P-au-P, 25 avril 2014 [AlterPresse] --- A moins de huit jours de l’entrée en vigueur de l’arrêté, fixant le salaire minimum à 225.00 gourdes pour la branche du textile, la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha) dit maintenir sa revendication d’un salaire minimum journalier de 500.00 gourdes (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro= 65.00 gourdes aujourd’hui), dans une note transmise à AlterPresse.
La Cnoha demande aussi des mesures d’accompagnement en faveur des ouvrières et ouvriers : subventions en nourriture, transport et logements sociaux.
Ces mesures devraient être soutenues concrètement dans le budget du prochain exercice fiscal (2014 - 2015), dont le dépôt au parlement est attendu en juin prochain, insiste-t-elle.
Parallèlement, la Cnoha appelle le parlement à « repenser la loi de 2009, parce que les ouvrières et ouvriers ne peuvent plus vivre avec 200.00, 300.00 gourdes par jour ». La loi de 2009, fixant le salaire minimum dans la sous-traitance à 200.00 gourdes, prévoyait que ce chiffre passerait à 300.00 gourdes le 1er octobre 2012. Une disposition, qui n’a jamais été appliquée.
La Cnoha demande en outre aux patrons de « cesser les actes d’intimidations dans les usines ». La centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens lance aussi une mise en garde à certains syndicats qui, dit-elle, prétendent aider les ouvriers, alors qu’ils gèrent plutôt des questions politiques.
Ce mouvement de mobilisation remonte à fin 2013, au moment où le Conseil supérieur des salaires (Css) a recommandé un salaire minimum de 225.00 gourdes pour le secteur textile.
La mobilisation s’est soldée par une vague de licenciements dans les usines. Le mercredi 16 avril 2014, le président de la république Michel Martelly a pris un arrêté qui doit entrer en vigueur le 1er mai 2014 et qui suit cette recommandation du Css.