Tous les yeux sont fixés, ce matin, sur la ville frontalière de Ouanaminthe, Haiti, où se déroulent les premières séries de discussions dites dialogue binational pour vider les différents contentieux entre Haiti et la République Dominicaine. Au menu des discussions: les questions migratoires, frontalières, environnementales, sécuritaires et économiques. La délégation haïtienne est présidée par le Premier Ministre, Laurent Lamothe. Les pourparlers ont débuté vers 11h45 dans la matinée du mardi 7 janvier, dans les locaux de CODEVI. Pour une fois, la délégation haïtienne est forte du soutien des organismes de défense des droits des haïtiens vivant en République Dominicaine, des militants engagés dans les questions frontalières et d’autres groupes d’intérêts sensibles à la question dont l’ancien Ambassadeur, Guy Alexandre, l’ancien Ministre des Haïtiens Vivant à l’Etranger, Edwin Paraison, l’ancienne Coordonnatrice du GARRR, Colette Lespinasse, la Fondation Jésuites pour les migrants etc . Ce support découle d'une série de rencontres et de discussions préalables organisées par le Premier Ministre Lamothe sous le signe de la participation et de l'inclusion de tous pour mieux ficeler la position haïtienne. Au cours des rencontres avec le Premier Ministre Lamothe, les représentants de ces organismes ont fait part de leur appréhension, leur compréhension de la démarche et ont soumis des documents de recommandations à la Commission gouvernementale. Pour le Premier Ministre Lamothe, “ces rencontres avec la société civile renforcent les convictions du Gouvernement haïtien de ne point transiger sur les intérêts du pays”. La société civile en a profité pour apporter son support au gouvernement haïtien, à l’instar des organisations régionales, qui ont exprimé leur indignation et la condamnation de la décision raciste de la Cour Constitutionnelle dominicaine visant à dénationaliser plus de 200 000 citoyens dominicains d’origine étrangère.
P-au-P, 08 janv. 2014 [AlterPresse] --- La cérémonie officielle du quatrième anniversaire du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010 se tiendra sur la grande place publique du Champ de Mars (Port-au-Prince) [1],par une messe œcuménique en présence des officiels du gouvernement, apprend AlterPresse auprès du porte-parole de la présidence, Lucien Jura. Un stand est déjà en construction près des ruines du palais national, détruit le 12 janvier 2010. Le dimanche 12 janvier 2014, le président Joseph Michel Martelly fera une offrande florale au site de Saint-Christophe (au nord de la capitale), où ont été ensevelies des milliers de personnes décédées lors du tremblement de terre. Au Champ de Mars, une minute de recueillement sera observée à 4:53 pm (21:53 gmt), heure à laquelle le séisme a eu lieu en Haïti. Des ballons seront lâchés dans le ciel en la circonstance. Le Musée du panthéon national haïtien (Mupanah) accueillera également une exposition de photos des conséquences du 12 janvier 2010. Le gouvernement prévoit des visites guidées au centre-ville de Port-au-Prince ainsi que des constructions réalisées à « Zoranje » (Croix des Bouquets, au nord-est de la capitale) et à Morne à Cabris, pour les journalistes tant locaux qu’internationaux, les vendredi 10 et samedi 11 janvier 2014. La commémoration du quatrième anniversaire du séisme sera surtout axée sur la célébration de la vie pour appeler au relèvement du pays, indique Jura. Ce sera un moment de méditer sur l’importance de la vie et de la nécessité de faire les choses autrement, notamment en ce qui concerne le respect des normes de construction. Il reste des défis à relever, reconnait Lucien Jura, insistant, toutefois, sur les efforts consentis par l’actuelle administration politique depuis mai 2011. La question du respect des normes de construction est une grande responsabilité de l’État et des responsables municipaux, ajoute-t-il. Des dispositions sont prises par les ministères des travaux publics et de l’intérieur en vue de porter davantage les mairies à contrôler les types de constructions dans le respect des normes y relatives, selon Jura. Il faut en même temps un travail d’éducation civique pour sensibiliser les gens à avoir un comportement plus responsable, préconise-t-il, appelant aussi à un renforcement des institutions. [emb kft rc apr 08/01/2014 8:55]
Dimanche, sur le Champ de mars se déroulera la célébration officielle de commémoration du 4e anniversaire du séisme du 12 janvier 2010, une célébration qui sera marquée par une messe œcuménique en présence entre autres, des officiels du gouvernement, d’élus locaux et des membres du corps diplomatique. Le Président Martelly déposera une offrande florale sur le site de la fosse commune de Saint-Christophe (commune au Nord de Port-au-Prince), où ont été ensevelies des milliers de nos frères et sœurs, décédés tragiquement en ce jour fatidique. Une minute de silence sera observée à 4h53 p.m. (heure d’Haïti) l’instant précis où la terre a tremblée en Haïti Un lâché de ballon est prévu à la mémoire des centaines de milliers de disparus. Dans le cadre de cette commémoration le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH) propose au public 3 expositions (du 9 au 19 janvier) : « Nouveau Regard sur l’avenir », « La parole en vie » et « Rescapés ». « Nouveau regard sur l’avenir », au MUPANAH, informe de l’état d’avancement des travaux de reconstruction faisant partie des grandes réalisations du gouvernement haïtien en cours à travers le pays ; « La parole en vie », à la Bibliothèque Nationale, met l’accent sur la vie, largement célébrée par les créateurs haïtiens ; « Rescapés » présente des œuvres anthropologiques et archéologiques sauvées par le Bureau National d’Ethnologie après le séisme et des pièces des sculpteurs et peintres Pascale Faublas et Papouch représentant une vue contemporaine du drame du 12 janvier 2010. Vendredi 10 et samedi 11, des visites guidées seront également organisée pour la presse locale et internationale au Centre-ville de Port-au-Prince, ainsi que la visite des constructions réalisées à « Zoranje » et à Morne à Cabris,. Par ailleurs, notez qu'une cérémonie religieuse aura lieu dimanche, à compter de 8h00 a.m. à l’hôtel Montana (rue Frank Cardozo, Pétion-Ville) pour rendre hommage aux disparus du 12 janvier 2010.
Les pères Jésuites ont annoncé la tenue d’un forum du jeudi 9 au dimanche 12 janvier, dans le cadre de la commémoration du 4e anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010 . Le père Miller Lamothe a confié à l'agence HPN que par ce forum les pères Jésuites entendaient exprimer publiquement leur reconnaissance à toutes les personnes qui leur ont prodigué leur aide dans le déplacement des personnes des divers camps au lendemain de la catastrophe. Ce forum qui se déroule autour du thème : "Quatre ans après le tremblement de terre : bilan et perspectives", est un espace pour engager une réflexion sur la catastrophe et la réalité socio-économique et politique d’Haïti, voire même la question de l’utilisation de l’aide humanitaire au développement, déployée dans le pays après le séisme. Mais aussi, il s’agit de dégager les perspectives d’avenir. D’après le père Lamothe, ils profiteront de l’occasion pour dresser un bilan de l’action de la compagnie de Jésus en Haïti après le séisme. Organisé au 18, Boulevard 15 octobre, entre Tabarre 10 et 12, ce forum sera clôturé par une eucharistie, suivie d’une déclaration des Jésuites, a fait savoir le religieux.
Le président du Senat dominicain, Reynaldo Pared Perez, a fait savoir mercredi que le pouvoir exécutif de son pays va soumettre le 27 février prochain à l'approbation des parlementaires un projet de loi spécial de naturalisation pour tenter de répondre au scandale créé par l'Arrêt de la cour constitutionnelle qui dénationalise des milliers de Dominicains d'origine haïtienne. Ce projet de loi se situe dans le cadre des promesses faites par des représentants du pouvoir dominicain à la suite de la première rencontre tenue mardi à Ouanaminthe.. Sur le plan politique, certains de ces Dominicains ont été électeurs ou candidats lors de plusieurs elections. Au point que certains, en République dominicaine même, se demandent si les juges de la Cour constitutionnelle accusés d'agir sous la poussée de secteurs ultra-nationalistes ou de secteurs du parti au pouvoir (PLD) dont le clan Fernández, vont bientôt invalider la dernière élection presidentielle dont est issu le president Danilo Medina. Ce dernier a en effet bénéficié d'un nombre important de voix de ces citoyens déclarés aujourd'hui apatrides. Après l'information communiquée par le sénateur Perez, on relève que la soumission éventuelle du projet de loi dite de naturalisation inteviendrait après le 3 février date prévue pour la deuxième rencontre.