Dans le cadre du concours « Digicel Haïti Entrepreneur de l'Année 2014 » qui s'est déroulé autour du thème « Une voix pour les entrepreneurs », en présence de près de 700 invités du gouvernement, des ONG et du secteur privé, les prix Digicel 2014 ont été décernés dans cinq catégories : Entrepreneur de l'Année, agriculture & Environnement, entrepreneurs émergents, industrie et catégorie services. 85 finalistes régionaux ont pris part à la première étape de la compétition et 25 se sont rendu en finale.
Pour la première fois en 5 ans, une femme, Uzale Remay a remporté le Prix Digicel, Entrepreneur de l'année. Une femme qui a eu l'imagination nécessaire, pour transformer les déchets de fruits et légumes en une activité entrepreneuriale rentable. Uzale Remay, fondatrice en 1990, des Ateliers Pilote Agro Artisanales de Meyer (APLADEM) une coopérative de production alimentaire a aidé plus de 1,500 femmes à sortir leur famille de la pauvreté au cours des 25 dernières années. Outre le Prix d'Entrepreneur de l'Année, Uzale Remay a également remporté le Prix de la section Agriculture & Environnement.
Un Prix spécial entrepreneuriat social a été remis cette année à Remise Bélizaire, fondateur de « LOCAL », un organisme, qui favorise les réseaux d'entraide et l'esprit d'entreprise dans les communautés rurales marginalisées ; travaillant principalement avec des femmes et agissant à la fois, comme un soutien social et une pépinière d'entreprises.
Le Palais National pistonnerait des aspirants policiers
Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) interpelle le directeur général de la Police nationale d'Haïti (Pnh), Godson Orélus, sur le risque de politisation de cette institution, dans une lettre ouverte rendue publique le 19 décembre 2014.
38 individus « pistonnés par le palais national », la plupart ne répondant pas aux critères exigés aux recrues, se trouvent actuellement à l'Académie de police, révèle le Rnddh.
« Proches du pouvoir », ces individus « sont sur le point d'intégrer la 25e promotion de la Pnh ». Ils auraient, auparavant, suivi une formation en Equateur, autour de la « sécurité rapprochée ».
Ils ne se sont pas inscrits dans les bureaux de la Pnh. Depuis leur arrivée à l'Académie de police, ils multiplient les écarts de conduite, dénonce le Rnddh, signalant que plusieurs ont de « grandes difficultés de lecture et d'écriture ».
Alors que selon les procédures de recrutement de la Pnh, les recrues doivent être âgées de 18 a 30 ans, 32 des aspirants policiers en question ont plus de 30 ans.
« Les incidences d'actes irréfléchis sur le fonctionnement de l'institution policière, comme l'intégration de ces trente-huit (38) aspirants policiers, peuvent être énormes », craint le Rnddh, parlant de menace pour le respect des droits humains et l'établissement de l'Etat de droit en Haïti.
Le Rnddh appelle la direction générale de la Pnh à prendre des mesures drastiques en urgence, pour interdire l'intégration de ces 38 personnes