Préfète Duffaut est né le 1er janvier 1923 à Cyvadier, près de Jacmel. Il est décédé le samedi 6 octobre 2012 à l'Hôpital St Louis, à Port-au-Prince. (Wikipédia) Enfant, il aide son père qui est constructeur de bateaux. Seul, il commence à dessiner. Quelques mois après l’ouverture du Centre d’Art de Port-au-Prince en 1944, Rigaud Benoit et un groupe d’artistes se rendent à Jacmel à la recherche de nouveaux talents. Le jeune Duffaut se présente à eux avec la certitude que son destin va changer. Durant la nuit il fait un songe. La vierge lui apparaît main tendue, perchée au sommet d’une montagne en forme de pain de sucre. Elle lui donne l’ordre de peindre sa ville. Soucieux de s’acquitter au plus vite de cette dette céleste, le jeune Duffaut s’acharne à reproduire Jacmel dans ses moindres détails. A l’instar du Douanier Rousseau qui, pour ses portraits, prenait les mensurations exactes de ses modèles et les rapportait sur la toile à l’aide d’un compas et d’une règle graduée; Duffaut s’efforce de reconstituer à la perfection les rues sinueuses et verticales, les maisons délicates et colorées du début du siècle : les Gingerbread. Pour ne rien laisser au hasard, il inscrit sur son tableau le nom des édifices : École, douane police, hôpital. L’effet obtenu est saisissant. Sens inné de la composition, génie des couleurs, maladresse picturale font de ses premiers tableaux des chefs-d’œuvres de l’art naïf. L’on sent une révélation, c'est-à-dire un effet de jamais vu en Haïti. Comme le dit André Derain "un vrai tableau naïf, c’est un coup de fusil reçu a bout portant". Duffaut comme Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Philomé Obin, Pierre Joseph Valcin, André Pierre et plusieurs autres, est un peintre habité, qui contribuera à part entière au renom de l’art pictural haïtien qualifié de miracle par le critique d’art américain Selden Rodman. Sensiblement, au fil des années, Duffaut évolue. Son imagination se nourrit à de nouvelles réalités, sa technique s’affine. Symétrie, perspectives linéaires et de couleurs le poussent vers une certaine sophistication. Dans ses villes satellisées, villes plongées en Enfer ou élevées jusqu’au Paradis, Duffaut se joue des lois de la pesanteur, de la résistance des matériaux et du principe des vases communicants. Édifices et maisons particulières perdent leur identité et n’ont plus aucun rôle utilitaire. La symphonie des couleurs et des lignes créent une architecture globale, un urbanisme de l’imaginaire et de l’absurde. Parfois le niveau de la mer est plus haut que celui des rivières. ; des ponts gigantesques couronnent de hautes montagnes et les chemins s’entrelacent, forment des spirales de voyageurs qui assaillent le ciel. Pour certains critiques en mal d’interprétation, Duffaut devient un visionnaire conscient avant l’heure, des problèmes et des fléaux qui vont s’abattre sur notre planète surpeuplée. Dans l’une de ses dernières toiles, un groupe de naufragés se pressent et se bousculent sur le pont d’un bateau à la dérive. Ils s’agrippent le long d’une corde venant d’une ville de l’espace sidéral. Satellite de l’espoir ? Bouée céleste ? Fuite planétaire ? Préfiguration de la survie de l’humanité? Science fiction ? Ou tout simplement le sourire narquois du paysan madré qui a trouvé le plus sur moyen de faire vibrer les cordes sensibles de nos écologistes en mal de solutions de rechange ; génie sous aucun doute et possibilité pour lui et sa nombreuse famille de faire face aux vicissitudes journalières. Désirs comblés pour cet artiste qui, enfant, rêvait de devenir architecte et qui voit deux de ses fils poursuivre à l’étranger des études universitaires. Laissons aux psychologues et autres intellectuels le soin de décoder les messages contenus dans l’œuvre de Duffaut. Quant à lui, il sait qu’il a la baraka. Préfète, né avant terme durant les fêtes, né coiffé est élu des dieux et leur fidèle serviteur. Avec Castera Bazile, Philomé Obin, Toussaint Auguste, Rigaud Benoit, et Wilson Bigaud, il fait partie du groupe de peintres qui réalisent en 1950 les peintures murales de la cathédrale Sainte-Trinité de l’Église épiscopale à Port-au-Prince, détruite lors du séisme de janvier 2010. Préfète Duffaut avait réalisé La Tentation du Christ et Native Street Procession, dans le transept sud.
Une personne a été tuée par balles et un sous-commissariat de police incendié lundi suite à des manifestations organisées dans la ville pour protester contre une décision gouvernementale d’abandonner la construction du Port de Fort Liberté. Il faut dire que cette décision de construction d’un port commercial à Fort Liberté s’était heurtée à de nombreuses difficultés après la découverte de bancs de coraux d’une exceptionnelle beauté dans la zone marine de Fort Liberté. De même une faune constituée d’espèces de lézards vert, en voie de disparition avait fait l’admiration d’une équipe de plongeurs américains qui avait nettement déterminé que la construction d’un port en pareil endroit allait à l’encontre de toute règle de protection d’un environnement tellement exceptionnel. Le Miami Herald avait consacré un article à la question fin septembre. Mais la population de Fort Liberté ne le voit pas sous ce jour. Pour elle la décision de laisser tomber la construction du port dans leur ville signifie un manque à gagner certain pour la population. Il faut dire aussi qu’on n’a pas essayé de la convaincre, de leur montrer le profit qu’elle pourrait tirer de l’exploitation d’une elle richesse dans les eaux territoriales de la ville. Quand on est dans la misère, on veut d’une solution vite et pressée. Mais c’est inadmissible qu’on mette le feu au commissariat de la ville purement et simplement, pour manifester son dégoût et sa désapprobation. Les coupables devraient être punis avec la dernière rigueur pour éviter la repétition de pareils actes de vandalisme. La personne abattue a été victime d’un accrochage avec la police qui dispersait la manifestation. En réaction des manifestants ont incendié le sous-commissariat de la ville. Un trailer qui sortait du Cap-Haitien a été également incendié lors des incidents, Il faut dire que la ville du Cap va sans doute être le bénéficiaire de ce changement et sera dotée d’un grand port commercial qui desservira le nord du pays.
Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire désigne 3 nouveaux représentants au Conseil électoral permanent (CEP), après des semaines de contestation de ses 3 premiers choix jugés illégaux. Les nouveaux venus désignés lors d'un vote ce mardi à l'Ecole de la magistrature, se nomment Applys Félix, Léopold Berlanger, Carole Floréal Dupervi. Mais le problème n'est n'est pas réglé pour autant, puisque pour l'instant, le CSPJ compte 6 représentants au CEP, les 3 premières personnalités désignées, Yves Benoit Jean-Marie et Salnave Exantus et Patrick Métellus, ayant refusé de démissionner. Si de son côté l'exécutif a déjà faix choix de ses conseillers, le pouvoir législatif n'est toujours pas en mesure de le faire. Le Sénat ne disposant pas des 2/3 requis, le président ne votant pas. D’autre part le Conseil électoral ne pouvant comprendre que 9 membres, en vertu de la Constitution, la question des 6 représentants du pouvoir judiciaire devra être réglé coûte que coûte. Le CSPJ a désigné mardi après-midi trois nouveaux membres comme Conseillers électoraux. Il s’agit de Applyx Félix, Carole Floréal Duclervil et Léopold Berlanger, directeur général de Radio Vision 2000 comme ses nouveaux représentants au sein du Conseil électoral permanent .
Selon le Ministre, une enveloppe de 131.5 milliards de gourdes est allouée au budget pour l’année fiscale 2012-2013 dont 88 milliards de gourdes pour l’investissement, soit 67% du montant total, ce qui est une innovation par rapport aux budgets précédents a-t-il précisé. De plus, a-t-il fait savoir, 42 milliards de gourdes sont destinées aux dépenses courantes, soit 31,36%, 0,2 milliards pour les dépenses exceptionnelles, et 2 milliards de gourdes sont prévues pour l’amortissement de la dette. Le Ministre de la Communication a noté une autre innovation, le fait que 87 milliards de gourdes aient été réservées pour la création d’emplois. Selon lui, le nouveau budget a aussi la particularité d’être financé en grande partie, à l’inverse des budgets précédents, par les recettes internes de l’État, avec ainsi pour effet, de réduire considérablement la dépendance d’Haïti, vis-à-vis de l’extérieur.
Le Conseil d’Administration de l’Observatoire Haïtien des Produis de Communication (OHPROC) a tenu à souligner à l’attention des responsables de la DIGICEL qu’il est urgent qu’ils prennent les dispositions nécessaires pour faciliter d’une part, la migration de tous les clients de la compagnie Voila vers Digicel avant l’échéance du 15 octobre 2012 sans qu’ils n’aient à consentir de débours pour le faire, en leur offrant des appareils pouvant reconnaitre la gamme de fréquences 900-1800 MHz ». D’autre part, l’OHPROC demande de « compenser les clients de ces deux compagnies qui, sur une période relativement longue, ont fait, à leur corps défendant, les frais de l’intégration caractérisés par des coupures intempestives et répétées à longueur de journée, des appels pour lesquels l’appelant entend le répondant et non inversement, des appels internationaux surfacturés notamment pour les clients de la compagnie Voila, la défaillance du Service PASS 509 aidant et le temps à mettre pour établir une communication », lit-on dans la note. Cette note porte les signatures de M. Vilemey Alcide, Dr Jean Ardouin Louis-Charles, respectivement Trésorier et Secrétaire Général d’OHPROC et l’Ingénieur Arold Samson, Coordonateur général. La DIGICEL, de son côté s’est excusée vis à vis des nouveaux clients venant de Voilà pour tous les difficultés rencontrées ces jours-ci.