La Plate-forme nationale des syndicats de transports fidèles (PNFTS) regroupant une vingtaine de syndicats de transports publics, à Port-au-Prince, et dans des villes de province, annonce la reprise de la mobilisation pour la baisse des produits pétroliers tout de suite après le Carnaval national à Port-au-Prince.
Le responsable de cette plate-forme, M. Duclos Bénissoit, a indiqué mercredi à HPN que le mouvement va s’intensifier après les festivités carnavalesques, tant que le gouvernement ne consent pas à fixer raisonnablement le prix du carburant au bénéfice de la population.
M. Bénissoit qui a qualifié de succès les deux journées de grève d’avertissement les 9 et 10 février, remercie la population et les chauffeurs qui ont accepté de faire le « sacrifice » en restant chez eux, ceci prouve ainsi que la revendication est juste.
Il annonce que des pourparlers sont en cours avec les autres associations et entités sensibles à cette problématique pour définir de nouvelles stratégies pour la deuxième phase de la mobilisation, qui vise à faire encore plus pression sur le gouvernement.
La grève a pris “une dimension nationale, toute la population s’est montrée concernée”, s’est-il réjoui.
D’un autre côté, le syndicaliste a critiqué le gouvernement qui maintient sa position de ne pas réduire davantage le prix de l’essence et n’entend pas non plus dialoguer avec les syndicats de transports en commun malgré cette grève de deux jours qui a paralysé la Capitale Haïtienne.
Le syndicaliste réfute les arguments soulevés par les autorités gouvernementales qui ont affirmé que l’Etat connait actuellement un déficit, et ne peut donc pas réduire le prix de l’essence encore plus bas. Il croit que le gouvernement devrait de préférence réduire ses dépenses et cesser le gaspillage.
Rappelons que les syndicats de transports en commun exigent que la gazoline se vende à 100 gourdes le gallon à la pompe.