La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé sur son site internet mercredi l'approbation d'une aide de 53 millions de dollars à Haïti pour la réhabilitation du réseau routier national numero 1 (RN1), et le renforcement du ministère des Travaux publics et de l'Autorité portuaire nationale. « La plupart des ressources seront dédiées à la réhabilitation de 26,2 km de la RN1 entre Gonaïves et Ennery », a-t-on mentionné dans le communiqué. La subvention servira également à financer les activités de modernisation de l'Autorité portuaire nationale et à renforcer la capacité institutionnelle du ministère des Travaux publics dans des domaines tels que l'entretien des routes, la sécurité routière et la planification des transports. « Depuis le séisme de 2010, la BID a approuvé 649 millions de dollars en nouvelles subventions et déboursé près de 467 millions de dollars au gouvernement haïtien pour financer des projets dans l'agriculture, l'eau et l'assainissement, l'éducation, l'énergie, les transports et le développement du secteur privé », a conclu le communiqué.
Une femme de 30 ans a donné naissance le 24 septembre dernier à quatre enfants (quadruplé) en une seule couche à l’hôpital Saint-Damien (Petits frères et sœurs) situé dans la commune de Tabarre. Il s’agissait de la première grossesse de Madonne Laguerre Grégoire, une infirmière âgée de 30 ans mariée à Rigobert Grégoire, 34 ans. Plus de deux semaines après leur naissance, les quatre enfants, des garçons, sont toujours hospitalisés, mais sont dans un état stable, selon le père qui ne travaille pas. « Nous n’avons pas reçu la visite des autorités, personne ne nous a offert un soutien », dit le père qui a lancé un appel à l’aide.
Le ministre des travaux publics, transport et communication (MTPTC), Jacques Rousseau et l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union Européenne, Javier Nino Pérez ont procédé officiellement vendredi à la signature conjointe du contrat de subvention de 10 millions d’euros pour l’entretien des routes d’Haïti. « Ce financement qui durera 5 ans, permettra d’appuyer le ministère des travaux publics dans son action visant à assurer un entretien régulier des routes du pays. Cet entretien est un élément essentiel à la circulation des personnes et des biens et peut aider le pays à se développer », a déclaré, Jacques Rousseau, le ministre du MTPTC « C’est quelque chose extrêmement important pour un pays car l’entretien routier protège les investissements routiers et peut augmenter les recettes », a fait savoir l’ambassadeur Javier Nino Pérez. Selon le ministre Jacques Rousseau, ce contrat vise à améliorer l’accès des populations haïtiennes aux infrastructures de base, à travers des transports routiers performants et pérennes. « De manière plus spécifique, l’APONTRA aide le gouvernement haïtien à mettre en place un réseau routier national cohérent et articulé entre les principales villes du pays, grâce à une gestion efficace », a souligné l’ambassadeur Javier Nino Pérez. 162,2 millions d’euros ont été mis à l’achèvement de la réhabilitation de l’axe majeur Route National no 3 pour les tronçons Hinche, St Raphael et Cap-Haitien avec un cofinancement de l’AFD et aussi la réhabilitation de la route Lascahobas, Belladère et la frontière qui représente selon eux, le futur corridor routier entre Haïti et la République Dominicaine.
Le Président Martelly a laissé le pays le Jeudi 11 octobre . Il participe au 14ème sommet de la Francophonie qui se tient à Kingshasa, en République Démocratique du Congo. Le Président aura à expliquer les diverses réalisations depuis son arrivée au pouvoir. Questions d’investissement, promotion d’Haïti. Réalisation des promesses faites par les pays francophones et non encore réalisées. Le Président essaye d’obtenir que le Français devienne une langue officielle au sein de la CARICOM. Diverses rencontres sont prévues pendant le séjour du président à Kingshasa : Rencontre avec le Président français François Hollande : L'un des points qui seront abordés est celui du renforcement de la coopération franco haïtienne. Rencontre avec Pauline Maurois Premier ministre du Québec pour envisager les divers projets visant à dynamiser les relations entre les deux pays. Rencontre avec le président béninois pour voir quelles sont les opportunités d’affaires entre les pays africains et Haïti. Le voyage en Afrique du Président d'Haïti sera de courte durée puisqu'il prévoit être de retour au pays déjà le 15 Octobre.
Les funérailles du célèbre peintre Préfète Duffaut, un des derniers géants des arts plastiques en Haïti, ont été chantées samedi en l’église Saint-Louis Roi de France où, dans la sérénité et le recueillement, sa famille, ses amis et diverses personnalités lui ont rendu un ultime hommage. Celui, qui a laissé son empreinte dans l’univers artistique de son époque à travers ses « villages imaginaires », est décédé le samedi 6 octobre dernier à l’âge de 89 ans. La directrice du Musée du panthéon national (MUPANAH), Michèle Gardère Frisch, et le peintre Philippe Dodard, directeur de l’Ecole nationale des arts (ENARTS), ont tous deux salué l’exceptionnelle originalité de l’œuvre de Duffaut et souligné que sa conception géométrisée et animée de l’espace urbain avait fait de lui l’un des créateurs haïtiens les plus connus internationalement. Mais, sa stature n’aura pas suffi à lui donner droit à des funérailles nationales. Indigné, le Dr Frantz Large, très proche du défunt, s’en est pris vivement au gouvernement Martelly/Lamothe qui, estime-t-il, n’a pas rendu à Préfète ce qu’il a donné au pays. L’absence des officiels était compensée par la mobilisation de plusieurs personnalités comme le peintre Casimir Joseph et la galeriste Mireille Pérodin Jérôme, épouse de feu le peintre Jean-René Jérôme. Son décor, ses couleurs et son imaginaire propre à lui étaient bel et bien présents pour le dernier tour de piste de monsieur l’artiste dont la dépouille a été placée dans un cercueil peint par de jeunes collègues. Le cercueil original que l’octogénaire avait lui-même conçu près de quinze ans avant sa mort, soit en 1998, avait disparu dans le séisme dévastateur de 2010, a souligné son fils Dupré « Artiste » Duffaut. Reprenant l’une des légendes ayant jalonné le parcours fulgurant du personnage, il a également indiqué que c’était dans un songe que Notre-Dame de Lourdes, avait confié à son père, alors charpentier, la mission de « peindre la ville de Jacmel ». L’infatigable plasticien est allé se reposer pour toujours près de la métropole du sud-est, à Cyvadier, la localité où, le 1er janvier 1923, il avait pris naissance. Précédé dans l’au-delà par plusieurs autres figures de proue de sa génération parties ces dernières années, Préfète Duffaut laisse la peinture haïtienne encore plus orpheline après André Pierre, Gesner Armand, Alix Roy, Wilson Bigaud, Dieudonné Cédor ou encore Ernst Louizor. spp/Radio Kiskeya