Vant Bèf Info (VBI)
Les Haïtiens vivant en République dominicaine ont dénoncé, ce week-end, les violations systématiques des Droits Humains par les autorités dominicaines.
Santo Domingo, le 17 décembre 2022.- Le Collectif des Haïtiens en République dominicaine dit constater des violations systématiques des Droits de l’Homme dans ce pays. Les autorités dominicaines appliquent une politique qui déshumanise et humilie une communauté immigrée. Celle-ci apporte des contributions si importantes dans tous les aspects de la vie nationale en République dominicaine, soutient le Collectif.


Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale des Migrants, l’organisation note que depuis l’année dernière, le gouvernement dominicain a renforcé les mesures visant à freiner l’immigration illégale, qui touche particulièrement les Haïtiens. Ce, dans le contexte de la grave crise politique et sécuritaire en Haïti, qui partage l’île d’Hispaniola avec la République dominicaine.
Cette année, souligne le communiqué repris par le quotidien Hoy, le gouvernement dominicain a choisi d’intensifier une politique qui viole les Droits de l’Homme, comme l’expulsion collective des migrants haïtiens, qui contribuent, selon les données de 2017, entre 7% et 9,5% du produit intérieur brut (PIB) de la République dominicaine.
Le Collectif a évoqué les opérations de détention et de rapatriement effectuées par les autorités de l’immigration dominicaine. Au cours de ces opérations, des violations graves des Droits de l’Homme ont été constatées citant l’extorsion, le vol de biens, les meurtres, les perquisitions sans mandat, les détentions de femmes enceintes et de mineurs, entre autres …
En ce sens, le Collectif appelle le Gouvernement dominicain à investir des efforts dans la régularisation à la fois ordinaire et extraordinaire des Haïtiens à travers une troisième phase du Pan national de régularisation des étrangers.
Le Collectif des Haïtiens en République dominicaine appeléle aux mêmes mesures flexibles adoptées pour la régularisation de dizaines de milliers d’immigrants Haïtiens, dont le pays traverse une grave crise.
« Si l’on veut éviter la migration dans des conditions irrégulières, la régularisation de la migration doit être facilitée et non entravée », conclut le document.