HPN - Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Clamé Ocmane Daméus, aurait recommandé un non-lieu dans le dossier de blanchiment dans lequel le président Jovenel Moise est accusé d’implication alors qu'il était candidat à la Présidence. Une décision dénoncée par l’avocat Michel André qui affirme se préparer à aller en appel.



L’avocat et militant politique de l’opposition, Me Michel André a informé mercredi (16 mai), que le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Clamé Ocmane Daméus a recommandé un non lieu en faveur du Président Jovenel Moise,épinglé dans un scandale de blanchiment d’argent durant la campagne électorale.

Selon Me André Michel, le chef du parquet aurait, dans son réquisitoire définitif acheminé la semaine dernière au juge d’instruction en charge du dossier, Brédy Fabien, recommandé que le président Moise ne fasse l’objet d’aucune poursuite.
Les faits de blanchiment reprochés au locataire du Palais national sont avérés, croit savoir Michel André qui s’était constitué en partie civile du dossier.
Nous n’allons pas en rester là, affirme l’activiste rappelant que c’est un rapport de l’Unité centrale de renseignement financier, UCREF, qui avait estimé que l’homme d’affaires Jovenel Moise avait manipulé des fonds n’ayant apparemment rien à voir avec ses entreprises après une analyse partielle de ses comptes bancaires et de ses transactions effectuées entre mai 2007 et mai 2013.

Me Michel André rappelle qu’au niveau de la cour d’appel, c’est l’intéressé qui devra lui-même se présenter. Jovenel Moise doit se préparer à faire face, ajoute l’activiste, précisant que si le chef de l’Etat a des privilèges de juridiction pour des actes commis dans l’exercice de ses fonctions, il ne dispose d’aucune immunité présidentielle.

Jovenel Moise et ses partisans ont toujours assimilé le dossier de blanchiment d’argent dans lequel il est accusé d’implication durant la dernière ligne droite de la campagne électorale, à des tentatives et des manœuvres politiciennes qui visent uniquement à salir sa réputation. Par Dodeley Orélus