P-au-P., 29 déc. 2014 [AlterPresse] --- Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont parvenus dans la soirée du lundi 29 décembre à un accord pour solutionner la crise politique qui secoue le pays.
Parmi les points saillants du document, figure la prolongation du mandat du parlement, jusqu'en avril 2015 pour les députés et septembre de l'année prochaine pour le sénat.
L'accord tripartite a été paraphé au palais présidentiel par le chef de l'exécutif, Michel Martelly, le président du sénat, Simon Dieusseul Desras, le président de la chambre des députés, Jacques Stevenson Thimoléon, et le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Anel Alexis Joseph, à l'issue de laborieux pourparlers.
La prolongation du mandat du parlement, qui serait non opérationnel à partir du 12 janvier 2015, doit être insérée dans l'amendement de la loi électorale, attendu depuis plusieurs mois. L'engagement a été pris de procéder à des changements dans la législation électorale avant le 12 janvier.
Une fois la loi votée, un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep) doit être formé avec la participation de divers secteurs de la société.
Les prochaines élections législatives, municipales et locales, en retard depuis plus de 3 ans, devraient se tenir dans les 120 jours après l'installation de l'organe électoral.
Cet accord intervient 4 jours après la nomination de l'homme politique Evans Paul comme premier ministre suite à la démission du premier ministre Laurent Lamothe et de son gouvernement.
Le document prévoit la ratification de la politique générale du premier ministre « de consensus » avant le 12 janvier 2015.
« C'est un grand pas qui vient d'être franchi vers la résolution de la crise », a commenté Evans Paul à l'issue de la signature de l'accord.
Plus tôt dans la journée, quatre partis d'opposition ont exigé des corrections à la « décision (qu'ils jugent) unilatérale » du président Martelly de nommer Evans Paul comme premier ministre, alors que des négociations étaient en cours.
Cette position a été adoptée par la Fusion des sociaux-démocrates, Ayisyen pou Ayiti, Inite et Kontra Pèp la.
Entre temps, le Mouvement patriotique de l'opposition démocratique (Mopod) a annoncé la poursuite de la mobilisation pour forcer Martelly à laisser le pouvoir.
La Plateforme paysanne 4G Kontre a appelle à la poursuite et l'amplification de la mobilisation afin de contraindre Martelly à accepter « un véritable accord politique ». [gp apr 29/12/2014 22:00]