Haïti/culture: À moins d’un mois de son déroulement, le carnaval national qui devait se tenir au Cap-Haïtien a changé de cap.


Dans un élan d’euphorie populaire, le chef de l’Etat avait promis, il y a deux ans, aux gens du Nord que le carnaval national de 2020 allait se tenir au Cap-Haïtien.
Cette fois, la nouvelle ne vient pas de sa bouche. Il a utilisé son premier ministre, Jean Michel Lapin qui fait office de ministre de la Culture et de la communication pour annoncer sèchement et sans ambages, que l’organisation officielle du carnaval national se tiendra cette année à Port-au-Prince.
Cette importante activité culturelle draine pendant trois jours chaque année des gens de tous les horizons et de toutes tendances qui viennent se ressourcer, et du coup apportent une bouffée d’oxygène à l’économie du pays qui est en train de trépasser.
On souligne que le Cap-Haïtien célèbrera cette année les 350 ans d’histoire de sa fondation et aussi les 200 ans de la mort du Roi Christophe, fondateur de la cité.
Les opérateurs touristiques et hôteliers du Nord, les gens du secteur culturel et artisanal, le secteur privé des affaires, ceux du commerce informel qui s’étaient engagés à fond dans les préparatifs avec leur argent et leur temps dans l’espoir non seulement de bien danser le carnaval mais aussi de rentabiliser leurs investissements; sont largement déçus de cette fallacieuse promesse du président Jovenel Moïse.
Ils estiment de plus que le président Jovenel Moïse n’a pas pu construire comme promis les infrastructures routières nécessaires pour les 350 ans de la ville et l’installation d’une téléphérique pour relier la ville de Milot à la Citadelle, en hommage au Roi Henri Christophe, pour les 200 ans de commémoration de sa mort.