Washington le 27 août 2014 – (AHP) – Le Conseil permanent de l'Organisation des Etats Américains (OEA) a exprimé mercredi (27 août) « sa profonde préoccupation » face au manque de progrès dans le processus électoral en Haïti.
Dans une déclaration non-contraignante faite à l'issue d'une réunion, le Conseil invite toutes les branches du Gouvernement et toutes les parties prenantes en Haïti à poursuivre le dialogue pour remplir, de toute urgence, leurs obligations, conformément à la Constitution et à l’accord d’El Rancho afin d’assurer la tenue d’élections en 2014.
Le Conseil exprime sa solidarité "avec les autorités et le peuple haïtien" dans leurs efforts, a-t-il dit, pour le renforcement de l’état de droit par le renouvellement des institutions démocratiques au moyen de la tenue d’élections libres, justes et transparentes.
Le Conseil permanent invite toutes les parties, à savoir, l’exécutif, le judiciaire et le législatif, a respecter pleinement leurs engagements politiques ainsi que leurs obligations juridiques et constitutionnelles visant à faciliter l’organisation rapide des élections nécessaires pour le renouvellement des mandats des autorités législatives et municipales ;
Il souligne les progrès réalisés, selon lui, depuis la signature de l’accord d’El Rancho en Haïti, en particulier la mise en œuvre des engagements par l’exécutif et le judiciaire, ainsi que l’établissement d’un Conseil électoral qui est maintenant en place et œuvre à la tenue de ces élections.
Le projet de loi électorale, outil essentiel à l’organisation de ces élections, a été voté le 1er avril 2014 par la Chambre des députés et immédiatement transmis au Sénat pour examen et approbation", relève le Conseil permanent qui pointe du doigt le Sénat, en affirmant qu’à ce jour, aucune mesure n’a été prise par le Sénat à cet égard.
L'opposition haïtienne et le groupe des 6 sénateurs (de l'opposition) ne sont pas favorables au vote des amendements dans l'état actuel des choses. Ils réclament la formation d'un CEP, selon l'esprit de l’article 289 de la constitution qui prévoit la participation de 9 secteurs de la vie nationale et estime déphasé l'accord d'El Rancho.
Pour eux, le CEP actuel auquel ont contribué seulement 3 secteurs (exécutif, législatif et judiciaire) est largement contrôlé par le chef de l'Etat, et ne peut de ce fait organiser des élections honnêtes et démocratiques.