D'abord il y a eu l'expulsion du parti de deux de ses ténors : Joseph Lambert, du Sud Est, et Kelly Bastien (Nord) tous deux faisant fi des directives de leur parti pour n'accepter aucun poste au sein du nouveau gouvernement. Joseph Lambert, conseiller politique du chef d'Etat, s'est même évertué au cours des derniers jours à faire état de la disparition de la plateforme politique.
INITE n'est plus, a martelé l'ex-sénateur, en annonçant même qu'il a été désigné pour liquider les biens du parti.
M. Lambert a fait valoir que la structure n'existe plus légalement en raison du retrait de 4 des 5 partis politiques fondateurs. Les deux derniers partis en date, MIRN de Luc Fleurinord et UNCRH de Jean Marie Claude Germain, ont pris fait et cause pour Joseph Lambert et Kelly Bastien. Il n'y a que le MOP de Jean Joseph Molière à vouloir maintenir l'existence de INITE, explique M. Lambert qui brandit la règle de la majorité.
Cependant cette règle n'avait pas été inscrite dans les statuts de INITE. Des membres du directoire signalent que l'article 5 prévoit que la structure politique restera en place dès lors que l'un des partis le décidera.
Les anciens fondateurs de INITE sont donc aujourd'hui à couteaux tirés. L'ex-sénateur Paul Denis, transfuge de l'OPL, se demande pourquoi M. Lambert qui a rejoint le camp du président Michel Martelly s'acharne à vouloir détruire cette formation politique. Il estime que les membres du directoire tirent leur légitimité du congrès de Mirebalais auquel avait pris part M. Lambert.