Les scrutins ont eu lieu, au cours de cette semaine, constituent une victoire pour la démocratie et la stabilité institutionnelle, indique t-il, souhaitant une franche collaboration avec le pouvoir législatif en vue de continuer à poursuivre sa croisade contre l'extrême pauvreté. Par ailleurs, le Premier ministre Lamothe renouvelle, une fois de plus, sa volonté de travailler avec les différents blocs politiques au Parlement afin de trouver des solutions durables aux préoccupations du peuple haïtien et à accélérer le développement du pays. Ainsi, il invite les deux chambres à voter de nouvelles lois facilitant le progrès social, tout en multipliant les efforts visant à évacuer les lois en souffrance au Parlement notamment, celle relative au Fonds National Education (FNE). Quelques heures après son élection à la présidence du bureau de la Chambre basse, le député Jacques Stevenson Thimoléon, a effectué une visite inattendue à la Primature, au moment où se tenait le 25ème Conseil de Gouvernement. Cette visite de courtoisie du nouveau président, a été fort applaudie par les ministres, Secrétaires d'État et directeurs généraux présents en la circonstance. M. Lamothe a profité de cette visite pour saluer et féliciter la reconduction du bureau du Grand Corps, présidé par l'honorable Sénateur, Dieuseul Simon Desra. Ce fut l'occasion pour le Chef du Gouvernement de réitérer, l'appel au dialogue et à l’unité nationale lancé par le chef de l'Etat afin de trouver un consensus sur le devenir de la Nation. Le Premier ministre qui exhorte les bureaux des deux chambres à supporter les initiatives gouvernementales, promet de continuer à œuvrer en faveur des plus vulnérables.
Le pape François nomme un cardinal haïtien de son choix en appui aux descendants d' haïtiens face à l'arrêt de la République Dominicaine. La Désignation de Langlois Chibly se produit alors que Haïti commémore le quatrième anniversaire du seisme du 12 Janvier 2010. Quand ce dimanche 12 janvier, le pape François nomme pour la première fois dans l'histoire un cardinal Haïtien non seulement il met le pays sur la carte du monde, mais en même temps, limite les fonctions et les pouvoirs en République dominicaine, du Cardinal Nicolas de Jesus Lopez Rodriguez . Rodríguez López ayant été nommé cardinal de l'ensemble de l'île le 28 Juin 1991, remplaçant le cardinal Antonio Beras Octavio Rojas, décédé en 1990. Pour certains analystes, la décision du pape François est un appui publique du Vatican au peuple haïtien face à la décision de la République dominicaine dans l'arrêté de la Cour constitutionnelle 168-13 de dénationaliser les citoyens dominicains d’origine étrangère ( surtout des Haïtiens) venus dans le pays dans des conditions illegals depuis 1929 . Sont affectés principalement les enfants et les Petits-enfants des braceros haïtiens. Le Venezuela, Cuba ,les États-Unis et les pays de la CARICOM ont exprimé leur soutien à Haïti dans ce conflit. Lopez Rodriguez promoteur de l'arrêt du tribunal constitutionnel dans ses déclarations en faveur de la ''Sentencia'' Déclarait : " Personne n'est au dessus de la Cour constitutionnelle. " Cela lui a valu les critiques du 'prix Nobel de littérature' Mario Vargas Llosa, lequel a demandé au pape sa destitution. Chiblys Langlois, 55 ans, était l'évêque des Cayes (au Sud d'Haïti) jusqu'à sa nomination dimanche dernier et le président de la Conférence épiscopale d'Haïti (CEH). Langlois est l'un des cinq nouveaux cardinaux originaires de l'Amérique dans le premier consistoire du pape et le premier Haïtien à recevoir la barrette rouge au Vatican. Les autres nouveaux cardinaux latino-américains sont Leopoldo José Brenes, au Nicaragua ; Orani João Tempesta, au Brésil ; Ricardo Ezzatia Andrello au Chili : Mario Aurelio Poli, en Argentine, .Ce dernier remplace le Pape Francois. Langlois est le jeune chef de l'Église d'Haïti. Il a été l'un des promoteurs de dialogue lors des fréquentes manifestations de ces derniers mois par des opposants au président Michel Martelly, agissant en médiateur dans la crise entre l'exécutif, l'opposition et le Parlement.
Un manque de volonté politique et des retards inacceptables au niveau des tribunaux sont en train de permettre à Jean-Claude Duvalier, ancien « président à vie » d’Haïti, d’échapper à la justice pour des violations des droits humains, ont déclaré Amnesty International et Human Rights Watch mercredi 15 janvier. Les autorités haïtiennes ont rouvert des poursuites pénales contre l’ex-dictateur il y a trois ans, peu après son retour au pays, le 16 janvier 2011, faisant suite à un exil de 25 ans en France. Il était accusé de graves violations des droits humains, notamment de meurtres et de torture à l’encontre d’opposants politiques, ainsi que de corruption. Cependant, la procédure est au point mort depuis près d’un an. « Il semble que les autorités haïtiennes n’ont aucune intention de procéder à une enquête approfondie sur les violations commises pendant les années Duvalier, a déclaré Javier Zúñiga, conseiller spécial auprès d’Amnesty International pour les programmes régionaux. « La procédure judiciaire est au point mort, ce qui prive les victimes de son règne de la terreur de leur droit à la vérité, à la justice et aux réparations. Comme si cela ne suffisait pas, Duvalier continue de participer à des événements publics, bien souvent à l’invitation du gouvernement haïtien. » Jean-Claude Duvalier, également surnommé « Bébé Doc » a hérité du pouvoir à la mort de son père, le dictateur François Duvalier, et dirigé Haïti de 1971 à 1986. Durant son règne, la vie des Haïtiens a été marquée par des violations systématiques des droits humains. Des centaines de prisonniers politiques détenus dans un réseau de prisons appelé « triangle de la mort », comprenant le tristement célèbre Fort Dimanche, sont morts des suites de mauvais traitements ou ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires. Le gouvernement de Duvalier a fermé à maintes reprises des journaux et des stations de radio indépendants. Des journalistes ont été battus, parfois torturés, emprisonnés et forcés à quitter le pays. Jean-Claude Duvalier aurait également détourné entre 300 et 800 millions de dollars pendant sa présidence. En janvier 2012, un juge d’instruction a statué qu’il devait être jugé par un tribunal de première instance pour détournement de fonds publics, mais que le délai de prescription était dépassé pour les violations des droits humains dont il était accusé. Les victimes de ces violations ont fait appel de cette décision, et Jean-Claude Duvalier aussi. La procédure d’appel a commencé le 13 décembre 2012. Jean-Claude Duvalier a comparu devant la cour d’appel de Port-au-Prince le 28 février 2013, où il a présenté pour la première fois un témoignage public évoquant les crimes présumés commis quand il était au pouvoir. « Dans un pays où l’impunité pour les pires crimes est la norme, la présence de Duvalier au tribunal était une lueur d’espoir pour les victimes et leurs familles, a souligné Reed Brody, conseiller juridique et porte-parole de Human Rights Watch. « Les autorités haïtiennes ont l’obligation d’engager des poursuites pour ces graves violations des droits humains. Aucune prescription ne s’applique aux crimes tels que la torture, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées. » Entre mars et mai 2013, huit victimes ont témoigné devant le tribunal malgré les objections des avocats de Jean-Claude Duvalier, qui ont formé un recours dans le but d’empêcher les victimes d’exercer leur droit de se constituer partie civile. Les victimes ont en outre été confrontées à l’hostilité de la procureure (commissaire du gouvernement), qui paraissait rangée derrière la défense. L’audition des témoignages s’est achevée en mai, et la décision de la cour d’appel est en instance depuis lors. De multiples sources ont indiqué à Amnesty International et Human Rights Watch que la cour d’appel attend que d’autres étapes de la procédure soient finalisées avant de rendre son jugement. « Sous Duvalier et sa milice de “tontons macoutes”, des milliers de personnes ont été torturées, tuées, et des centaines de milliers d’Haïtiens se sont exilés pour fuir, a ajouté Reed Brody. « Les victimes de Duvalier ne devraient pas avoir à continuer d’attendre et d’espérer une justice qui n’arrive jamais. » Tandis que les victimes attendent la décision de la cour d’appel, Jean-Claude Duvalier participe à des événements publics. Dernièrement, le 1er janvier 2014, il était à une cérémonie d’État célébrant l’indépendance d’Haïti dans la ville des Gonaïves. L’ancien président Prosper Avril, proche allié de Jean-Claude Duvalier qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire en 1988 et dirigé le pays jusqu’en 1990, était également présent. Le président Michel Martelly a justifié leur invitation en affirmant qu’elle était importante pour promouvoir la réconciliation nationale. « La réconciliation n’est pas possible sans justice, vérité et réparations, a précisé Javier Zúñiga. « Cette initiative est considérée par beaucoup comme une tentative flagrante des autorités haïtiennes visant à réhabiliter cet ancien dictateur et ne fait qu’aggraver la douleur des milliers de victimes du régime de Duvalier. »
L’ancien président Aristide aurait ordonné l’assassinat de Jean Dominique/Neuf inculpations, dont celle de Mirlande Libérus Pavert, très proche de l’ancien leader lavalas Publié le vendredi 17 janvier 2014 Neuf personnes, dont des proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été officiellement inculpées dans le dossier de l’assassinat le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et d’un gardien de la station, Jean-Claude Louissaint. La sénatrice Mirlande Libérus Pavert, résidant actuellement aux Etats-Unis, ex-responsable de la Fondation Aristide pour la démocratie et très proche de l’ancien président Lavalas, est considérée comme l’auteure intellectuelle de l’acte quoique, dans le rapport du magistrat, il est précisé que des témoins-clé, dont l’ex-chef de la sécurité de M. Aristide, Oriel Jean, ont affirmé au Cabinet d’Instruction que ce dernier avait déclaré en leur présence que Mme Lubérus avait pour mission de réduire Jean Dominique au silence pour qu’il n’ait pas à contrarier son projet de retour au pouvoir en l’année 2000. La prêtresse du vodou Annette Auguste, alias Sô Ann, militante lavalas alliée actuellement au président Michel J. Martelly, l’ancien maire adjoint de la capitale Gabriel Harold Sévère, les nommés Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés. Dans le rapport du juge, Jean-Bertrand Aristide et son ex-chef de sécurité Oriel Jean, sont considérés comme des témoins importants. [jmd/RK
 Les Productions Fanal et Velvet Film ont le plaisir d'annoncer la sélection du documentaire DEPORTED réalisé par Rachèle Magloire et Chantal Regnault, au Festival International de Films indépendants de Genève, le Black Movie [http://blackmovie.ch/2014/], qui a débuté ce vendredi. Allant résolument à contre-courant des cinémas uniformisés, novateur et décomplexé, Black Movie propose durant 10 jours chaque année une programmation des talents émergents et cinéastes confirmés dont les films restent inédits en Suisse. « DEPORTED » est en compétition pour le prix Boréal du Public et le prix des jeunes. Il sera diffusé les 18, 19 et 23 janvier, en présence dʼune des réalisatrices, Chantal Regnault, au cinéma Grütli Langlois. Nous annonçons également la sélection de DEPORTED au FEMI, Festival Régional et international du cinéma de Guadeloupe qui aura lieu du 30 janvier au 8 février [http://www.lefemi.com/femi_selection_films.php]. Pour le territoire américain, une première projection du film aura lieu au Brooklyn Public Library le 14 mars, sous lʼégide de Haiti Cultural Exchange, et une version de 52 minutes sera diffusée au printemps sur le réseau American Public Television (APT) dans le cadre de la série AfroPop : the ultimate cultural exchange [http://afropop.tv/]. Produit en collaboration avec Velvet Film, « DEPORTED » suit le parcours d'ex- détenus américains ou canadiens nés en Haïti et renvoyés de force dans leur pays d'origine, qu'ils ne connaissent presque pas. Le film a été présenté en avant-première mondiale à Jacmel, Haïti, le 9 décembre dernier en clôture du Festival de lʼAmitié [www.FAhaiti.org] devant des milliers de festivaliers. « DEPORTED » a ensuite été diffusé en première mondiale au FIPA [www.fipa.tv/fr], Festival International de programmes audiovisuels, tenu en janvier dernier à Biarritz, France.