P-au-P, 12 juin 2019 [AlterPresse] --- Le président de la république, Jovenel Moïse, affirme qu’il n’a aucune intention de démissionner, soulignant qu’il ne permettrait à quiconque de venir semer le chaos et la désolation dans le pays, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.


Jovenel Moïse s’est exprimé ainsi, lors de sa participation, le mercredi 12 juin 2019, à la cérémonie d’anniversaire des 24 ans d’existence de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Une nouvelle fois, il invite tous les secteurs à « un dialogue », en vue de trouver un accord sur la direction à donner à la nation haïtienne.
Jovenel Moïse demande aux personnes, qui l’accusent d’être impliqué dans la dilapidation présumée des fonds Petrocaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti, de laisser la justice faire son travail.
« Toutes les personnes, qui ont mal géré ou utilisé l’argent du programme PetroCaribe, devraient répondre de leurs actes devant la justice, dans un procès équitable et sans persécution politique », souhaite-t-il.
« Le président, que vous avez voté, n’est pas dans la corruption. Il ne sera jamais dans la corruption », déclare Jovenel Moïse, invitant tout un chacun à prendre le chemin de la paix et du développement.
Le calme apparent, constaté dans la matinée du mercredi 12 juin 2019, à Port-au-Prince, tendrait à faire place à une situation à nouveau tendue dans diverses zones, peu après le discours prononcé par le président, dans un contexte de mobilisation anti-gouvernementale.
Les activités ont été généralement paralysées, les lundi 10 et mardi 11 juin 2019, après un appel à la grève générale, lancé par des organisations syndicales et sociopolitiques, pour continuer de réclamer le départ de Jovenel Moïse, suite à la grande mobilisation du dimanche 9 juin 2019, initiée par les petrochallengers.
La manifestation du dimanche 9 juin 2019, ayant rassemblé plusieurs milliers de protestataires, réclamait la démission de Jovenel Moïse, épinglé dans le deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), à travers sa firme dénommée « Agritrans ».
L’entreprise « Agritrans » de Jovenel Moïse est soupçonnée d’avoir utilisé des « stratagèmes de détournements de fonds », dans le cadre du programme PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti.