HPN – Pendant la semaine écoulée, les ouvriers du secteur textile et de la sous-traitance ont regagné les rues de la Capitale en deux occasions, exigeant du gouvernement et du patronat un salaire journalier de mille gourdes au minimum. Mais il semblerait que cette lutte soit perdue d’avance, si l’on en croit une déclaration du président de la République se prononcant sur la question.
Au cours d’une rencontre avec des membres du secteur privé des affaires, le chef de l’État aurait déclaré qu’il est impossible de réviser à la hausse le salaire minimum. Le premier citoyen de la nation n’a toutefois pas été clair et précis en ce qui a trait aux raisons pour cela.
Entre-temps, les ouvriers qui bénéficient du support d’organisations syndicales et de la solidarité de certains parlementaires, annoncent la préparation d’un nouveau calendrier de manifestations à Port-au-Prince.
Tout en faisant référence au coût vertigineux de la vie et à la précarité socio-économique qui ont un impact négatif sur le panier de la ménagère, les manifestants qui n’entendent pas baisser les bras dans leurs revendications, ont invité d’autres ouvriers à rejoindre le mouvement en vue d’intensifier la pression sur les autorités concernées.
Par ailleurs, des parlementaires qui se montrent plutôt sensibles à cette question de salaire minimum, sont montés au créneau pour dénoncer l’attitude du pouvoir central qui, déplorent-ils, d’un commun accord avec les plus nantis de la société, veut asphyxier les plus démunis.
Le député Joseph Manès Louis estime qu’il est plus que nécessaire d’accorder une augmentation substantielle par rapport au salaire minimum des ouvriers, tenant compte, ajoute-t-il, du coût de la vie qui n’arrête pas son ascension.
Aussi appelle-t-il le Conseil supérieur des salaires (CSS) à se libérer de l’influence du président Moïse pour pouvoir accomplir correctement sa mission.
Pour sa part, l’ancien président de la Commission des affaires sociales au Sénat de la République, le sénateur Antonio Cheramy (Ouest) dit Don Kato a, une fois de plus, demandé au gouvernement de satisfaire les revendications des ouvriers et ouvrières qui réclament 1000 gourdes comme salaire minimum.