P-au-P, 28 juin 2018 [AlterPresse] --- La Solidarité haïtienne de défense des droits humains (Sohddh) dénonce une recrudescence des actes de violences en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Ces pratiques violentes « rappellent une époque non lointaine, (durant laquelle) les citoyens préféraient se terrer chez eux sinon vaquer à leurs activités avec la peur au ventre », souligne-t-elle.
La Sohddh enjoint les autorités compétentes, particulièrement le Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), à œuvrer en vue d’endiguer les meurtres, kidnappings et tortures physiques.
L’Etat a l’obligation de garantir la paix à toute la population, rappelle-t-elle.
Le 13 avril 2018, le premier ministre Jack Guy Lafontant avait déclaré qu’Haïti est un pays sécuritaire.
Cette déclaration, jugée « déconcertante » du chef du Cspn, semble au contraire avoir ouvert la voie à une multiplication des actes de banditisme, avance l’organisme de défense des droits humains.
Environ 29 décès ainsi que deux disparitions ont été enregistrés durant le mois de mai 2018, par rapport à 34 morts et plusieurs cas de kidnappings et de blessés, en juin 2018, rapporte l’organisme de défense des droits humains.
44 décès par balles, sur un nombre de 46 recensés, ont été dénombrés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, du vendredi 1er au lundi 18 juin 2018, a indiqué la Commission épiscopale Justice et paix (Jilap) de l’église catholique romaine en Haïti.