unis et se trouvait cachée dans la maison. Alors que la mère tentait d’utiliser une bouteille pour se défendre, l’un des assaillants lui tira une balle en plein visage à bout portant et la laissa pour morte. Transportée à l’hôpital par une patrouille de police arrivée sur les lieux après le départ des malfrats, sa vie ne serait pas en danger. Un individu a été retrouvé mort non loin de la résidence où l’attaque a été menée. Selon des témoins, il se trouvait sur le passage des suspects qui prenaient fuite à pied quand il a été froidement abattu. Selon le responsable du sous commissariat de Thomassin, il s’agit d’un coup dur pour son unité qui depuis plusieurs semaines est mobilisée pour empêcher des actions de ce genre. Le manque de moyens continue d’être le principal obstacle à la bonne marche du service. Cependant la police qui n’a pas voulu révéler trop de détails dit avoir de très bonnes pistes pour retrouver les auteurs de cet acte crapuleux. Il n’est que d’attendre. (Alertehaiti.ht)
Il y est particulièrement question de l’Artibonite une zone qui a reçu beaucoup de migrants . On parle de 140.000 personnes de Port au Prince a avoir cherché refuge auprès de leur famille dans le département de l’Artibonite. ACF y observe une augmentation sensible des enfants admis dans les programmes de prise en charge de la malnutrition et une situation nutritionnelle très insatisfaisante. Le département de l’artibonite aussi subit une forte pression économique avec l’arrivée de personnes déplacées Cet afflux de personnes dans le département a créé une forte pression économique pour les familles qui les accueillaient : dépenses alimentaires, achats de médicaments pour soigner les blessés, dépenses vestimentaires et scolaires, suppression de l’aide financière que certaines familles recevaient de Port-au-Prince avant le séisme, etc. Par ailleurs, la présence des déplacés a encore accentué la pression sur les prix des marchés (entre 10 et 15% d’augmentation des prix) plaçant les familles les plus vulnérables dans une situation de grande précarité.
Face à cette situation et aux risques de dégradation future, ACF a mis en place plusieurs projets visant à réduire la vulnérabilité des habitants, aider les familles d’accueil à faire face à l’afflux des déplacés et réduire l’impact de potentielles catastrophes naturelles. Ainsi, un programme d’activités génératrices de revenus a pour but de permettre à 450 familles de développer une activité économique qui leur permettra de subvenir à leurs propres besoins et de participer à la relance économique de certains quartiers. Ces programmes s’accompagnent d’un volet social afin d’aider à une réelle réinsertion des personnes les plus faibles et donc vulnérables. Des activités de « Cash for work » sont également en cours afin de limiter l’impact de potentielles inondations et de soutenir les familles d’accueil. Ainsi aux Gonaïves, des travaux d’assainissement dans des quartiers vulnérables de la ville ont permis d’évacuer plus de 20 000 m3 de boues résiduelles des inondations de 2004 et 2008 encore présentes dans des quartiers vulnérables. Plus de 1000 personnes ont déjà pu bénéficier de ce programme. Dans les zones rurales, ces activités portent sur la réhabilitation d’infrastructures routières et agricoles pour améliorer les accès aux marchés et aux structures de santé, et réduire les risques d’inondation et d’isolement des habitants face à la saison cyclonique. Ce sont plus de 4 000 personnes qui profiteront de ce programme « d’argent contre travail » en zones rurales. En termes d’infrastructures en eau, assainissement et hygiène, la ville compte des centaines de puits de faible profondeur qui permettent de pallier le manque d’approvisionnement en eau (non chlorée et non potable) du réseau. Cependant, ces forages sont souvent contaminés car la nappe peu profonde est polluée du fait du manque d’assainissement. ACF a mis en place des ateliers de fabrication artisanale de chlore et de pompes afin que la population puisse être autonome dans l’entretien des pompes et la chloration de l’eau non potable dans leur foyer. Dans le Haut Artibonite, ACF vient ainsi en aide en cumulé à plus de 70 000 personnes. Les familles déplacées suite au séisme qui étaient désireuses de se réinstaller dans leurs zones d’origine sont contraintes parfois de retourner à Port-au-Prince faute de moyens et de support pour vivre de façon décente et pouvoir accéder à un emploi.
Un important entrepreneur argentin opérant dans le secteur énergétique et agricole, Rolando Gonzalez-Bunster, a annoncé lundi à Miami la construction, en partenariat avec la famille Mevs, l’une des plus grosses fortunes d’Haïti, du premier hôtel d’affaires dans l’aire de l’aéroport international de Port-au-Prince avec une capacité de 240 chambres. Selon une dépêche de Reuters, d’un coût total de 33 millions de dollars, le projet doit démarrer d’ici la fin de l’année pour s’achever dans 18 mois. Considéré comme l’investissement le plus significatif annoncé depuis le séisme dévastateur du 12 janvier, le nouvel établissement hotelier sera construit conjointement par Basic Energy Ltd company de M. Gonzalez-Bunster et le Win group appartenant aux Mevs. Le premier partenaire est considéré comme un leader dans le secteur de l’électricité en République Dominicaine tandis que le second possède le plus grand terminal privé d’Haïti où des navires marchands accostent régulièrement. La famille Mevs a offert le terrain sur lequel sera érigé l’hôtel, a confié Edmund Miller qui participe également au projet susceptible de générer des emplois.(Kiskeya) Conçu par OBM International, une firme basée en Floride, l’établissement sera doté de salles de conférence pouvant contenir plus de 400 personnes. M. Miller ajoute qu’outre les fonds privés déjà mobilisés, la construction se fera aussi avec des engagements multilatéraux notamment de la Banque interaméricaine de développement (BID) et de la Corporation financière internationale de la Banque Mondiale.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a nommé mardi l'ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet, à la tête de l'ONU Femmes, entité chargée de défendre dans le monde entier les intérêts des femmes et des jeunes filles et dont la création avait été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale le 2 juillet dernier. « La création de l'ONU Femmes est le résultat de quatre années de travail et d'efforts effectués par les Etats Membres et leur partenaires qui partagent nos engagements », a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. « La création de cette entité a été une priorité personnelle de mon agenda. Cette nomination est donc une satisfaction spéciale. Il y a environ quatre ans nous avons commencé à évaluer la possibilité de fusionner quatre entités séparées en une entité forte, efficace et dynamique. L'ONU Femmes va défendre dans le monde entier les intérêts des femmes et des jeunes filles », a-t-il ajouté. La nouvelle entité est le résultat de la fusion entre plusieurs programmes et fonds déjà dédiés à l'égalité des genres. La Division de la promotion de la femme, l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme vont ont été agrégées pour former l'ONU Femmes. « Michel Bachelet va amener à ce poste une expérience d'envergure internationale et un dynamisme. Elle a des compétences politiques de haut niveau et une capacité hors-du-commun à créer un consensus », a dit Ban Ki-moon. « Nous pouvons améliorer la vie de milliers de jeunes filles et de femmes dans le monde. La semaine prochaine, à l'occasion du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les enfants et les femmes seront au centre de cette rencontre qui constitue 'la dernière impulsion' pour réaliser les OMD d'ici la date butoir de 2015 », a-t-il conclu. Répondant aux questions des journalistes, le Secrétaire général à préciser les modalités de nomination de Michelle Bachelet qui a été choisie parmi « 26 candidates provenant du monde entier ». « Nous avons constitué des panels de sélection menés par la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro. Le processus a été transparent, objectif et juste », a répondu Ban Ki-moon qui a précisé qu'il s'était entretenu avec les trois derniers candidats. Les opérations et les moyens de la nouvelle structure dépendront des contributions volontaires des Etats Membres. En juillet dernier, les Etats Membres se sont accordés pour considérer que 500 millions de dollars seraient un minimum à réunir pour le lancement. L'ONU-Femmes sera opérationnelle en janvier 2011. Source : http:www.un.orgappsnewsFrstoryF.asp?NewsID=22961&Cr=femmes&Cr1
Une vaste opération a été menée dans la soirée du 13 septembre dans la zone de Drouillard. Après plusieurs mois en cavale, Pierre Gascov, 32 ans, a finalement été appréhendé. Le responsable de la police de Cité Soleil, Rosemond Aristide, s'est félicité de cet important coup de filet. Pendant longtemps la "bande à Bobo" avait terrorisé les zones de Pèlerin jusqu'à Kenscoff.