Par arrêté en date du 16 décembre, l’exécutif a annoncé la mise en place d’une commission d’évaluation électorale en vue d’identifier et de recommander les mesures à adopter pour assurer la transparence, la crédibilité et la légitimité du processus en cours. Dans l’intervalle, le chef de l’Etat devait s’adresser à la nation, indique HPN.
Cette commission d’évaluation électorale a été mise en place suite à la demande du Premier ministre Evans Paul, faite au président Michel Martelly.
Joint au téléphone par l’agence, un membre du G8, le Dr Sauveur Pierre Etienne, candidat à la présidence de l’OPL (Organisation du peuple en lutte) a rejeté d’un revers de main la formation de cette commission d’évaluation, en qualifiant de tardive la démarche de l’Exécutif.
Selon M. Pierre Etienne, aujourd’hui les huit candidats à la présidence se réunissent pour adopter officiellement une position sur la question. Pour Sauveur Pierre Etienne "aujourd’hui et plus que jamais, la démission du CEP s’avère nécessaire".
Port-au-Prince, le 16 décembre 2015 – (AHP) - Le chef de campagne du candidat à la presidence Jude Célestin, Gerald Germain, estime qu’on ne devrait plus penser à la date du 27 décembre pour le second tour de la présidentielle, estimant que les conditions sont loin d’être réunies.
M. Germain rappelle que le candidat à la présidence de LAPEH, Jude Célestin, conditionne la poursuite du processus et toute rencontre avec le Conseil électoral provisoire à la mise en place préalable d’une commission indépendante d’évaluation, une revendication soutenue par la majorité de la classe politique, rappelle-t-il.
Il explique que si la situation en est aujourd'hui à ce point de pourrissement, la faute ne peut en incomber qu'au CEP et à ceux qui le soutiennent.
Pour répondre aux partisans du pouvoir qui accusent Jude Celestin d'intransigeance, iGérald Germain a expliqué que lors de la rencontre du G8 avec le CEP aussitôt après les résultats préliminaires, la demande de la formation de la commission d'évaluation avait été formulée, mais que le président de l'orgamisme électoral, Pierre-Louis Opont, l'avait rejetée d'un revers de main.
M. Germain soutient qu'il n'y a aucune viabilité pour un quelconque second tour le 27 décembre.
Le CEP assumera ses responsabilites s'il décide d'organiser une mascarade avec le seul candidat du pouvoir, a-t-il dit.
De son côté, l’un des conseillers du candidat à la présidence du parti officiel PHTK, Guichard Doré, estime que le conseil électoral provisoire n’a aucune raison de surseoir aux préparatifs du second tour de la présidentielle, faisant savoir que le candidat à la présidence de LAPEH, Jude Célestin, ne s’est pas désisté.
Il affirme n'accorder aucune importance à la position de ce dernier qui conditionne sa participation à la mise en place d’une commission de vérification sur les fraudes dénoncées.
Guichard Doré indique que la loi ne prévoit pas une telle initiative.Toutefois, le pays vit une période d'exception où le chef de l'Etat dirige par décret et où des élections sont organisées sous l'égide d'un décret électoral
Entre temps, de nombreux secteurs se demandent de quoi le CEP peut avoir peur en refusant l'evaluation de l'ensemble des procès-verbaux stockés au centre de tabulation des votes.
Des secteurs de l'opposition ont fait savoir ces derniers jours que l'attribution des pourcentages n'a pas eté faite en fonction du vote de la population le 25 octobre, mais à main levée dans la droite ligne des sondages bidon réalisés peu avant les élections.
Ils dénoncent aussi une véritable foire au CEP où des conseilers sont accusés d'avoir reçu des pots-de -vins. L'ancien président du sénat, Dieuseul Simon Desras, promet d'autres révélations dans les prochains jours.
C'est en partie ce qui expliquerait toute la réticence du CEP à laisser éclater la verité, selon le chef de campagne de Jude Célestin.
P-au-P, 17 déc. 2015 [AlterPresse] ---Après celle du 16 décembre, une nouvelle manifestation est annoncée le 27 décembre 2015 (date fixée pour le second tour de la présidentielle) en vue de dénoncer les élections du 9 août et du 25 octobre 2015, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
La manifestation du 27 décembre sera nationale parce qu’elle va s’étendre aux dix départements du pays où on prévoit un vote symbolique contre le Conseil électoral provisoire (Cep), le chef de l’Etat, Michel Martelly et contre la communauté internationale, indique le secrétaire exécutif de la plateforme « Pitit Desalin » Assad Volcy.
« Le peuple haïtien à travers le G8 (Groupe des huit candidats contestataires) et les structures politiques engagées dans la lutte contre le coup d’état electoral, va voter, à travers les rues, contre Michel Martelly, ses acolytes ainsi que l’oligarchie bourgeoise », déclare Volcy.
Un ultimatum est lancé au président Martelly et aux membres du Cep pour démissionner, sinon la mobilisation annoncée pour le 27 décembre sera encore plus gigantesque à travers le pays
A l’appel de plusieurs organisations de l’opposition comme la plateforme « Pitit Desalin », « Fanmi Lavalas » et la Table de résistance, des milliers de manifestants ont défilé à Port-au-Prince pour continuer de dénoncer les élections, cela à l’occasion du 25e anniversaire (16 décembre 1990-16 décembre 2015) de la réalisation d’élections démocratiques dans le pays.
La publication des résultats définitifs controversés du premier tour de la présidentielle du 25 octobre 2015, a suscité un tollé dans les milieux politiques.
Le Groupe des huit candidats contestataires (G8), dont fait partie Jude Célestin, a demandé de profonds changements dans le processus électoral et la mise en place d’une commission indépendante de vérification des votes du 25 octobre 2015.
En réponse, par arrêté présidentiel en date du mercredi 16 décembre, le chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly a formé une commission présidentielle dénommée, comme par ironie, « Commission d’évaluation électorale », chargée de prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue d’évaluer le processus électoral.
Cette commission devra également faire des recommandations au Conseil électoral provisoire (Cep) et au gouvernement, selon l’arrêté.
La décision prise par l’exécutif de former cette commission d’évaluation électorale est illégale et inopportune, dénonce la plateforme politique Renmen Ayiti, dans un communiqué en date du 17 décembre 2015.
Joint au téléphone par AlterPresse, le militant Assad Volcy de Pitit Desalin rejette d’un revers de main cette commission présidentielle parce que, selon lui, elle n’est pas indépendante.
Dans une note de presse en date du jeudi 17 décembre, acheminée à HPN, le Sénat de la République dit prendre acte de la mise en place d’une « commission d’évaluation électorale » en vue de garantir la crédibilité du processus électoral. Dénonçant le caractère unilatéral de la démarche de Michel Martelly, le grand corps estime qu'elle risque d'envenimer la crise.
"Le Sénat de la République déplore que cette décision de l’Exécutif, non seulement ne répond pas aux revendications des multiples secteurs de la nation mais encore ne concourt en aucune façon à la résolution de la crise que traverse le pays’’, lit-on dans cette note.
Port-au-Prince, le 16 décembre 2015 – (AHP) – Le ministre de l’économie et des finances, Wilson Laleau, a indiqué ce mercredi que l’instabilité politique et la situation d’insécurité que connait actuellement le pays, agissent de manière négative sur l’économie.
Cette situation a des répercussions à la fois sur le secteur tourisme et les investissements, a dit Wilson Laleau qui déplore ce qu'il apelle les manifestations violentes de l'opposition qui accuse le pouvoir de vopuloir faire main base sur les élections 2015, des locales à la presidentielle.
Laleau a indiqué que les luttes politiques rendent le pays invivable, mais il afirme que du côté du gouvernement, on continue à travailler de manière à permettre au pays de retrouver son autonomie financière.
Le financement interne du budget est passé de 46% pour l’exercice fiscal 2011-2012 à 74% cette année, se félicite Wilson Laleau qui dit attendre un taux de croissance de 2.3%.
Il dément les déclarations selon lesquelles le pays serait en situation de faillite, mais il reconnait qu'Haïti vit une période difficile marquée entre autres par une nette diminution de l’aide externe.