Nous reprenons ici un article du Collectif du Devoir de Mémoire Mémoire: Des témoins ont rapporté que le 22 septembre 1963, comme le 26 avril de la même année, nombre de tap-tap bourrés d’êtres humains entassés vivants, les uns sur les autres jusqu’au plafond, arrivèrent à Fort Dimanche. Ces personnes menottées, jetées hors des véhicules, étaient immédiatement placées autour d’une fosse, face à un peloton d’exécution et là, tuées par balles. Leurs corps ensanglantés tombaient les uns sur les autres dans le gouffre, déni de sépulture, condamnés à l’oubli. Leurs noms ? Leur nombre ? C’était le 22 Septembre 1963 Un ex prisonnier assista à la scène de ce bébé pleurant dans les bras de sa mère qui suppliait le geôlier de lui donner un biberon de lait pour l’enfant. Il se souvient aussi de cet après-midi du 22 septembre 1963. Il entend encore les véhicules s’approchant de la prison, les portes des cellules qui s’ouvrent puis se referment suivis de bruits de moteurs s’éloignant….Ce circuit est ponctué de rafales d’armes lourdes qui se succèdent au rythme de l’arrivée des séquestrés et de leur exécution. C’était le 22 septembre 1963. Fort-Dimanche - FôLanmô de 3h à 7hpm. Quatre heures d’horloge. Une éternité pour tous ceux et celles qui attendaient leur tour dans l’angoisse. C’était le 22 septembre 1963. Cette activité fébrile, suivie d’un silence de mort, indiquait que ce jour-là, des êtres humains étaient sacrifiés au lieu, dit « Bayawon » pour satisfaire le monstre assoiffé de sang. La mère et le bébé ne revinrent pas. C’était le 22 septembre 1963 A toutes les victimes innocentes, immolées le 22 septembre 1963 HONNEUR – RESPECT Aux parents et amis qui les attendent toujours, le Collectif du Devoir de Mémoire réaffirme sa détermination de maintenir vivante la flamme de leur souvenir.
Propos recueillis par François-Xavier GUILLERM, à Paris Samedi 21 septembre 2013 Source : franceguyane.fr Le Premier ministre haïtien Laurent Lamotte vient d'achever une tournée à Bruxelles et à Paris où il a été reçu par Jean-Marc Ayrault, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, mais aussi les ministres Pau-Langevin et Lurel. Votre pays a beaucoup de compatriotes dans les trois départements français d'Amérique, quelles relations souhaiteriez-vous développer particulièrement avec eux ? Nous avons une relation spéciale avec ces régions qui sont aussi créolophones, comme Haïti. Nous avons une très forte population haïtienne en Guyane, en Martinique et en Guadeloupe. Tout cela contribue à une relation très forte. Nous avons aussi des leaders qui s'entendent bien. Le ministre des Outremer connaît Haïti et nous avons énormément de respect pour lui, son approche de notre pays et la solidarité qu'il nous exprime. Nous souhaitons consolider notre relation avec la France, mais aussi avec ces régions. Nous sommes un gouvernement de proximité et nous aimons être proches de nos populations, comprendre leurs problèmes, les aider et les inviter à revenir en Haïti. Ils peuvent nous aider dans notre mission de développement du pays, de création d'emplois, d'ouverture de nouvelles entreprises. Ils peuvent venir passer leurs vacances au pays pour aider à stimuler notre économie et la croissance. Nous voulons consolider notre relation avec la France et en même temps avoir cette politique de proximité avec vos régions. Pourrait-il y avoir plus de business entre Haïti et nos régions ? Nous voulons augmenter nos relations d'affaires avec plusieurs pays, avec la Guadeloupe et la Martinique certainement, parce qu'il y a des similarités manifestes. Nous sommes ouverts aux investisseurs, qu'ils viennent découvrir cette nouvelle Haïti qu'on veut montrer au reste du monde. On peut créer des flux, mais nos régions sont limitées par les listes négatives de la Caricom. Cela n'est-il pas un frein au développement du business ? Ce sont des points sur lesquels on peut discuter. L'important, c'est d'avoir la relation. Une fois qu'on a la relation, tout peut passer, tout peut être discuté et alors on pourra avancer ensemble. C'est ce challenge qu'on veut. Beaucoup d'autres choses seront discutées par nos secteurs privés respectifs. L'important, c'est de débuter avec cette relation de cœur qui nous tient. Ces régions ont désormais les coudées plus franches et peuvent prendre leur place dans les organismes caribéens internationaux. Haïti peut-elle jouer un rôle pour les aider à s'y intégrer ? Pour ça, il faudrait qu'on soit sollicité. Jusqu'à présent, nous avons des relations fraternelles, amicales, des relations de bonne solidarité. Bien sûr, nous sommes toujours ouverts à accroître cette relation à tous les niveaux. Le président Martelly a obtenu que le français devienne la deuxième langue officielle de la Caricom. Comment Haïti, qui est le seul État francophone de la zone, est-il parvenu à cette gageure qui présente un réel intérêt pour nos régions ? C'est une victoire non seulement pour Haïti, mais pour tout le monde francophone. Le président Martelly a voulu le faire et a travaillé avec tous nos partenaires jusqu'à y arriver. Ça a pris beaucoup de temps et de négociations car la Caricom est principalement anglophone. On y est parvenu et l'on est très content. Quel était l'objet de votre entretien avec le ministre des Outre-mer ? Victorin Lurel est un grand ami d'Haïti. J'ai un très grand respect pour les gens qui défendent Haïti et qui le disent à qui veut l'entendre. Nous avons différents projets de coopération entre les régions et Haïti et il a participé activement à la mise en place de ces projets. C'était une opportunité pour nous de discuter de leur avancement et de voir comment les dynamiser. Par exemple, il y a le projet de construction d'un lycée qui connaît des petits problèmes. On va se mettre ensemble pour les débloquer et que la construction commence de manière immédiate. Et avec le Premier ministre français, quel était votre message ? Haïti va mieux et veut consolider sa relation avec la France. Je suis aussi venu remercier le Premier ministre et le peuple français pour leur soutien au lendemain du séisme. Cela a été évalué à plus de 320 millions d'euros. Je suis aussi venu lui dire qu'il pouvait garder Haïti dans son radar parce que si nous avons fait, depuis, énormément de progrès, nous avons besoin du support de tous nos partenaires. La France est un partenaire important avec qui nous n'avons pas exploré tous les domaines, comme celui de la lutte contre la pauvreté. Le Premier ministre a sorti un plan important avec différentes sources de financement permanent, des objectifs de construction de 150 000 logements par an... Nous sommes aussi dans cette logique et nous avons notre propre plan anti-pauvreté. On veut le parfaire et nous voulons échanger sur l'expertise, l'assistance technique. La France a lancé un plan pour la filière volaille qui nous intéresse aussi. Haïti consomme plus de 400 millions d'oeufs par an. Il faut voir comment nous pouvons coopérer. Notre objectif n'est pas d'avoir l'aide humanitaire. Elle est passée. Aujourd'hui, nous voulons l'aide au développement, à la reconstruction. Nous devons rebâtir notre économie de manière à être financièrement souverains et indépendants. C'est ça! Nous voulons voler de nos propres ailes. La coopération qui nous intéresse, c'est celle qui permet à Haïti d'être autosuffisant. Nos relations bilatérales sont-elles à la hauteur de notre passé commun ? Elles sont très bonnes, mais elles peuvent être fortifiées. C'est là où on veut aller. Nous avons invité le Premier ministre français à nous rendre visite dans les prochains mois pour qu'il vienne constater les progrès. C'est important car quand il viendra, des millions de Français le verront à la télévision. Et ils pourront aussi choisir notre destination pour les prochaines vacances ou bien pour investir. (repris par C3 Group : Spécial du Dimanche 22 Septembre 2013)
Le Premier Ministre Laurent Lamothe qui préside la délégation haïtienne prenant part à la 68eme Assemblée Générale des Nations-Unies, du 23 septembre au 4 Octobre, est arrivé dimanche soir à New-York. La délégation haïtienne compte attirer l'attention des bailleurs de fonds sur les progrès en cours dans une Haïti «Open for business». Le président Michel Martelly rejoindra à New York son premier ministre Laurent Lamothe, pour prendre part à la 68e assemblée générale des Nations Unies. Martelly et Lamothe, durant leur séjour aux Etats-Unis, devraient prendre part également aux activités de la Fondation Clinton (Clinton Global Initiative). Laurent Lamothe qui préside la délégation haïtienne en prélude à la 68eme Assemblée, doit avoir un tête à tête avec l’ancien Premier Ministre Britannique Tony Blair.
L'Organisation des états américains (OEA) se prépare à envoyer une mission pour superviser la préparation et la tenue d'élections en Haïti alors que l'incertitude demeure sur l'organisation de ce scrutin qui était prévu pour avant la fin de l'année. « Nous sommes prêts à déployer une mission à long terme. L'idée serait de venir quelques mois à l'avance pour assister les autorités depuis l'enregistrement des électeurs, la mise à jour de la liste électorale jusqu'à la tabulation des votes » , a indiqué à l'AFP l'ambassadeur de l'OEA en Haïti, le Canadien Frédéric Bolduc. Lors d’une récente visite en Haïti du secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin, le président haïtien Michel Martelly avait invité l'organisation à envoyer une mission pour « évaluer la faisabilité des élections ». La demande du président haïtien a suscité de nombreux commentaires de partis de l'opposition, qui estiment que le pays peut évaluer seul la possibilité ou non de tenir ces scrutins. « Le but est de venir en mission d'observation pour apporter une assistance technique et faire des recommandations, mais il faut d'abord qu'il y ait une date pour la tenue de ces élections ». L'OEA s'abstient de se prononcer sur une date précise", a expliqué son ambassadeur en Haïti. M. Bolduc a cependant encouragé les acteurs politiques à "travailler ensemble pour maintenir la stabilité d'Haïti et mettre le cap sur le développement économique et le progrès". Le président haïtien Michel Martelly a entamé depuis plus d'une semaine une série de rencontres avec plusieurs chefs de partis politiques alors que le pays semble s'acheminer vers une crise politique en raison des difficultés à organiser les élections prévues fin 2013. Ce scrutin, initialement prévu en décembre mais qui pourrait être repoussé, doit renouveler 10 des 30 sièges de sénateurs, et environ 130 conseils municipaux à travers le pays.
Samedi au environ de 7h00 p.m. la police du sous-commissariat de Petit-Goâve a saisi de nouveau à bord d'un bus de Miragoâne, 4 gros paquets de marijuana. Contrairement à la saisie de jeudi d’1 kg de stupéfiant, également à bord d'un bus assurant le transport Miragoâne / Port-au-Prince ou les propriétaires de ces produits illicites n’ont pas été identifié, dans ce cas-ci, le chauffeur a collaboré avec les policiers en identifiant deux hommes, qui ont été arrêtés par les forces de l'ordre « L'un d'eux m'a dit, laissez-moi partir, je vous récompenserai, moi j'ai refusé catégoriquement son offre » a déclaré le conducteur ajoutant qu'un de ses collègues était actuellement en garde à vue, pour n'avoir pas pu indiquer le ou les responsables de ce traffic « Les chauffeurs doivent être vigilants ces jours- ci » a conclu le chauffeur.